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Une nouvelle spiritualité

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Crescendo Magazine poursuit la publication des articles de la série "Ce siècle aura 100 ans" rédigée par Harry Halbreich et publiée en 1998 dans les éditions papiers de Crescendo Magazine.

André Malraux l’avait prédit : le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas. A son orée, le tableau est chaotique et pétri de contradictions. L’Europe est en voie de déchristianisation accélérée, les vocations se font rares, les églises, celle de Rome en particulier, se figent dans des positions anachroniques et ne correspondent plus à l’attente d’une majorité de croyants. Et pourtant, après la faillite misérable des idéologies politiques athées, jamais l’humanité n’a été plus tragiquement « en manque », et ce manque se traduit par des réactions de désarroi : à l’échelle mondiale, l’intégrisme islamique est devenu le courant rassembleur le plus important depuis la chute du marxisme, mais les intégrismes juif et chrétien sont eux aussi en hausse. La prolifération des sectes, certaines farfelues et innocentes, mais d’autres, les plus importantes, dangereuses, voire meurtrières, témoigne également de cette faim non assouvie d’une vérité transcendante. Et qu’elle s’adresse trop souvent aux fausses nourritures n’ôte rien à l’intensité de son désir ni au vide terrible qu’il révèle. Car la mort unilatéralement décrétée de Dieu n’engage que l’homme, que son rejet de Dieu a réduit à la condition d’orphelin spirituel, de mutilé de l’Esprit.

Stravinski, Varèse et les musiciens de l'énergie

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Suite à la mise en ligne de l'article qu'Harry Halbreich avait consacré à Hanns Eisler, plusieurs lectrices et lecteurs nous ont contacté pour nous demander de republier les articles qu'Harry Halbreich avait proposé, en 1998, dans le cadre d'une série nommée "Ce siècle aura 100 ans".  Nous mettons en ligne cette semaine cet article consacré à des figures majeures du XXe siècle.

Le titre de cet article prête à des clichés réducteurs qu'il importe tout d'abord de dissiper. L'énergie n'est pas uniquement une manifestation de force physique, et surtout pas de violence. Elle est le fruit d'une concentration mentale et spirituelle permettant de canaliser, de concentrer cette force pour parvenir à un maximum d'intensité dans l'expression, laquelle ne se traduit pas obligatoirement par un surplus de décibels. Elle implique surtout une santé de l'âme, fruit d'une hygiène psychologique bien comprise, et qui peut et doit compenser le cas échéant les faiblesses d'un corps défaillant : Beethoven en demeure le modèle insurpassé, et dans notre quête des « musiciens de l'énergie » habitant ce siècle qui s'achève, il demeurera notre suprême référence. Quels sont, à des titres divers, ses successeurs dignes de cet écrasant héritage?...

Taras Bulba de Janáček dans une édition critique 

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La rhapsodie pour orchestre, Taras Bulba, de Janáček est sans doute sa partition pour orchestre la plus célèbre. Composée entre 1915 et 1918, elle est inspirée d’une nouvelle de Nicolas Gogol, témoignage d’une russophilie de son auteur. 

Une première version de la partition fut terminée en juillet 1915, mais le compositeur revit en profondeur sa partition et une “seconde” version fut terminée en mars 1918. L’oeuvre fut créée en octobre 1921 au Théâtre National de Brno sous la baguette du chef František Neumann. La genèse de l’oeuvre est racontée dans l’introduction de cette nouvelle édition critique due à Jiří Zahrádka, musicologue tchèque grand spécialiste du compositeur et conservateur des archives Janáček au Musée de Moravie de Brno. La parution est complétée d’une note sur l’édition critique et des sources. Notons que le chef d’orchestre Jakub Hrůša a participé à cette édition. 

De la Maison des Morts à La Monnaie

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La saison se poursuit à La Monnaie avec l’escale très attendue de la production du dernier chef d’oeuvre de Leoš Janáček Z mrtvého domu (De la Maison des Morts) dans la mise en scène de la star de la scénographie Krzysztof Warlikowski. Production créée au Royal Opera House de Londres au printemps dernier et qui sera à l’opéra de Lyon dans les prochains mois.

Quatuors de la vie…

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Bedrich Smetana (1824-1884) : Quatuor à cordes n°1 en mineur « De ma vie »
Leos Janacek (1854-1928) : Quatuor à cordes n°1 « Sonate à Kreutzer – Quatuor cordes n°2 « Lettres intimes »

Jerusalem Quartet
2014-DDD-71’14-Texte de présentation en français, anglais et allemand- Harmonia mundi-HMC 902178