Richard Strauss(III) : triomphes, troubles et contrastes
Dernière partie de notre dossier sur Richard Strauss et l'opéra : des triomphes au crépuscule en passant par les temps troublés.
D'HÉLÈNE L'EGYPTIENNE A ARABELLA
Pour Hélène l'Egyptienne, Strauss revint vers Hofmannsthal, le pressant de lui proposer un sujet léger, propre à une opérette. Toujours hostile à ce genre qu'il jugeait en-dessous de sa dignité, le poète dénicha une pièce peu connue d'Euripide, en apparence frivole, en réalité tragique par les vérités qu'elle expose : la difficulté à rester pur et fidèle et à respecter les plus belles qualités humaines -la tolérance, la sincérité, la compréhension... Une fois encore, Hofmannsthal ne peut s'empêcher d'élaborer un livret sophistiqué sur lequel Strauss construit une musique sans doute trop brillante et qui fait peu de cas du texte. La refonte, en 1933, de la mouture originale de 1928, ne parvint pas à la sauver. Un opéra de plus, un opéra de trop pourrait-on dire...
Il n'en est pas de même d'Arabella, ébauchée en 1927, achevée en octobre 1932.