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Mozart, Schubert et Haydn au Namur Concert Hall

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Ce vendredi 8 décembre, le Namur Concert Hall a accueilli un concert consacré au répertoire sacré autrichien. Dirigés par Vahan Mardirossian, l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie et le Chœur de Chambre de Namur se sont associés pour interpréter le Salve Regina en sol mineur de Joseph Haydn, le Laudate Dominum tiré des Vêpres Solennelles de Mozart et la Messe No.4 en do majeur de Franz Schubert. 

Comme à son habitude, le Chœur de Chambre de Namur nous a livré une prestation à la hauteur de sa réputation. D’une précision chirurgicale dans chacune de leurs interventions, les choristes ont insufflé une puissance et une sensibilité cruciales pour l’interprétation de ces œuvres sacrées.

L’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie quant à lui s’est distingué par une concentration sans faille. Les musiciens, particulièrement inspirés et parfaitement dirigés par le chef arménien, ont poussé les nuances à l'extrême, allant jusqu'à des pianissimi magnifiques. La balance avec le chœur et les solistes fut parfaite d’un bout à l’autre du concert. Cette soirée doit être une référence pour cet orchestre qui n’hésite pas à inclure des jeunes étudiants de l’IMEP à chacun de ses concerts.

Sentiments mitigés au Namur Concert Hall

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À l’occasion du premier Concours National de Trompette organisé à Namur, l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, renforcé par quatre étudiants de l’IMEP, a proposé un programme construit autour de deux concertos pour trompette.

Pour ouvrir le concert, nous avons pu entendre le très célèbre Adagio pour cordes Op.11 de Samuel Barber. Dirigés par Vahan Mardirossian, les musiciens ont très bien commencé l’œuvre, avec une belle nuance piano. Malheureusement, nous avons dû attendre de longues minutes avant qu’ils n’insufflent plus de tensions dans leur jeu. Bien que les musiciens aient été extrêmement précis d’un bout à l’autre de la pièce, c’est avec un goût de trop peu que nous sommes passés au premier concerto de la soirée.

Celui-ci était le Concerto pour piano, trompette et orchestre à cordes en do mineur Op. 35 de Dimitri Chostakovitch. Avec Tristan Pfaff au piano et Dominique Bodart à la trompette, l’orchestre nous a livré une belle prestation. Malgré un début quelque peu hésitant et un léger problème de balance entre le piano et l’orchestre, le premier mouvement fût joliment interprété. Tristan Pfaff a déployé tout son talent de virtuose dès le début de l’œuvre, tandis que Dominique Bodart a bien assuré chacune de ses interventions (la trompette ayant un rôle plutôt secondaire). Le deuxième mouvement fut beaucoup plus équilibré, bien que les pizzicato des cordes furent systématiquement inaudibles. Ce fut l’occasion d’entendre des interventions plus longues du trompettiste belge et d’ainsi pouvoir apprécier la sonorité très ronde de son jeu. Partie la plus réussie de la pièce, le troisième mouvement fut interprété avec plus d’énergie et de caractère que les précédents. La balance entre le pianiste, le trompettiste et l’orchestre était parfaite.

Très applaudi par le public, Tristan Pfaff a interprété en bis la Danse du Sabre de Khachaturian dans un arrangement pour piano seul. Impressionnant de calme et d’aisance dans cette pièce requérant une virtuosité et une précision chirurgicale, le pianiste a conquis le public.