Editos

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La troisième édition du Concours International de Direction d’Orchestre d’Opéra, organisé par l’Opéra Royal de Wallonie-Liège avec le soutien de la Fondation d’Utilité Publique Polycarpe, se tiendra du 10 au 15 février 2025 dans la Salle de l’Opéra de Liège. 

Cette année, 24 candidat.e.s présélectionné.e.s auront la chance de diriger l’Orchestre, le Choeur de l’ORW ainsi qu’une pléiade de solistes, sous l’œil attentif du jury présidé par Stefano Pace, le Directeur Général de l’ORW.
Le jury est composé de 8 personnalités issus du monde musical placé sous la présidence de Stefano Pace :

  • Giampaolo Bisanti : Chef d’orchestre, Directeur musical de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège
  • Andre Comploi (Finale) : Directeur de l’Éducation et de la Culture Ladines pour la Province Autonome de Bolzano – Tyrol du Sud
  • Pierangelo Conte : Directeur artistique du Teatro Carlo Felice de Gênes
  • Christophe Ghristi : Directeur artistique de l’Opéra National du Capitole de Toulouse
  • Hans-Georg Hofmann : Intendant de la Bodensee Philharmonie
  • Sophie de Lint (Finale) : Directrice de l’Opéra d’Amsterdam
  • Christina Scheppelmann : Directrice générale de l’Opéra de Seattle, désignée Directrice générale et artistique du Théâtre royal de La Monnaie de Bruxelles
  • Annette Weber : Directrice de l’Opéra de Zurich

Les épreuves du Concours

10 et 11 février 2025
Épreuve éliminatoire de direction d’orchestre : les 24 candidat·e·s dirigeront durant 23 minutes l’une des ouvertures suivantes, choisie par le jury : Le Domino Noir (Auber), Norma (Bellini), Anna Bolena (Donizetti), Rouslan et Ludmila (Glinka), L’Italiana in Algeri (Rossini), Prodaná nevěsta (Smetana), Nabucco ( Verdi), Die Meistersinger von Nürnberg (Prélude de l’Acte I - Wagner).

Hommages à Michelle Debra 

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La rédaction de Crescendo Magazine rend hommage à Michelle Debra, sa cofondatrice, avec la publication de ces témoignages.

Nous sommes le 16 juin 2012, le Conservatoire Royal de Bruxelles où je poursuis mes études, envoie un courrier à l’ensemble des étudiants pour annoncer un appel à candidatures : « Un défi à relever, l’occasion de partager… ! Crescendo recherche des collaborateurs(trices) à la rédaction… ». Aussitôt reçu, ce courrier éveille ma curiosité et me pousse à poser immédiatement quelques questions à Bernadette Beyne, alors Rédactrice en chef. La réponse arrive sans tarder : «n’hésitez pas à nous adresser vos questions, nous y répondrons bien volontiers et le plus rapidement possible ». Puis, c’est autour de Michelle Debra de m’écrire, suite à l’envoi de mon dossier, m’expliquant très simplement que ma candidature a retenu positivement leur attention et qu’elles souhaitent me rencontrer. Cela semble anecdotique, mais en réalité, ce premier échange de mails fut le point de départ d’une amitié de plus de 10 ans, avec ce sentiment d’avoir en face de soi des personnes bienveillantes, respectueuses et jamais dans l’excès. 

Il faudra néanmoins attendre le 17 août pour rencontrer ce duo infatigable. Dès mon arrivée, je suis frappé par l’accueil si chaleureux, comme si nous nous connaissions depuis toujours. Et alors que rien n’est encore convenu, Michelle pose en face de moi une cinquantaine de cd, des partitions, des livres… et me dit très naturellement : « faites le tri, prenez ce qui vous semble pertinent selon vos connaissances et on y va ». C’est le type de moment que l’on garde en mémoire. Tambour battant, je rentre chez moi, mon sac bien rempli, et je m’y mets donc immédiatement, tout en envoyant dans la foulée ma première liste de concerts que j’aimerais couvrir. Le premier « test » sera un concert de René Jacobs dans la Passion selon St Matthieu, « Je trouve que Jacobs est une jolie entrée en matière… » écrit Michelle, tout en m’indiquant la marche à suivre pour les Crescendiste. Bref, je n’aurais jamais imaginé me retrouver chaque semaine dans les plus belles salles d’Europe face à des artistes exceptionnels. L’exercice n’est pas aisé au départ, mais les mails d’aide et de soutien pleuvent. Être collaborateur à Crescendo, c’est être entouré d’une équipe qui n’hésite pas à prendre du temps pour accompagner ses collaborateurs, c’est d’ailleurs toujours le cas aujourd’hui. 

Décès de Michelle Debra, cofondatrice de Crescendo-Magazine

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La rédaction de Crescendo Magazine a la douleur de vous faire part du décès de Michelle Debra, cofondatrice de notre média. Michelle et Bernadette Beyne avaient fondé, en 1993 Crescendo Magazine, initiative volontaire et courageuse dans le paysage médiatique et culturel pour contribuer au rayonnement de la musique classique dans le monde francophone, depuis la Belgique. 

Que ce soit  au temps de la version papier du magazine ou ensuite dans sa déclinaison intégralement numérique, Michelle était essentielle au fonctionnement de notre média,  “femme de l’ombre ou bras armé”, telle qu’elle se décrivait dans sa présentation sur notre site. 

Ses rôles étaient multiples : membre du comité de rédaction, secrétaire de rédaction, directrice commerciale, relectrice scrupuleuse, animatrice de la partie “journal” du site,...Des tâches "backstage" mais tellement vitales dans le fonctionnement d'un média.

Michelle était la coordinatrice des Reporters de l’IMEP, programme novateur et unique qu’elle avait initié avec Bernadette Beyne et Guido Jardon, directeur de l’IMEP permettant à des jeunes étudiantes et étudiants de l’enseignement supérieur musical de se familiariser avec la critique et de découvrir d’autres aspects du milieu professionnel.  

Avec Bernadette, elle avait été dans le cercle des médias fondateurs des International Classical Music Awards en devenant membre du bureau puis vice-présidente du Jury.

Les chefs au banc d’essai

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En zappant sur la toile, je tombe sur une critique d’un concert de l’Orchestre philharmonique de New York dans laquelle le chef d’orchestre est accusé de tous les maux… parce qu’il bouge trop, ce qui perturbe la perception de l’interprétation du signataire de cette critique. Un autre souligne la présence d’un pupitre devant le chef, ce qui le gêne (le critique, pas le chef). Un troisième aimerait le voir sourire davantage en saluant. Et l’on pourrait continuer à l’infini autour de la couleur des cheveux (teints ou pas teints), de la longueur des baguettes, de la tenue, et j’en passe. Autant de critères qui constitueraient une bonne base pour un banc d’essai des chefs d’orchestre. Car pourquoi échapperaient-ils à ce que subissent hôpitaux, classes préparatoires, fonds communs de placement, appareils électroménagers ou d’informatique ? Vous imaginez-vous recevoir un questionnaire de satisfaction à l’issue du concert comme Doctolib vous en envoie au sortir de chaque consultation médicale ?

Lorsque j’étudiais dans la classe de Pierre Dervaux, la sobriété du geste était primordiale, à l’image du maître. Plus tard, la rencontre avec Charles Munch ou Georg Solti m’ont révélé qu’il n’y a pas d’évangile en la matière. Le geste du chef s’adapte à son physique pour être le plus clair et le plus expressif. Ne doit-il pas servir avant tout à aider les musiciens ? Le geste de Solti, souvent difficile à comprendre pour le profane, était très efficace pour les musiciens, geste forgé au fil des heures passées dans les studios d’enregistrement, à l’abri des regards. Seule l’efficacité comptait, et avec quelle précision ! Le geste de Munch était imprévisible, torrentiel, passionné, parfois réduit à sa plus simple expression, parfois gigantesque. Tout dépendait de l’instant, toujours armé d’une immense baguette. Celui de Reiner était réduit à l’extrême. Paray pouvait diriger la Chevauchée des Walkyries du seul regard.

De la démonétisation à l'invisibilisation ?  

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Pour ce premier éditorial de l’année, nous allons revenir sur une nouvelle passée relativement inaperçue mais dont les conséquences sont interpellantes : la décision unilatérale de la plateforme suédoise Spotify, leader mondiale du marché du streaming de démonétiser les titres qui seront en dessous du seuil de 1000 écoutes par an,  cette décision prendra effet dès cette année 2024.

Avec l’effondrement du marché du disque physique et la quasi-disparition du téléchargement payant, le streaming est devenu la seule porte de visibilité pour les artistes et les labels. Cependant, les taux de rétribution sont misérables et intégrer des playlists thématiques, robinets à musiques et aspirateurs à écoutes, est devenu l’une des rares ambitions des professionnels du secteur au point d’en façonner leurs productions. Le média que nous sommes est bien évidemment confronté à l’inflation du nombre de produits spécialement pensés pour des playlists : des pièces courtes et un répertoire agréable aux oreilles, la parfaite tapisserie sonore, mais dont l'intérêt éditorial et artistique est trop souvent incertain... 

Dès lors, la musique classique comme les domaines que l’on peut désigner sous le terme de “non-commerciaux” -et cela englobe tant le jazz que les musiques du monde- ne montent pas au front avec un moral de gagnants. Un album de musique classique est normalement pensé dans sa globalité avec des œuvres en plusieurs mouvements, voire des répertoires rares ou plus difficiles, car moins naturellement flatteurs pour l’oreille ou incompatibles avec la notion d'écoute à la plage comme une symphonie de Bruckner, un opéra de Wagner ou une partition contemporaine de création. Dès lors, le seuil des 1000 écoutes par titre, n’est pas un objectif si facile à atteindre pour de la musique classique et même pour beaucoup d'artistes de tous les genres confondus. Ainsi, sur les 100 millions de titres présents sur la plateforme fin 2022, seuls 37,5 millions ont franchi le cap des 1000 écoutes depuis leur mise à disposition, selon les données communiquées par Spotify sur son site Loud&Clear (on peut donc constater que  seulement 1/3 des titres en ligne pourraient ainsi être rémunérateurs...). 

Les finalistes 2024 des ICMA

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Les membres du jury des International Classical Music Awards (ICMA) communiquent les finalistes de l'édition 2024.

La liste initiale, avec un total de 375 nominations, a été réduite à trois œuvres par catégorie. Les lauréats seront choisis parmi ces trois finalistes. Les noms des lauréats seront publiés le 8 janvier 2024.  La cérémonie et le concert de gala  se dérouleront au Palau de la Musica à Valence le 12 avril 2024.

La liste des finalistes est disponible en ligne.

Les Millésimes 2024 de Crescendo Magazine 

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Crescendo Magazine est heureux de vous présenter la sélection de ses Millésimes 2024. Un panorama en 13 albums et DVD qui vous propose le meilleur du meilleur des parutions. 

Pour ce cru 2024 des Millésimes de Crescendo Magazine, la rédaction vous présente un nouveau prix consacré à la mise en œuvre de l’art des compositrices. Ce Millesime Matrimoine ambitionne de mettre en avant une initiative qu’elle soit déclinée en phonographe, livre, partition, série de concerts… Ce premier Millésime récompense un album CPO consacré à la compositrice Johanna Senfter par le Else Ensemble, une redécouverte importante.

Le Millésime “enregistrement de l’année” récompense le coffret Erato en hommage à l’art de la grande Catherine Collard. Ce coffret qui présente l’intégralité des albums de la grande musicienne pour les labels Erato, EMI et Virgin, remet enfin à disposition des enregistrements incontournables comme ses gravures dédiées à Robert Schumann.

La scène musicale belge est représentée par deux parutions majeures des ensembles Het Collectief (Messiaen/Murail chez Alpha) et Clematis (David Pohle chez Ricercar). Du côté de la musique de notre temps, rendez-vous outre atlantique avec un opéra majeur de l'infatigable John Adams (Nonesuch)  et les partitions évocatrices de Margaret Brouwer une compositrice à découvrir d’urgence (Naxos) magnifiée par la grande Marin Alsop.  

Ces Millésimes mettent aussi en avant des découvertes comme l’opéra occitan Daphnis et Alcimadure de Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville (Ligia), des relectures magistrales des chefs d’oeuvres à l’image de Schumann par le pianiste Sergey Tani (Prospero) ou Purcell en perspective par Jean-Luc Ho au clavecin (Musica Ficta). 

Cette année 2024 marque les anniversaires Gabriel Fauré et Bedřich Smetana. Du premier, saluons l’album que lui a consacré la pianiste Aline Piboule (Harmonia Mundi) et du second, réjouissons de l’interprétation du cycle intégral de Ma Patrie par Semyon Bychkov et l’Orchestre philharmonique tchèque (Pentatone).  

Les parutions phonographiques se plaisent à proposer des confrontations éditoriales et celle qui place en relief à l’orgue Jean-Sébastien Bach et Trevor Grahl (Cobra Records) est fabuleuse. 

Enfin, même si les partitions en DVD se font de plus en plus rares, il ne faut pas manquer le DVD Bel Air qui propose Platée de Rameau dans le cadre de l’Opéra Garnier. 

Cette sélection n'est bien sûr qu’une fenêtre éditoriale sur les parutions qui, en dépit des difficultés du marché et de la baisse d’intérêt certain pour les parutions, ne cessent de nous parvenir. Crescendo Magazine est heureux de continuer à proposer des centaines de critiques de parutions  par an, qu’elles soient aux formats physiques, numériques ou vidéo.  

ICMA 2024 : les nominations

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Le jury des International Classical Music Awards ICMA publie la liste des nominations pour l'édition 2024.

Les nominations de cette année comprennent de nombreux solistes, ensembles, chefs d'orchestre et orchestres de renom, ainsi qu'un grand nombre de jeunes musiciens, dont beaucoup sont nommés pour la première fois. Au total, 375 productions audio et vidéo de 115 labels différents ont été nominées. 

Pour être nommée, une production doit être proposée par au moins deux membres du jury. Avec 23 nominations, Naxos occupe la première place. Il est suivi par Pentatone (22), Harmonia Mundi (21) et Alpha (20). Les finalistes seront connus le 11 décembre. Les noms des lauréats seront révélés le 18 janvier 2023.

La cérémonie de remise des prix et le concert de gala se dérouleront au Palau de la Musica de Valence le 12 avril 2024, avec l'Orquesta de Valencia dirigé par son directeur artistique et musical Alexander Liebreich.

Le site des ICMA : www.icma-info.com

Le guide des festivals 2023 de Crescendo Magazine

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Suite au grand succès de l’édition 2022 de notre guide des Festivals, nous sommes heureux de vous proposer sa seconde édition.

Ce guide des festivals de Crescendo-Magazine vous propose 30 festivals à travers le monde. 30 festivals car c’est cette année les 30 ans de notre média. Comme les années se suivent, mais ne ressemblent pas, vous découvrirez un panorama largement remanié par rapport à l’édition précédente.  2023 est d’autant plus une année charnière car des festivals et non des moindres voient un passage de relais à l’image du Festival de Colmar désormais placé sous la direction artistique d’Alain Altinoglu.   

Dès lors, cette sélection est une manière de saluer 30 manifestations qui, à travers les pays, les ambitions et les propositions montrent le dynamisme de la scène musicale actuelle des musiques anciennes au répertoire contemporain avec des ouvertures vers les jeunes artistes. Comme l’an passé, cette sélection ne se veut en rien exhaustive, ni sélective car il existe des centaines de festivals, jeunes pousses ou manifestations légendaires qui ne cessent de s’activer dans un contexte difficile pour faire vivre la musique au-delà des limites de frontières géographiques. Ce guide des Festivals est simplement une fenêtre, une invitation à découvrir des évènements qui, à un degré ou un autre, innovent ou donnent un diapason d’excellence.

Le Jury des ICMA et la Westdeutsche Sinfonia entament une coopération

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La Westdeutsche Sinfonia, l’un des principaux orchestres du land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie en Allemagne, fondé en 1987 et dirigé par Dirk Joeres, et le jury des 'International Classical Music Awards (ICMA) ont convenu d'une collaboration dans le cadre de laquelle le Westdeutsche Sinfonia organisera chaque année un concert mettant en vedette l'un des jeunes artistes récompensés par les ICMA. Le premier concert aura lieu le 21 avril 2024, dans le cadre de la série KlassikSonntag à Leverkusen. Le soliste sera Julian Kainrath, lauréat du Discovery Award 2022.

Remy Franck, président de l'ICMA, déclare : "Reconnaissant qu'un prix internationalement convoité décerné par les International Classical Music Awards peut aider les jeunes artistes en particulier à amorcer leur carrière, nous avons maintenant trois prix destinés aux jeunes musiciens, le Discovery Award, le Young Artist Award et l'ICMA Classeek Award. Le fait que nous puissions maintenant, avec l'aide de l’orchestre Westdeutsche Sinfonia, aider l'un de ces lauréats à donner un concert chaque année me remplit d'une grande joie, et je remercie le chef d'orchestre Dirk Joeres pour sa confiance. "

Dirk Joeres déclare : " J'ai été très heureux de m’associer à l'idée de Rémy Franck d'inviter de jeunes artistes récompensés par un prix aux ICMA à se produire en solo avec le Westdeutsche Sinfonia. Je suis particulièrement heureux que ces jeunes artistes puissent ainsi se présenter dans le cadre de la série à succès "KlassikSonntag ! En effet, ce format de concert d'une journée entière vise d'une part à approfondir la compréhension de la musique grâce à une matinée d'introduction détaillée, mais donne également au soliste concerné l'occasion d'entrer en contact direct avec le public dans le cadre d'une conversation personnelle - un aspect qui devient de plus en plus important sur la scène de la musique

classique d'aujourd'hui. "