Claudio Abbado, jeune musicien à suivre 

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Claudio Abbado The Early Recordings. Giuseppe Cambini (1746-1825) : Concerto pour piano Nr.3 ; Jean-Sébastian Bach (1685-1750) : Concerto pour 4 clavecins BWV 1065 ; Giuseppe Tartini (1692-1770) : Concerto pour violon, cordes et continuo en ré mineur, Op.1, Nr.4, D15 ; en fa majeur, D.64 ; la mineur D115 “A Lunardo Venier”. Claudio Abbado, piano et clavecin ; Luigi Fernandino Tagliavini, Bruno Canino, Antonio Ballista, clavecins ; Franco Gulli, violon ; Orchestra d’archi di Milano ; Orchestra dell’Angelicum di Milano, direction : Claudio Abbado, Michelangelo Abbado et Alberto Zedda. 1955 et 1962-70’21-Livret en allemand, anglais et italien. Warner Classics. 01902954 16478.   

Warner ressort les premiers enregistrements de Claudio Abbado comme chef d’orchestre, mais aussi comme soliste pianiste et claveciniste. Jeune diplômé, Claudio Abbado fait ses premières armes professionnelles dans le Milan musical des années 1950 et 1960, à une époque qui voyait la ville scintiller de brillantes initiatives, y compris l’exploration d’un répertoire baroque joué avec le style de l’époque. 

Le jeune musicien se produisait alors, comme pianiste, avec l’Orchestra d’archi di Milano fondé par son père Michelangelo, pour des concerts qui le menèrent à Paris et même en Amérique du Sud. En 1955, ils gravent pour la Columbia française le Concerto de Giuseppe Cambini. Il s’agit du plus ancien témoignage enregistré de Claudio Abbado. On salue un jeu élégant et altier, même si l’oeuvre est secondaire. 

On retrouve Abbado, cette fois au clavecin du célèbre Concerto pour 4 claviers de Bach. Il est rejoint par d’autres jeunes musiciens dont son ami de conservatoire Bruno Canino. À la baguette, les amateurs notent la présence d’Alberto Zedda que l’on connaîtra ensuite pour son rôle majeur dans la diffusion de l‘oeuvre de Rossini ! Il y a peu de choses à garder de cette interprétation plutôt lente et lourde. 

Le jeune Abbado passe ensuite au pupitre pour graver, en 1962, son premier album comme chef d’orchestre ! Pour la firme Angelicum, il enregistra une série de Concerti de Tartini. Le futur maestro dirige Franco Gulli, l’un des grands virtuoses italiens de cette époque. On admire la beauté du son et la musicalité du soliste, accompagné avec finesse par Claudio Abbado. 

Certes, cet album est à réserver aux aficionados du chef, mais il documente également sur la vie musicale milanaise.  

Son 8 – Livret 7 – Répertoire 7 – Interprétation 8

Pierre-Jean Tribot

 

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