Fin d'un siècle

par

Fahrende Gesellen
Dietrich HENSCHEL (baryton), Oxalys
DDD-2014-71’ 18’’-Texte de présentation en néerlandais, français, allemand et anglais-Passacaille 1008

Le titre de ce disque renvoie aux Chants du compagnon errant, le titre d’un cycle de quatre mélodies composées par Gustav Mahler entre 1883 et 1885 et interprétées ici dans l’arrangement pour voix et ensemble de musique de chambre réalisé par Arnold Schoenberg vers 1911. Ce cycle est la dernière œuvre d’un programme comprenant le Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy, les Maeterlinck Lieder op. 13  et Zwei Sätze für Streichquintett d’Alexander Zemlinsky et Berceuse élégiaque op. 42 de Ferrucio Busoni – des œuvres dont le commun dénominateur est la recherche d’une nouvelle esthétique musicale, à une époque où, comme l’écrit Élise Simoens dans le livret de présentation, « la certitude de la tonalité chancelait ». Pour l’orchestre de chambre Oxalys, dont la fondation remonte déjà en 1993, c’est une belle occasion de montrer derechef son aptitude à reconstituer dans ses moindres nuances la finesse extrême de chacune de ces partitions, la plus suave étant, sans conteste, le Prélude à l’après-midi d’un faune. Ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est qu’on en connaît d’innombrables versions, certaines exceptionnelles, d’autres franchement décevantes, mais que la magie qu’il dégage reste intacte, même lorsqu’il est joué, comme c’est le cas en l’occurrence, dans sa version arrangée par Benno Sachs (1894-1920). À moins qu’il ne s’agisse de l’arrangement de l’auteur de La Nuit transfigurée. Sur la pochette du disque, en effet, c’est le nom de Benno Sachs qui est indiqué, alors que dans le livret de présentation, Élise Simoens parle d’Arnold Schoenberg. Est-ce qu’un des musiciens d’Oxalys pourrait communiquer à Crescendo le nom du bon arrangeur ?
Jean-Baptiste Baronian

Son  7  -  Livret  8  -  Répertoire 8  -  Interprétation  8

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