Le Journal

Pauline VAN DER REST, demi-finaliste à Montréal

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Les 12 violonistes retenus pour la demi-finale du Concours Musical International de Montréal sont :

Dmytro UDOVYCHENKO (Ukraine)
Nathan MELTZER (États-Unis)
Michael SHAHAM (Israël)
Lorenz KARLS (Suède)
SongHa CHOI (Corée du Sud)
Yesong Sophie LEE (États-Unis)
Pauline VAN DER REST (Belgique)
SooBeen LEE (Corée du Sud)
Yeyeong Jenny JIN (Corée du Sud)
Bohdan LUTS (Ukraine)
Zhixin ZHANG (Chine)
Ruslan TALAS (Kazakhstan)

La demi-finale, présentée par la Fondation de musique Wicha, aura lieu les 29 et 30 avril. Elle sera précédée d’une causerie en présence de la compositrice Luna Pearl Woolf qui présentera l’œuvre canadienne imposée que tous les demi-finalistes devront interpréter.

 

 

 

 

La Ruhrtriennale 2023

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La Ruhrtriennale 2023 a présenté le programme du festival qui se déroulera dans plusieurs villes de la Ruhr, le dernier organisé par l'actuelle directrice artistique Barbara Frey : trente-quatre productions et projets, dont treize productions et coproductions, cinq premières mondiales, une première européenne et huit premières allemandes qui, comme d'habitude, prendront place dans des installations industrielles désaffectées de Bochum, Dortmund, Duisbourg et Essen.
Barbara Frey passera le relais à notre compatriote Ivo van Hove à partir de la prochaine édition : Pour la dernière édition du festival, nous voulons continuer à explorer la nature des êtres humains, a-t-elle déclaré. Après le dialogue avec les morts qui a inspiré l'édition 2021 et la réflexion sur les formes sociales de notre coexistence en 2022, les arts continuent à nous poser des questions, à nous chercher, à nous unir et à nous donner du courage !

Le centenaire de Ligeti à Bilbao

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L'Orkestra Sinfonikoa de Bilbao (BOS) proposera, la saison prochaine, 17 concerts symphoniques dans lesquels la musique de György Ligeti sera très présente avec, entre autres, Lontano, Ramifications et la vocale Lux Aeterna.
La saison de musique de chambre du BOS mettra en lumière les noms de Ligeti et de Bruckner (200e anniversaire de sa naissance).

La valeur n'attend pas...

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Les musiciens de la Deutschen Radio Philharmonie de Sarrebruck ont choisi, pour clarinette solo, Lyuta Kobayashi, originaire de Stuttgart, et âgé de... 19 ans.

Lyuta Kobayashi est né en 2003 à Detmold et il a reçu ses premières leçons de clarinette de son père. À l'âge de onze ans, il est devenu jeune étudiant à la Musikhochschule Hanns Eisler de Berlin auprès de Martin Spangenberg.
De 2018 à 2021, il a été "étudiant précoce" à l'Institut de promotion précoce des musiciens surdoués à la Hochschule für Musik, Theater und Medien de Hanovre auprès de Johannes Peitz.
Depuis 2021, il étudie à Stuttgart, à la Staatliche Hochschule für Musik und darstellende Kunst auprès de Norbert Kaiser. Il a fréquenté aussi Sabine Meyer, Reiner Wehle, Karlheinz Steffens, Wenzel Fuchs et Johann Hindler.

Lyuta Kobayashi a été membre du Bundesjugendorchester et s'est produit en tant que soliste avec le Göttinger Sinfonieorchester, le Philharmonisches Kammerorchester Wernigerode et le Theater Nordhausen/Lohorchester Sondershausen.

Il s'est distingué dans de nombreux concours tels que le concours fédéral Jugend musiziert, le Concours Carl Schröder de Sondershausen, le Concours de clarinette de Wetzlar, le Prix international de musique classique du Tyrol, le Concours musical Lions. En 2022, il a reçu le Prix du Deutscher Musikwettbewerb (DMW) à Bonn, le Prix du public et le Prix spécial des Freunde Junger Musiker Düsseldorf, et il a été admis à la promotion du Deutscher Musikrat.

Il est boursier de la Deutsche Stiftung Musikleben, PE-Förderung für Studierende Mannheim, Jürgen Ponto Stiftung, Eva Lind Musikakademie et du ministère de la culture et des sciences de Thuringe pour les musiciens surdoués.
En 2022, il a été admis à la Studienstiftung des deutschen Volkes.

Chez nos voisins, le violoncelle et la contrebasse à l'honneur

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La Fondation pour la promotion des jeunes artistes au Luxembourg consacre son Concours 2023 au violoncelle et la contrebasse.

Le Concours est ouvert à des interprètes qui se sont particulièrement distingués lors de leurs études et de leurs concerts. Toute personne âgée de moins de 30 ans et ayant un lien direct avec le Grand-Duché de Luxembourg (par sa nationalité, son lieu de résidence, l'exercice de son activité professionnelle ou ses liens familiaux) peut poser sa candidature.

 

Goût italien et style français

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L'un des grands talents du clavecin français actuel, Benjamin Alard, retourne à Sala Silvio del Espacio de Séville, après y avoir joué les Variations Goldberg en 2018.
Il le fait, une fois encore, avec l'une de ses grandes spécialités, Jean-Sébastien Bach, vers lequel il se tournera comme le grand maître des styles nationaux de l'époque : l'italien (Concerto italien) et le français (Ouverture à la française), œuvres qui ont vu le jour ensemble dans le Clavier Übung II (Exercices de clavier II), publiée à Nuremberg en 1735. Il interprétera aussi la Partita pour clavecin nº3 du Premier livre d'exercices, une fusion de styles.

 

Jeffrey Tate aurait eu 80 ans

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Le chef d'orchestre Jeffrey Tate est né le 14 avril 1943 à Salisbury, en Angleterre.
Il a d'abord étudié la médecine au Christ's College de Cambridge, où il s'est spécialisé dans la chirurgie ophtalmique. En 1969, à la fin de ces études, il a décidé de se consacrer à sa grande passion, la musique, et il est retourné à l'université.

La carrière musicale de Tate a commencé comme répétiteur au Royal Opera de Covent Garden à Londres où il a fait la connaissance de sommités telles que Sir Georg Solti, Colin Davis ou Carlos Kleiber ; Herbert von Karajan l'a engagé comme assistant au Festival de Salzbourg, James Levine au Metropolitan Opera de New York.
Quelques années plus tard, Tate se rendit à Bayreuth en tant qu'assistant de Pierre Boulez pour participer à la réalisation du légendaire Ring de Chéreau en 1976. Cette mission fut le fondement d'une carrière internationale exemplaire.
En 1978, il se présente avec une Carmen à Göteborg, une mission pour laquelle il a postulé à partir de son assistanat à l'Opéra de Cologne.
Un an plus tard, Tate faisait déjà ses débuts aux États-Unis au Met avec Lulu de Berg. Trois heures avant le début de la représentation, il avait accepté de remplacer Levine - lorsque tout fut terminé, il fut récompensé par une standing ovation, non seulement du public mais aussi de l'orchestre.
Au cours des décennies suivantes, Tate s'est distingué par un répertoire spectaculairement vaste -de Mozart à Nono en passant par Wagner- et s'est régulièrement invité dans tous les orchestres importants du monde.
En 1985, Jeffrey Tate a été nommé premier chef principal de l'English Chamber Orchestra et il a dirigé la première de l'adaptation par Henze de Il ritorno d'Ulisse in patria de Monteverdi au Festival de Salzbourg. Il a également confirmé sa renommée avec des productions du Ring à Paris -première nouvelle mise en scène dans cette ville depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale- et à Cologne. Le Ring parisien a été la première production de Ring de l'histoire du continent à être reprise par l'Australian Opera d'Adélaïde.
A Paris, Tate a dirigé entre autres des classiques de l'époque moderne comme Lulu de Berg, Peter Grimes de Britten ainsi que Mahagonny de Weill, et à la Scala de Milan, il a été acclamé pour le Chevalier à la rose de Strauss et Tannhäuser de Wagner.
En 1987, il a dirigé à Genève la première de l'opéra Der Wald de Rolf Liebermann, et en 2000, à Cologne, une nouvelle vision de l'Intolleranza de Nono.
De 1991 à 1995, Tate a dirigé le Rotterdam Philharmonic Orchestra et, à partir de 2005, il a été directeur musical du Teatro San Carlo à Naples. Il y a réalisé entre autres de nouvelles productions de Figaro de Mozart, de La Walkyrie de Wagner, de Hänsel et Gretel de Humperdinck (récompensé en 2002 par le Prix italien de la critique musicale "Franco Abbiati") ou de Candide de Bernstein.
Tate a reçu les titres de "Chevalier de la Légion d'Honneur", de "Chevalier des Arts et Lettres" et de "Commander of the British Empire".
A partir de 2009, il a largement contribué à la vie musicale de Hambourg en tant que chef d'orchestre principal de l'Orchestre Symphonique.
Il a fait ses débuts tardifs au pupitre du Staatsoper de Vienne au début de la deuxième saison de Dominique Meyer en tant que directeur, le 7 septembre 2011, avec Ariadne auf Naxos. Suivirent, en 2013, Der Rosenkavalier et, en 2014, l'intégralité de l'Anneau du Nibelung. Sa quinzième et dernière direction d'orchestre à Hambourg a été le Crépuscule des dieux le 8 juin 2014 -il a dû annuler le deuxième cycle du Ring prévu pour cause de maladie.
Le 2 juin 2017, Sir Jeffrey Tate a succombé à une crise cardiaque en Italie.

 

Sergei Babayan quitte son Cleveland Institute of Music

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Le remarquable pianiste et professeur Sergei Babayan a quitté le Cleveland Institute of Music. Il a accepté un poste à la Southern Methodist University de Dallas et  "emmènerait avec lui un groupe d'étudiants talentueux".
Sergei Babayan, 62 ans, est resté proche de son élève vedette Daniil Trifonov et il est très apprécié de Martha Argerich.
La question qui se pose maintenant :  Babayan renoncera-t-il aussi à son activité d'enseignant à Juilliard ?

Sergei Babayan (né le , à Gyumri, en République socialiste soviétique d'Arménie) est un pianiste arménien, naturalisé américain.
Il amorce ses études musicales à l'âge de 6 ans avec Luisa Markaryan. Il devient l'élève de Lev Naumov, puis entre au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou.
En 1989, il s'installe aux États-Unis.
La même année, il remporte le Concours international de piano Robert Casadesus1 et le premier prix du Concours international de piano de Cleveland.
En 1991, il obtient une 10e place au Concours Musical International Reine Élisabeth de Belgique. Il décroche le 1er Prix du Scottish International Piano Competition de Glasgow et une 3e place au Concours international de piano Ferruccio Busoni 1992.

Il interprète souvent en concert de la musique romantique, notamment des compositions de Sergueï Rachmaninov, ainsi que des œuvres contemporaines de Witold Lutosławski, György Ligeti, Carl Vine et Arvo Pärt. Il s'est produit comme soliste avec l'Orchestre national de Belgique, l'Orchestre de Cleveland et sous la direction de Valeri Guerguiev, Iouri Temirkanov, Neeme Järvi, Hans Graf, David Robertson et Kazimierz Kord. Il donne aussi fréquemment des récitals centrés sur l'interprétation des oeuvres de Johann Sebastian Bach.

En 1996, il fonde le Sergei Babayan International Piano Academy au Cleveland Institute of Music. Il compte parmi ses élèves le pianiste Daniil Trifonov.

Pendant la saison 2017-2018, Babayan et sa partenaire de longue date Martha Argerich jouent dans diverses salles de concerts d'Allemagne et de Suisse des transcriptions pour deux pianos, signées par Babayan lui-même, de suites de ballets et de musiques de scène et de films de Prokofiev. Cela se traduit en 2018 par un enregistrement, sous étiquette Deutsche Grammophon, intitulé Prokofiev for Two.

Orpheus de Strawinsky, 75 ans

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Orpheus est un ballet néo-classique en trois tableaux composé par Igor Stravinsky en 1947 ; il s'agit d'une commande de Lincoln Kirstein pour la Ballet Society de New York sur une chorégraphie de George Balanchine. Il est créé au City Center de New York le 28 avril 1948.

Malgré un effectif d'orchestre standard, la partition est écrite à la manière d'une pièce de chambre, avec un minimum de tutti d'orchestre.
Les tableaux sont divisés en 13 mouvements.

Joel Engel, 155 ans

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Compositeur, folkloriste et musicologue, Joel Engel est né à Berdiansk (Crimée) en 1868. Après des études de droit, et sur les conseils de Tchaïkovski, il s’inscrit au Conservatoire de Moscou où il étudie avec le compositeur Sergei Taneïev. Suite à l’obtention de son diplôme, le journal libéral moscovite Russkie Vedomotsi lui propose un poste de critique musical et d’éditeur, poste qu’il occupera jusqu’en 1918.

Inspiré par le mouvement nationaliste juif naissant et par l’ethnographie, Engel commence dès 1898 à recueillir des chansons folkloriques yiddish. En 1900 et 1901, en compagnie de Saul Ginzburg et Pesakh Marek, deux historiens spécialisés dans l’étude du folklore, il organise des conférences et des concerts à Moscou et à Saint-Pétersbourg. Il est alors considéré comme le principal expert de la musique juive dans l’Empire russe, position qui, alliée à son tempérament passionné, le conduit parfois à engager des polémiques, notamment avec Sholem Aleichem et l’auteur de chansons populaires yiddish Mark Warshawski sur l’authenticité des compositions publiées par ce dernier.

En 1905, Engel participe à la démocratisation de la musique en co-fondant à Moscou une école de musique ouverte à tous. Il joue également un rôle de tout premier plan lors de la création de la Société pour la musique populaire juive (Gezelshaft far Yidisher Folks-Muzik) à Saint-Pétersbourg en 1908. Il y fait jouer et publier ses œuvres inspirées du folklore juif et crée une section moscovite en 1913. Entre 1912 et 1914, il participe activement à l’expédition ethnographique dirigée par Shalom An-Ski dans la zone de résidence où vit la majorité des Juifs de Russie. Il y recueille et enregistre des centaines de chansons juives sur des cylindres de cire, à l’aide du phonographe inventé par Thomas Edison.

Très impliqué dans la création d’une musique nationale juive, Engel édite plusieurs recueils de chansons folkloriques et environ 150 compositions originales de lui et d’autres compositeurs juifs russes. Au-delà de la musique juive, il s’intéresse aux musiques russes et européennes auxquelles il consacre des conférences et des ouvrages de référence publiés notamment en allemand.

En 1922, Engel quitte l’Union Soviétique pour Berlin. Il y fonde la maison d’édition musicale Yuval qui réédite les œuvres publiées par la Société pour la musique populaire juive, ainsi que de nouvelles créations de compositeurs juifs russes. En 1924, il émigre à Tel Aviv et y enseigne à l’école de musique Shulamit. Il compose en outre pour le théâtre Ohel, dirige plusieurs chorales et donne des conférences. Dans les dernières années de sa vie, il compose des œuvres inspirées par la culture musicale sioniste des communautés juives en Palestine.

En 1927, après sa mort, sa femme fait don de ses manuscrits aux archives de Kiev et de Moscou. Un hommage lui est également rendu par la ville de Tel Aviv qui décerne tous les trois ans le Prix Engel à des compositeurs contemporains israéliens.

En tant que compositeur, Engel est surtout connu pour ses arrangements vocaux de poésie hébraïque moderne et de chansons yiddish, ainsi que pour sa musique de scène de la pièce de S. An-ski, Le Dybbuk, créée à Moscou par la troupe du théâtre Habima.