Le Journal

Ainārs Rubiķis au Staatstheater Kassel

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Le chef d'orchestre letton Ainārs Rubiķis , âgé de 45 ans, a été désigné  directeur musical du Staatstheater Kassel à partir de la saison 2025/26.

Rubikis a été directeur musical de l'Opéra comique de Berlin de 2018 à 2022. Il a attiré l'attention internationale en 2010 en remportant le concours de direction d'orchestre Gustav Mahler. L'année suivante, il a été récompensé par le Young Conductors Award à Salzbourg.

 

Tarmo Peltokoski au Hong Kong Philharmonic

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L'Orchestre philharmonique de Hong Kong (HK Phil) a annoncé que le chef d'orchestre finlandais Tarmo Peltokoski, 24 ans, deviendra le prochain directeur musical de l'Orchestre à partir de la saison 2026/27, succédant ainsi à Jaap van Zweden.

Peltokoski occupera le poste de directeur musical du HK Phil pour un mandat de quatre ans, après avoir été directeur musical désigné au cours de la saison 2025/26.

Tarmo Peltokoski est également directeur musical désigné de l'Orchestre national du Capitole de Toulouse pendant la saison 2024/25 et deviendra son directeur musical à partir de la saison 2025/26 . Le jeune homme est aussi  directeur musical et artistique de Lettonie depuis la saison 2022/20223 mais aussi premier chef invité de la Deutsche Kammerphilharmonie Bremen et chef invité au Rotterdam Philharmonic Orchestra.

 

Florian Wiegand à Munich

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Le directeur des concerts du festival de Salzbourg, Florian Wiegand, sera le nouveau directeur de l'Orchestre Philharmonique de Munich.

Wiegand succède à Paul Müller, qui quittera l'Orchestre Philharmonique de Munich fin 2024 après 16 ans de service. L'intendant désigné prendra ses fonctions en septembre 2025, mais sera présent à Munich dès l'automne 2024. La saison 2025/26 est encore préparée par Müller.

Wiegand, né à Munich, a étudié le management culturel à Potsdam, Leicester (Grande-Bretagne) et Pittsburgh (États-Unis). À partir de 2001, il a travaillé pour le Konzerthaus de Dortmund, alors tout neuf, où il a fondé une académie chorale, mis en place le département marketing et participé au développement de projets de sponsoring et de collecte de fonds. En 2005, il a pris la direction du bureau d'exploitation artistique et de la planification des concerts. Depuis 2012, il est directeur des concerts du Festival de Salzbourg, où il a également pris la direction du département des médias en 2016. De plus, Wiegand est membre du jury du Herbert von Karajan Young Conductors Award du Festival de Salzbourg et enseigne régulièrement depuis 2019 dans le cadre du cursus Executive Master in Arts Administration à l'Université de Zurich.

 

L'Orquesta Nacional de España à la recherche d'un chef d'orchestre adjoint

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L'Orquesta Nacional de España lance un appel à auditions pour la nomination d'un chef d'orchestre adjoint chargé, entre autres, d'accompagner le chef d'orchestre principal et les chefs d'orchestre invités lors des répétitions et des concerts, d'aider à l'acoustique, d'aider aux répétitions des solistes avec piano, de réviser le matériel d'orchestre et le matériel des premières œuvres, etc.

Il doit également être disponible pour remplacer les chefs d'orchestre principaux et les chefs d'orchestre invités dans leurs semaines de travail en cas de circonstances empêchant leur exécution, entre autres fonctions qui, dans le cadre de ces compétences, lui sont confiées par les directeurs de l'OCNE. De même, le chef assistant doit être disposé à voyager avec l'orchestre en tournée si nécessaire.

 

"Hugh the Drover" de Ralph Vanghan-Williams, 100 ans

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Hugh the Drover (ou Love in the Stocks) est un opéra en deux actes sur un livret original anglais de Harold Child.
L'œuvre a fixé des numéros avec des récitatifs. Il a été décrit comme un exemple moderne d'opéra-ballade. Les commentaires contemporains notaient l'utilisation de l'humour et le rôle du chœur dans l'œuvre, dans le contexte du développement de l'opéra anglais.

Vaughan Williams a travaillé sur l'opéra pendant plusieurs années, avant et après la Première Guerre mondiale. L'œuvre n'a été créée que le 4 juillet 1924 au Royal College of Music de Londres, dans des représentations décrites comme des « répétitions générales privées ». La « première professionnelle » eut lieu au His Majesty's Theatre de Londres le 14 juillet 1924. La première représentation de l'opéra aux États-Unis eut lieu le 21 février 1928 sous les auspices du Washington National Opera, une compagnie semi-professionnelle non liée à son homonyme actuel. Tudor Davies a créé le rôle de Hugh dans ces deux productions.

Louis Claude d’Aquin, 330 ans

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Louis-Claude Daquin (ou D'Aquin), né à Paris le 4 juillet 1694, et mort à Paris le 15 juin 1772, est un compositeur, organiste et claveciniste français.

Louis-Claude Daquin est le fils de Claude Daquin, bourgeois de Paris d'origine juive, et d’Anne Tiersant. Les Daquin sont des d'Aquino venus d'Italie. Un de ses grands-oncles est professeur d'hébreu au Collège de France. Il commence une carrière d’enfant prodige en étant présenté à la Cour de Louis XIV à l’âge de six ans, comme avant lui Élisabeth Jacquet, sa marraine, et Jean-François Dandrieu.

Il épousa en 1722 Denise-Thérèse Quirot, fille d'un greffier des bâtiments. Il était alors organiste du roi en la chapelle royale du Palais et ordinaire de la musique du Prince de Conti.

Il cumula les titres prestigieux : préféré à Rameau au poste d'organiste de l'Église Saint-Paul à Paris, il succède à son ancien maître, Louis Marchand, en 1732 à l'orgue des Cordeliers, à Jean-François Dandrieu en 1739 à la Chapelle Royale, puis devient titulaire des orgues de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1755 comme successeur de Guillaume-Antoine Calvière. Virtuose éblouissant aux claviers, il est hautement apprécié de l'aristocratie et son jeu à l'orgue attire des foules considérables.

Il est le père de Pierre-Louis d'Aquin de Château-Lyon (1720-1796), écrivain, auteur du Siècle littéraire de Louis XV.

De nombreuses œuvres vocales et instrumentales connues par les documents d'époque sont actuellement perdues. Seuls nous sont parvenus :

- en 1735, un Premier Livre de Pièces de Clavecin (en 4 suites) qui juxtapose des airs de danse dans la grande tradition française, des « pièces de caractère » dans la manière de Couperin, des pièces imitatives (Le Coucou, Les Vents en courroux, etc.) ou à programme (Les Plaisirs de la chasse) qui en appellent parfois à de grandes difficultés d'exécution : celles-ci évoquent plutôt la manière de Rameau.

- en 1757, un Nouveau Livre de noëls, recueil de noëls variés « pour l’orgue et le clavecin, dont la plupart peuvent s’exécuter sur les Violons, Flutes, Hautbois, &c. », le plus abouti de ce genre typiquement français ;

- une cantate.

Il existe aussi, sous forme manuscrite, deux messes, un Te Deum, un Miserere, des Leçons de Ténèbres et une petite suite pour flûte à bec et basse continue.

Christoph Müller reprend le festival de musique au Tessin

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Le manager culturel suisse Christoph Müller sera le nouveau directeur artistique des Settimane Musicali Ascona (SMA) en 2026. Comme l'a annoncé mardi le festival de musique classique tessinois, le conseil de fondation a élu à l'unanimité cet homme de 54 ans pour succéder au pianiste Francesco Piemontesi. Ce Bâlois d'origine devra également conseiller le festival riche en traditions dans son développement et son repositionnement.

Müller devrait commencer son travail à Ascona à l'automne 2025 et présenter son premier programme début 2026. En tant que directeur artistique, il aura pour mission d'orienter les semaines musicales fondées en 1946 vers de nouveaux horizons.

Violoncelliste de formation, il est depuis 2011 délégué artistique et concert-manager de l'Orchestre de chambre de Bâle, auquel il est lié depuis 1996 par différentes fonctions. En 2002, il est arrivé à la tête du Menuhin Festival Gstaad, d'où il prendra congé à l'issue du cycle de trois ans "Wandel 2023-2025". Outre des programmes de concerts dans les domaines de la musique de chambre, de la musique symphonique et de l'opéra concertant, il y a notamment été responsable depuis 2008 de la mise en place de la Gstaad Academy et de l'Orchestre du Festival. Le violoniste Daniel Hope succède à Müller au Menuhin Festival.

 

Leos Janacek, 170 ans

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Le compositeur tchèque Leoš Janáček est né le 3 juillet 1854 à Hukvaldy et mort le 12 août 1928 à Ostrava.

C'est l'un des plus grands compositeurs tchèques modernes avec Bohuslav Martinů et Jan Václav Hugo Voříšek, en incluant bien sûr les représentants de l'école tchèque du XIXe siècle, Bedřich Smetana et Antonín Dvořák.

Le 3 juillet 1854 à Hukvaldy, Amálie Janáček donne le jour à Leoš, neuvième enfant d'une famille qui en vit naître treize. Son père Jiří, instituteur du village, l'envoie à onze ans dans l'Abbaye Saint-Thomas de Brno où il étudie la musique sous la direction de Pavel Křížkovský. Il est remarqué grâce à ses prestations dans le chœur du monastère. Ses études le mènent alors pour deux ans à l'école d'orgue Skuherský à Prague, puis aux Conservatoires de Leipzig où il reçoit notamment l'enseignement de Carl Reinecke. En 1873, il prend la direction du chœur Svatopluk pour lequel il compose ses premières œuvres.

Il rencontre en 1874 Antonín Dvořák à Prague. C'est le début d'une longue amitié. Antonín Dvořák critiquera à titre amical ses premières compositions et influencera durablement Leoš Janáček par sa manière de composer en épousant les intonations de la langue parlée.

En 1881, année de son mariage avec Zdenka Schulzová, il retourne à Brno pour se consacrer à l'enseignement de la musique. Il y fonde une école d'orgue qu'il dirigea jusqu'en 1920 ; cette école va d'ailleurs devenir plus tard le Conservatoire de Brno. Il aura deux enfants : le premier meurt en bas âge en 1890, la seconde, Olga, à l'âge de 20 ans (15.08.1882 - 26.02.1903). La mort de cette dernière est contemporaine de l'achèvement de son opéra Jenůfa et lui inspire ses plus belles pages, marquant ainsi une rupture stylistique, ce qui permet de ranger le compositeur aux côtés des découvreurs de la musique du XXe siècle tels Kodaly, Bartók, Szymanowski ou Enesco, et même Stravinsky, bien loin des romantiques ou post-romantiques comme son ami Dvořák. Sa réputation reste jusque-là cantonnée à sa province mais la création en 1916 d'une version remaniée de son opéra Jenůfa lui ouvre les portes de la capitale et une certaine reconnaissance. Il tombe alors amoureux d'une femme mariée, Kamila Stösslová, amour platonique car Kamila, qui a 38 ans de moins que le compositeur, est totalement indifférente. Déçu et obsédé par sa passion, il fera un portrait à charge de Kamila dans L'Affaire Makropoulos sous les traits de l'héroïne Emilia Marty soulignant sa froideur et sa dureté.

Comme beaucoup de musiciens d'Europe centrale, il va recueillir un certain nombre de musiques folkloriques de sa province (Moravie) pour s'en inspirer. Il se laisse influencer également par des sources slaves, notamment dans les thématiques de certains de ses opéras (dont Katya Kabanova) ou pour sa Messe glagolitique. La littérature russe exerce aussi une profonde source d'inspiration : son poème symphonique Taras Bulba s'inspire de la nouvelle de Nicolas Gogol, et son opéra De la Maison des Morts est inspiré de l'ouvrage de Dostoïevski. Quant à son premier quatuor à cordes (1923), il porte le sous-titre de « Sonate à Kreutzer » en référence à la nouvelle homonyme de Tolstoï, elle-même écrite en référence à la 9e Sonate de Beethoven.

Il meurt le 12 août 1928 des suites d'une pneumonie contractée lors d'une promenade en forêt près de Hukvaldy. Selon sa volonté, le final de La Petite Renarde rusée sera joué à ses funérailles.

Ce n'est qu'à 61 ans, à l'occasion de la reprise à Prague de l'opéra Jenufa que Janáček atteint une reconnaissance internationale. Sa musique est singulière, portée par une écriture étrange et reconnaissable entre mille. Sa complexité rythmique et son orchestration éclatée ont pu passer pour de la gaucherie. Le chef d'orchestre Charles Mackerras est à l'origine de la redécouverte du compositeur dans les années 1950 en revenant à la verdeur et la causticité des partitions originales et en propageant ses opéras dans la langue du compositeur.

Louis Théodore Gouvy, 205 ans

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Louis Théodore Gouvy est un compositeur français, né à Goffontaine (un quartier de Sarrebruck en Allemagne) le  et mort à Leipzig le . Il est enterré à Hombourg-Haut en Lorraine.

Né dans une famille francophone en Sarre peu après qu'elle est devenue prussienne en 1815 à la suite de la bataille de Waterloo et du traité de Paris, Gouvy est prussien de naissance alors que deux de ses frères aînés (nés à Goffontaine, antérieurement encore en France) sont français. Il est scolarisé au collège de Sarreguemines, puis au lycée de Metz.

Il étudie le droit puis la musique à Paris. Le Conservatoire de Paris lui demeurant fermé en raison de sa nationalité prussienne, il suit des cours privés avec Antoine Elwart et Pierre-Joseph Zimmerman. Il se perfectionne également au contact des musiciens de Francfort, Leipzig et Berlin, où il rencontre entre autres Franz Liszt. Il séjourne ensuite à Rome où il fréquente un cercle de musiciens parmi lesquels Karl Anton Eckert, Eduard Franck et Niels Gade. Il n'accède à la citoyenneté française par naturalisation qu'à 32 ans.

Hector Berlioz écrit dans le Journal des Débats du  : « Qu'un musicien de l'importance de M. Gouvy soit encore si peu connu à Paris, et que tant de moucherons importunent le public de leur obstiné bourdonnement, c'est de quoi confondre et indigner les esprits naïfs qui croient encore à la raison et à la justice de nos mœurs musicales. »

Mais Berlioz n'y change rien et Gouvy reste largement ignoré jusqu'à la fin du XXe siècle. C'est toute l'action entreprise dans sa région, la Lorraine, et la redécouverte de son Requiem, avec son vigoureux Dies iræ, qui le fait sortir à nouveau de l'ombre en 1994.

Gouvy obtient le prix Chartier de l'Institut (1875), devient correspondant de l'Académie des beaux-arts en France (1894) puis membre de l'Académie royale de Berlin (1895). Il est également membre fondateur de la Société nationale de musique. Bien que résident en Allemagne après le Traité de Francfort par lequel l'Alsace-Lorraine est annexée à l'Empire allemand, Théodore Gouvy est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1876.

L'œuvre de Gouvy demeure largement méconnue bien qu'elle comporte plus de 300 compositions, dont 90 opus publiés de son vivant. Il a notamment écrit 25 compositions pour grand orchestre dont neuf symphonies, des ouvertures et des variations. La musique de chambre occupe également une place importante dans sa production musicale avec notamment quatre sonates en duo, cinq trios avec piano, onze quatuors, sept quintettes, un énorme répertoire pour piano  -à deux et quatre mains et pour deux pianos- , plusieurs partitions pour ensembles à vent, ainsi que de très nombreuses mélodies et des Lieder. On connaît aussi cinq grandes cantates dramatiques - Aslega, Œdipe à Colone, Iphigénie en Tauride, Électre et Polyxène-, deux opéras -Le Cid et Mateo Falcone- ainsi que des grandes œuvres religieuses, dont un Requiem, un Stabat Mater, une Messe brève et la cantate Golgotha.

Les œuvres sans numéro d'opus sont inédites.

Wilhelmine von Bayreuth, 315 ans

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Frédérique Sophie Wilhelmine de Prusse, Margravine de Bayreuth, est la fille aînée du Roi de Prusse Frédéric-Guillaume Ier, et sœur du grand Frédéric II de Prusse, née le  morte le .

Comme son frère cadet, le futur Frédéric II dont elle est très proche, elle a beaucoup à souffrir dans sa jeunesse des violences de leur père le Roi Frédéric-Guillaume Ier de Prusse. Ainsi qu'elle l'écrit dans ses Mémoires écrits en français : J'étais occupée tous les jours par mes maîtres et mon unique récréation était de voir mon frère. Jamais tendresse n'a égalé la nôtre.

Elle épouse en 1731 un cousin, héritier du Margraviat de Bayreuth Frédéric de Brandebourg-Bayreuth. Le couple n'a qu'un enfant, Élisabeth Frédérique Sophie de Brandenbourg-Bayreuth (1732-1780), décrite par Casanova comme la plus belle fille d'Allemagne, qui se marie au Duc Charles II de Wurtemberg en 1748.

Proche de Voltaire qui écrit une Ode sur sa mort, la Margravine laisse des Mémoires (de 1706 à 1742), qui ne paraissent qu'en 1810 et sont réimprimés à Paris en 1845. Ils offrent les détails les plus intéressants sur la vie à la Cour de Prusse avant que ce pays ne devienne une puissance européenne dans la première partie du xviiie siècle.

Sa Correspondance avec Frédéric II est imprimée en partie dans les Œuvres du roi.

Wilhelmine est aussi une compositrice et s'emploie à développer la vie musicale de Bayreuth et en fait une des villes les plus brillantes de l'époque. Elle engage, à la Cour, le futur maître de chapelle Johann Pfeiffer qui lui enseigne la composition. Elle compose un opéra, Argenore, sur un livret de A. Galetti, en l'honneur de l'anniversaire de son mari, un concerto pour clavecin et de la musique de chambre.