En Espagne, les Médailles d'Or du Mérite 2020 dans le domaine des arts plastiques vont à 32 personnalités qui "se sont distinguées dans le domaine de la création artistique et culturelle ou qui ont rendu des services exceptionnels dans la promotion, le développement ou la diffusion de l'art et de la culture ou dans la conservation du patrimoine artistique".
Parmi elles :
- Le metteur en scène, musicologue et philosophe Emilio Sagi (Oviedo, 1948), directeur de 1990 à 1999 du Teatro de la Zarzuela où il avait fait ses débuts avec la mise en scène de Don Pasquale en 1982 (avant plus de vingt productions d'opéra et de zarzuela), puis directeur artistique du Teatro Real à Madrid (2001-2005) et du Teatro Arriaga à Bilbao (2008-2015).
- Le chef Gustavo Dudamel (Barquisimeto, Venezuela, 1981) qui compte parmi ses projets une version virtuelle du festival national YOLA et le lancement de l'initiative multimédia "Symphonie" en collaboration avec la Fundación la Caixa.
- La soprano Maria Bayo (Fitero, Navarra 1961) dont l'intérêt pour le répertoire espagnol (au sein d'un répertoire extrêmement diversifié) l'a amenée à enregistrer un large éventail de zarzuelas de toutes les époques.

Le pianiste sino-britannique Fou Ts'ong est décédé hier des suites du coronavirus dans un hôpital de Londres.
Fou Ts'ong est né à Shanghai en 1934. Persécutés pendant la révolution culturelle, ses parents, se suicideront en 1966.
Il a d'abord étudié le piano avec Mario Paci dans sa ville natale avant de rejoindre l'Europe en 1953 et de poursuivre sa formation à Varsovie. C'est là qu'il pose les bases de sa renommée internationale avec le 3e Prix et le Prix "Mazurka" au Concours Chopin de 1955 (juste derrière Vladimir Ashkenazy !), un an après celui qu'il avait remporté au Concours de Bucarest.
En 1958, il va s'installer à Londres : il y débute sa carrière de soliste et une importante activité de professeur, tant en privé qu'au Royal College of Music de Londres.
Dès 1959, il se produit sous la direction de Carlo Maria Giulini au Royal Albert Hall. Il fait ses débuts avec l'Orchestre Philharmonique de New York en novembre 1961, avant d'être invité par les grands orchestres du monde entier.
Si l'on retient surtout l'interprète de Chopin, y compris sur instruments d'époque, il ne faudrait pas oublier ses Mozart, ses Scarlatti ou ses Debussy.
Il a enregistré pour de nombreux labels, dont Meridian Records, Sony Music, Decca Records, Westminster Records, Collins Records et l'Institut Fryderyk Chopin, dont le Concerto n°7 pour trois pianos de Mozart avec Vladimir Ashkenazy, Daniel Barenboim et l'English Chamber Orchestra.
En 1960, il avait épousé Zamira Menuhin, la fille de Yehudi Menuhin. Depuis leur séparation en 1969, il est marié avec la pianiste chinoise Patsy Toh.
A plusieurs reprises, Fou Ts'ong a fait partie du jury du Concours Reine Elisabeth : en 2003 (1er Prix : Severin von Eckardstein), 1999 (1er Prix : Vitaly Samoshko) et 1991 (1er Prix : Franck Braley), comme il l'a fait aussi au Concours Chopin.

La fin de l'année apporte un vent frais aux États-Unis : des 900 milliards de dollars du Plan de relance adopté par le congrès, 15 milliards sont destinés aux salles de spectacle, cinémas indépendants et institutions culturelles. Ceux-ci pourront bénéficier des subventions accordées par la Small Business Administration pour couvrir six mois de salaires et frais généraux (dans la limite de 45 % des revenus enregistrés en 2019 et plafonnés à 10 millions de dollars).

Cette bouffée d’oxygène s’accompagne néanmoins de quelques incertitudes : si la promulgation du texte par Donald Trump a enfin eu lieu dimanche 27 au soir après plusieurs jours de résistance, un doute demeure concernant la répartition des aides entre les entreprises concernées. La rapidité du versement sera également un enjeu crucial, avant de considérer un second programme de relance pour favoriser une reprise effective.

Un violon Amati de 1710, d'une valeur de 700 000 dollars, a été volé début décembre dans la voiture du marchand d’art Rowland Weinstein à Los Feliz (Los Angeles).
C'est le FBI qui mène les recherches pour retrouver l'instrument acheté en 2013.

Dès ce 1er janvier, le Brexit confrontera les musiciens britanniques à un véritable casse-tête pour jouer dans l'UE : les conditions d'accès et l'obtention du permis de travail adéquat varient d'un  pays à l'autre, leur occasionnant dans tous les cas des démarches administratives (plus ou moins longues) et des coûts qui leur font craindre de devoir refuser des propositions.
Une pétition a dès lors été lancée pour que le gouvernement négocie un permis de travail culturel gratuit qui permette aux professionnels de la musique, groupes, musiciens, artistes, célébrités de la télévision et du sport, de voyager sans visa dans les 27 États membres de l'UE pour les tournées, spectacles et événements, y compris leur matériel.

 

Le Palau de Les Arts Reina Sofía de Valencia (Espagne) dédiera à la mémoire d'Helga Schmidt le Requiem de Verdi que donneront l'Orquesta de la Comunidad Valenciana et le Coro de la Generalitat, sous la direction de Daniele Gatti, les 5 et 6 février à Valencia et à Castellón.

Si l'impressionnant bâtiment intégré à la Cité des Arts et des Sciences est signé de Santiago Calatrava Valls, Helga Schmidt fut indiscutablement, dès son inauguration en 2005, l'architecte de l'énergie artistique qui s'y développa aussitôt sous sa direction artistique.
Elle hissa rapidement l'institution sur la scène internationale et veilla à maintenir le cap à travers vents et marées jusqu'à son arrestation en 2015, dans la cadre d'une spectaculaire perquisition.
Accusée de prévarication, de détournement de fonds et de mensonges, elle entama alors, pour son honneur et pour la vérité, un combat porté avec la même dignité et la même force que son activité professionnelle et que sa lutte contre le cancer qui la harcelait depuis plusieurs années.

Las ! Helga Schmidt est décédée le 25 septembre 2019, un mois après le début du procès qui allait déboucher sur un acquittement général.

 

Le violoniste Ivry Gitlis est décédé à l'âge de 98 ans. Figure majeure de la musique classique, il avait marqué son époque.  Elève de Carl Flesch, Jacques Thibaud et Georges Enescu, sa carrière s'envole dans les années 1950. Il grave pour le label Vox des disques qui sont devenus des légende de l'histoire de l'interprétation : Concertos de Sibelius, Berg, Bartok, Stravinsky. Il s'impose rapidement comme une star mondiale.

La notoriété de l'artiste a dépassé très rapidement les frontières de la musique classique : il joua avec des grands noms de la variété comme les Rolling Stones,  Michel Legrand, Barbara et Michel Berger. On le retrouve sur le grand écran avec des apparitions dans L’Histoire d’Adèle H de Truffaut,  La Septième cible de Claude Pinoteau , Les Cachetonneurs de Denis Dercourt ou Des gens qui s'embrassent de Danièle Thompson.

Fidèle des médias, il passe régulièrement dans des émissions télévisées célèbres. Adulé des musiciens pour sa générosité, Ivry Gitlis était l'une des rares personnalités de la musique classique à dépasser les frontières et à soulever une unanime sympathie et affection.

Le chef finlandais Esa-Pekka Salonen a été élevé au rang de Chevalier Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique (KBE) par la Reine Elizabeth II pour ses services à la musique et aux relations entre la Grande-Bretagne et la Finlande.

Avant lui, la Reine avait honoré de la même manière Daniel Barenboïm, Alfred Brendel, Placido Domingo, Bernard Haitink, Yehudi Menuhin, Ann Murray, Riccardo Muti, Eugène Ormandy, Murray Perahia, André Previn, Mstislav Rostropovitch, Arthur Rubinstein et Georg Solti.

La fondatrice du Concours International de piano de Leeds, Dame Fanny Waterman, est décédée hier à Ilkley (Royaume-Uni).

Née à Leeds en 1920, Fanny Waterman étudie le piano et donne des concerts jusqu'à la naissance de son premier enfant en 1950.
Avec son mari Geoffrey de Keyser et son amie, la pianiste autrichienne Marion Thorpe, elle fonde en 1961 le Concours de Leeds dont elle restera présidente et directrice artistique jusqu'en 2015. Son successeur Adam Gatehouse l'évoque comme une force de la nature, une figure unique et singulière dans notre firmament culturel qui a touché tous ceux qu'elle a rencontrés, avec passion et enthousiasme et un amour pur de la musique, en particulier de la musique pour piano, de sorte qu'il était impossible de résister.

Le pianiste allemand Stefan Mickisch a été prié de s'éloigner de la Villa Wahnfried.
Sur les réseaux sociaux, cet habitué des conférences d'introduction du Festival a beaucoup critiqué, ces dernières semaines, les décisions prises par le gouvernement pour faire face à la pandémie, jusqu'à comparer celui-ci au Troisième Reich et évoquer régulièrement les thèses complotistes.

Stefan Mickisch (°1962) a joué très tôt du piano, du violon et de l'orgue. Plus tard, il étudie le piano avec Erich Appel et le violon avec Ulf Klausenitzer au Conservatoire Meistersinger de Nuremberg, et suit des cours de composition, de musique et d'histoire de l'opéra.
De 1987 à 1991, il travaille avec Leonid Brumberg au Conservatoire de Vienne et suit des master classes avec Karl-Heinz Kämmerling, Oleg Maisenberg, Bruno Leonardo Gelber et Sergiu Celibidache.
En 1993, Mickisch fonde la Société Robert Schumann de Bavière, qu'il dirigera jusqu'en 2000. À partir de 1998, il assure des conférences d'introduction au Festival de Bayreuth.
Collaborateur de radio et de télévision, il n'a pas quitté la scène pour autant comme pianiste et accompagnateur de lied.