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Aurel Dawidiuk, premier chef d'orchestre associé du Royal Concertgebouw Orchestra

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Le Royal Concertgebouw Orchestra annoncé la création d'un nouveau poste de chef d'orchestre associé, à pourvoir pour la première fois à partir de la saison 2024-25 pour une durée de deux saisons.

Aurel Dawidiuk collaborera à environ la moitié des programmes de concerts présentés au cours des saisons 2024-25 et 2025-26. Ses fonctions de chef d'orchestre associé seront variées, ce qui lui permettra de tisser des liens artistiques avec l'orchestre.
En plus d'assister les principaux chefs d'orchestre à Amsterdam et en tournée, il travaillera avec les musiciens de l'orchestre à la formation des ensembles et jouera un rôle dans le programme de développement des talents de l'orchestre.
Au cours de la seconde moitié de la saison 2025-26, Dawidiuk travaillera avec l'orchestre pendant une semaine et dirigera plusieurs concerts d'abonnement.

Né à Hanovre, Aurel Dawidiuk est un talent remarquable qui fait rapidement carrière en tant que chef d'orchestre, pianiste et organiste. Il a commencé ses études de direction d'orchestre en 2020 avec Johannes Schlaefli à l'Université des arts de Zurich, où il étudie actuellement avec Christoph-Mathias Mueller. Dawidiuk a été admis au Forum des chefs d'orchestre du Conseil allemand de la musique pour les jeunes chefs d'orchestre talentueux en 2021. Il a participé à des masterclasses avec Paavo Järvi, Jaap van Zweden, Joana Mallwitz et Pierre-André Valade, et a dirigé des ensembles tels que l'Orchestre Symphonique de Berne, l'Orchestre de Chambre de Bâle, l'Orchestre Symphonique de la ville de Thessalonique et l'Orchestre Philharmonique de Sofia.
En 2023, il a remporté le Prix Neeme Järvi au festival Menuhin de Gstaad ainsi que quatre prix au concours international Hans von Bülow de Meiningen, dont le 1er Prix dans la catégorie "direction d'orchestre à partir du piano" et le Prix du public.

Stephanie Childress à Barcelone

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La violoniste et chef d'orchestre franco-britannique Stephanie Childress, 23 ans, a été nommée premier chef d'orchestre invité de l'Orchestre Symphonique de Barcelone.
L'actuel directeur musical de Barcelone est Ludovic Morlot.

Stephanie Childress commence sa carrière musicale en tant que violoniste. Aujourd’hui, elle se fait remarquer en tant que cheffe d’orchestre et est comparée à « d’autres jeunes chefs notables du passé tels que Sir John Eliot Gardiner et Sir Simon Rattle ». Son talent musical et sa maîtrise d’un large éventail de répertoires lui apportent des engagements avec des orchestres symphoniques, des ensembles contemporains et des opéras.

Au cours de la saison 2020-21, Childress fait plusieurs apparitions, notamment à la direction du Royal Liverpool Philharmonic Orchestra et du BBC Philharmonic. Elle est également encadrée par Simon Rattle grâce à son travail avec le London Symphony Orchestra pour leur nouvelle saison de diffusion de LSO St Luke’s.
En novembre 2020, elle est invitée par Susanna Mälkki pour diriger le LSO dans un programme Sibelius, Mendelssohn et Saariaho, diffusé sur Medici.
En mai 2019, Childress se produit pour la première fois avec l’ensemble qu’elle vient de créer, Orchestra Rheia, avec Ein Deutsches Requiem de Brahms.
Elle est nommée cheffe d’orchestre principale du London Lawyers’ Symphony Orchestra pour la saison 2019-20. Parmi les autres moments forts de cette saison, citons la direction du Chineke! Juniors Orchestra lors de concerts au Southbank Center et le remplacement du chef Alexander Joel lors de performances de Luisa Miller de Verdi à l’Opéra National anglais.

S’établissant à la fois dans le répertoire symphonique et l’opéra, Stephanie dirige une variété de programmes, dont The Enchanted Island de Jeremy Sams avec le British Youth Opera, The Rape of Lucretia de Benjamin Britten au St John’s College (Cambridge), A Dinner Engagement de Lennox Berkeley pour la Cambridge University Opera Society, et la première mondiale de l’opéra d’Anna Semple The Next Station is Green Park au Royal Conservatoire of Scotland.

Stephanie Childress participe à plusieurs concours prestigieux et reçoit le 2e Prix à la première édition du Concours International pour cheffes d’orchestre La Maestra, à Paris. Elle assiste à des masterclasses avec des chefs d’orchestre estimés tels que Sir Mark Elder, Paavo Järvi, Neeme Järvi, Sian Edwards et Colin Metters, et plus récemment avec Jukka-Pekka Saraste au LEAD! Festival en Finlande.
Elle fait partie du programme Momentum de Barbara Hannigan.

 

Jonathan Berman, à propos de Franz Schmidt 

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Le chef d’orchestre Jonathan Berman a enregistré une intégrale des symphonies du compositeur Franz Schmidt au pupitre du BBC Wales Symphony Orchestra (Accentus). Jonathan Berman est particulièrement engagé dans la diffusion de l'œuvre du grand musicien, un legs que l’on ne connaît que trop peu dans les pays francophones. A l’occasion de cette parution qui fera date, Crescendo Magazine s’entretient avec le chef d'orchestre à propos de Franz Schmidt. 

Vous semblez passionné par la musique de Franz Schmidt. Que représente pour vous ce compositeur dans l'histoire de la musique ?

Pour moi, Franz Schmidt est l'un des grands artisans de la musique classique. Avec des compositeurs comme Ockeghem, Palestrina, Bach, Beethoven, Webern, Ligeti et Ruggles, Schmidt semble créer de la musique à partir de la musique elle-même. Ce que je veux dire, c'est que toute la tension et le drame de sa musique sont construits à partir de notes, de l'équilibre d'une note par rapport à une autre, puis de ces deux notes par rapport à une troisième. Il ne s'agit pas d'un simple exercice scolaire de contrepoint, mais d'une tentative presque philosophique de créer à la fois de la variation et de l'unité.

Il a créé toute sa musique à partir du contrepoint, ce qui signifie que les matériaux musicaux de base sont tous nés des mêmes relations “intervalliques” et de l'attraction gravitationnelle inhérente entre les notes. Cela n'est pas sans rappeler la manière dont l'artiste japonais Katsushika Hokusai construit ses dessins et ses estampes à partir de plans géométriques et de cercles (même si on ne le devinerait jamais en les voyant -on remarque simplement une connectivité entre des objets apparemment différents- un sentiment d'appartenance à un ensemble). 

Dans la musique de Schmidt, la plus intégrée, il n'y a pas une mesure de la Symphonie n°4 qui ne soit liée au solo de trompette d'ouverture de cette partition, ou tiré de la pièce la plus ancienne proposée dans notre coffret : les extraits de la musique de l’opéra Notre-Dame. Tout le matériel thématique est basé sur la même phrase de base.

D'un point de vue formel, Schmidt essayait toujours de rassembler ses pièces en plusieurs mouvements en des formes singulières. Dans toutes ses symphonies, il existe des relations harmoniques entre les mouvements, souvent à un point tel que les deux derniers mouvements sont liés en un seul paysage musical (2e et 3e symphonies). Dans la Symphonie n°2, Schmidt chevauche deux formes traditionnelles, en combinant une série de variations avec un scherzo et un trio qui forment les trois dernières variations (scherzo, trio puis à nouveau scherzo). Dans les extraits de Notre-Dame et la  Symphonie n°4, Schmidt chevauche à nouveau plusieurs formes ; chaque pièce entière est une forme sonate unique, mais englobe d'autres formes. Les différents mouvements sont ainsi reliés les uns aux autres et chaque mouvement remplit une fonction différente au sein de la forme sonate unique.

Le développement de la forme chez Schmidt est directement lié à son intérêt pour le rapprochement de musiques ou de personnages apparemment différents, comme s'ils étaient taillés dans le même bloc de pierre -de la même manière qu'Italo Calvino ou Banana Yoshimoto combinent des histoires courtes apparemment distinctes en une seule entité dramatique.

Tout cela peut sembler assez technique, mais la réalité de ce que j'essaie de décrire est le fait que l'expérience de l'écoute de la musique de Schmidt consiste à se connecter à une imagination en dehors de nous-mêmes et à être emmené dans un voyage complètement intégré qui a le pouvoir de nous émouvoir de manière nuancée et complexe.

Cette remarque peut sembler un peu idiote, car elle soulève la question suivante : "Toute la musique n'est-elle pas bonne à écouter ?" Mais je pense que nous parlons, jugeons ou essayons souvent de prouver la qualité et la valeur de la musique en nous basant sur des facteurs extra musicaux. 

Cependant, la musique de Schmidt communique tout à travers les notes qu'il choisit, les relations audibles entre elles, les rythmes avec lesquels il nuance ces relations et la façon dont il structure ces gestes dans le temps.

À la mémoire de Lars Vogt, le vibrant hommage amical de Christian Tetzlaff et de sa sœur Tanja

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Johannes Brahms (1833-1897) : Double Concerto pour violon, violoncelle et orchestre en la mineur op. 102. Giovanni Battista Viotti (1755-1824) : Concerto pour violon et orchestre en la mineur n° 22. Antonín Dvořák (1841-1904) : Waldesruhe pour violoncelle et orchestre op. 68 n° 5. Christian Tetzlaff, violon ; Tanja Tetzlaff, violoncelle ; Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, direction Paavo Järvi. 2022. Notice en anglais et en allemand. 60.43. Ondine ODE 1423-2.

Journée brucknérienne au Festival International George Enescu

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Lors de cette nouvelle journée au Festival International George Enescu, un compositeur est à la fête : Anton Bruckner. Le compositeur autrichien, dont on a fêté son 199e anniversaire ce lundi 4 septembre, est à l’honneur avec deux de ses symphonies et non des moindres : la Septième Symphonie en mi mineur WAB107 et la Neuvième Symphonie en ré mineur WAB109.

L’orchestre du Gewandhaus de Leipzig, placé sous la direction d’Herbert Blomstedt, inaugure cette journée avec le Prélude à l’unisson tiré de la Suite N°1 de George Enescu avant de s’attaquer à la Septième Symphonie en mi mineur WAB107 de Bruckner. 

Le Prélude d’Enescu est interprété avec intensité par les cordes. La précision rythmique et la justesse sont plus qu’au rendez-vous surtout quand on sait que ce sont  près de 60 musiciens qui jouent à l’unisson complet. 

Après cette belle mise en route, le premier mouvement de la Septième Symphonie est enchaîné tout de suite, ne laissant pas le temps à l’audience de comprendre que l’œuvre de Bruckner avait déjà commencé puisque l'enchaînement est parfait entre les deux pièces. Cette symphonie constitue un hommage à Richard Wagner, auquel Bruckner vouait une grande admiration. Il se rend d’ailleurs à Bayreuth pour la première de Parsifal en 1882 et rencontre Wagner pour la dernière fois puisque le compositeur meurt en février 1883. 

L’interprétation proposée par la phalange allemande et l’illustre chef, âgé de 96 ans, est de la plus grande des qualités. Blomstedt est dans son répertoire-phare et excelle tout en emportant l’orchestre avec lui (pour l’anecdote, c’est ce même orchestre du Gewandhaus de Leipzig qui créa l’œuvre 139 ans plus tôt). La construction musicale des quatre mouvements est formidable, les progressions étant menées intelligemment, la tension augmente pour arriver chaque fois à un point culminant à l’instar du deuxième mouvement par exemple. Le delta des nuances est très impressionnant : les pianos sont à peine audibles tandis que les fortissimos remplissent la salle de l’Athénée Roumain d’un son chaud mais jamais agressif. Dans ces moments majestueux, le public est littéralement plongé auditivement dans le son, la salle étant presque trop petite pour accueillir une telle œuvre avec un tel orchestre. Peu importe, le public acclame longuement la prestation d’exception livrée par les artistes. La standing ovation était inévitable !

Le Festival George Enescu à l'heure italienne et suisse

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Le Festival George Enescu, organisé de manière bisannuelle, est l’un des plus prestigieux festival d’Europe. Du 27 août au 24 septembre, les plus grandes phalanges européennes et roumaines vont venir à Bucarest pour donner de nombreux concerts. Cet évènement est l’un des plus importants dans son style en Europe. Le festival porte le nom du célèbre compositeur roumain. Un certain nombre de ses compositions seront entendues lors de ce festival.

Au programme de cette journée du 4 septembre, deux concerts : l’orchestre de chambre Cameristi della Scala de Milan et l’Orchestre de la Tonhalle de Zürich. Le premier concert a lieu dans l’Athénée Roumain tandis que le second a lieu dans la Salle du Palais, juste derrière le Musée National d'art de Roumanie.

L’orchestre de chambre milanais, composé de musiciens de l’Orchestre de la Scala de Milan, est dirigé par son chef invité principal, Wilson Hermanto. Ce dernier est accompagné par le violoncelliste allemand Daniel Müller-Schott ainsi que les lauréats du Concours International George Enescu 2022 (Ștefan Aprodu au violon et George Todica au piano). Les deux jeunes lauréats se produisent dans l’Aria et Scherzino de George Enescu. C’est une belle prestation qu’ils nous livrent, même si l’on sent que le jeu du jeune violoniste peut gagner encore en maturité et en uniformité dans le son. Les deux artistes proposent en bis une pièce courte mais très enjouée et virtuose. Le public est conquis par leur prestation. C’est désormais au tour de Daniel Müller-Schott d’entrer en piste pour deux pièces : Romance en Fa Majeur TrV 118 de Richard Strauss et Variations sur un thème Rococo Op.33 de Piotr Ilitch Tchaïkovsky. La Romance est un moment de grâce traversé par une partie plus animée et sombre. Le violoncelliste joue avec passion et musicalité. Dans Tchaïkovsky, chacune des variations a un caractère différent : tantôt mystérieux et intense, tantôt vif et joyeux. Le soliste démontre l’étendue de ses capacités dans ces deux pièces tout en étant accompagné avec attention par la petite phalange milanaise. 

Lucerne sans Chailly

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Riccardo Chailly a dû subir une intervention chirurgicale et n'est pas en mesure de diriger les trois concerts du Lucerne Festival des 11, 12 et 16 août.
Paavo Järvi et Andrés Orozco-Estrada ont accepté de diriger ces concerts...