Pages chorales sacrées et profanes de Samuel Coleridge-Taylor

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Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) : Œuvres sacrées pour chœur et orgue : Te Deum Laudamus ; The Lord is my strength ; In Thee, O Lord ; Jubilate Deo ; Benedictus ; Magnificat, etc. Œuvres profanes pour chœur et orgue : Sea Drift ; By the lone Sea Shore ; Whispers of Summer ; The Evening Star ; Song of Proserpine, Viking Song, etc. Trois Courtes Pièces pour orgue. London Choral Sinfonia, direction Michael Waldron ; James Orford, orgue. 2022. Notice en anglais. Textes des psaumes et des poèmes en anglais. 91.10. 2CD CD Orchid Classics ORC100247.

Récital de cornet et orgue, dans la mouvance de la Belle Époque

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Belle Époque. Augustin Savard (1861-1942) : Morceau de concours. Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Fantaisie en mi bémol. Jules Charles Pennequin (1864-1914) : Morceau de concert. Charles-Marie Widor (1844-1937) : Scherzo. André Chailleux (1904-1984) : Morceau de concours. Théo Charlier (1868-1944) : Solo de concours. Robert Clérisse (1899-1973) : Noce villageoise. Maurice Duruflé (1902-1986) : Scherzo. Joseph Edouard Barat (1882-1963) : Andante et Scherzo. Henri Büsser (1872-1973) : Andante et Scherzo. Joseph Guy Ropartz (1864-1955) : Andante et Allegro. Daniel Reichert, cornet. Simon Reichert, orgue. Juillet 2021. Livret en anglais, allemand. TT 71'36. Paschen PR 220080

Mozart et la nouvelle génération : Borisov et Pidoux 

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Next generation Mozart Soloists Vol.6. Wolfgang Amadeus Mozart (1776-1791) : Concertos pour piano n°11 en fa majeur, KV.413 et n°13 en Ut majeur, KV.415 ; Concerto pour hautbois en Ut Majeur, KV.314. Roman Borisov, piano ; Gabriel Pidoux, hautbois. ORF Radio-Symphonieorchester Wien, Mozarteum Orchester Salzburg, Howard Griffiths. 2022. Livret en anglais, allemand et français. 68’44. Alpha. Alpha 991. 

Symphonies et Messes de Haydn par Harry Christophers à Boston : la fin ?

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Joseph Haydn (1732-1809) : Symphonie en mi bémol majeur Hob. I:103 « Roulement de timbales ». Messe en si bémol majeur « Theresienmesse » Hob. XXII:12. Harry Christophers, Handel and Haydn Society. Mary Bevan, soprano. Catherine Wyn-Rogers, mezzo-soprano. Jeremy Budd, ténor. Sumner Thompson, baryton. Janvier 2022. Livret en anglais. TT 73’52. Coro COR16192

Du baroque au contemporain, voyage au Festival International de Colmar

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La journée du 12 juillet fut un véritable voyage à travers l’histoire de la musique au Festival International de Colmar. De J. S. Bach à Benjamin Britten, en passant par Mozart, Ravel ou encore Michael Tippett et son hommage à Corelli, la programmation fut très éclectique.

Le premier concert de la journée fut donné par la pianiste Hyunji Kim. Construit autour du motif de l’eau, ce récital eut pour effet de transporter le public dans un autre univers. En introduction, Hyunji Kim a interprété la Sonate pour piano en ré majeur, K.311 de Mozart. Finesse et légèreté furent les maîtres-mots de cette belle prestation ainsi que du reste du concert. Ont suivi trois préludes de Claude Debussy, Ondine, Des pas sur la neige et Feux d’artifice, l’œuvre La Mandragore de Tristan Murail et Gaspard de la nuit de Maurice Ravel. Le jeu de la pianiste coréenne colle parfaitement au thème de l’eau et emporte les auditeurs sur d’autres rivages. Le contrôle absolu que la jeune musicienne exerce sur chaque note, chaque silence, chaque instant de sa prestation est impressionnant.

À 18h, le concert de musique de chambre devait être consacré au Trio Karénine. Malheureusement, pas de Charlotte Juillard (partie vers d’autres horizons ?) remplacée par la violoniste irlandaise Mairead Hickey ni de Paloma Kouider, ébouillantée aux mains le matin même et remplacée au pied levé par Romain Descharmes arrivé sur place une heure avant le concert. Sans surprise, l’alchimie n’est pas présente entre les trois musiciens. Louis Rodde, seul rescapé du trio initial, cherche désespérément à capter le regard de sa partenaire violoniste qui garde les yeux fixés sur la partition. Difficile dans ces conditions de poser un avis sur leur prestation. Le trio élégiaque No.1 de Rachmaninov, le trio No.5 en ré majeur de Beethoven et le trio No.3 en sol mineur de Robert Schumann furent tout du moins interprétés entièrement comme prévu, ce qui doit être salué.

Il Xerse de Cavalli, une première mondiale vidéographique divertissante

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Francesco Cavalli (1602-1676) : Il Xerse, dramma per musica, en trois actes avec prologue. Carlo Vistoli (Xerse), Ekaterina Protsenko (Amastre), Gaia Petrone (Arsamene), Carolina Lippo (Romilda), Dioklea Hoxha (Adelanta), Carlo Allemano (Ariodate), Aco Biscevic (Elviro) ; Orchestre Baroque Modo Antiquo, direction Federico Maria Sardelli. 2022. Notice et synopsis en italien et en anglais. Sous-titres italiens, anglais, français, allemands, japonais et coréens. 161’00’’. Un double DVD Dynamic 37983. Aussi disponible en Blu Ray.

Récital de tardifs airs de cour, prêté au salon de la Marquise de Rambouillet

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La Chambre bleue. Robert De Visée (c1650-ap1732) : Prélude, Passacaille en ré mineur ; Prélude, Sarabande en ut mineur ; Prélude, Allemande, Chaconne en la mineur ; Allemande La Conversation ; Rondeau La Mascarade. Sébastien Le Camus (1610-1677) : Amour, cruel Amour ; Que j’aime encore ce beau séjour ; Je passais de tranquilles jours ; On n’aime plus dans ces bocages ; Laissez durer la nuit. Michel Lambert (1610-1696) : Ombre de mon amant. Marc-Antoine Charpentier (1643-1704) : Tristes Déserts ; Ah, laissez-moi rêver ; Celle qui fait tout mon tourment ; Sans frayeur dans ce bois. Deborah Cachet, soprano. Sofie Vanden Eynde, théorbe. Juillet 2022. Livret en anglais, français, allemande ; paroles et traduction en anglais. TT 58’27. Passacaille PAS 1097

Les essentiels du répertoire cornistique avec Hervé Joulain et Silke Avenhaus 

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Essentials ! Franz Joseph Strauss (1822-1905) : Fantaisie Op.2 d’après la valse nostalgique de  Franz Schubert ; Robert Schumann (1810-1856) : Adagio & Allegro, Op.70 ; Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Sonate op.17 en Fa majeur ; Richard Strauss (1864-1949) : Introduction Thème et Variations, A.?32 ; Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Romance Op.67 en mi à Henri Chaussier  ; Gioachino Rossini (1792-1868) : Prélude, Thème et Variations. Hervé Joulain, cor ;  Silke Avenhaus, piano. Livret en anglais, français et allemand. 59’15’’. Cobra records. COBRA 086. 

Caractère et énergie au Festival International de Colmar

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Au Festival International de Colmar, il est de coutume de programmer trois concerts par jour. Le premier, à 12h30, promeut de jeunes talents en leur offrant la possibilité de se produire au Koïfhus, le deuxième à 18h au Théâtre municipal de Colmar met en avant la musique de chambre tandis que le dernier, à 20h30 en l’église Saint Matthieu, est réservé aux grands solistes et orchestres internationaux.

En ce mardi 11 juillet, la journée a débuté par un récital de piano de Nicolas Bourdoncle. Diplômé en 2015 du CNSM de Paris, le jeune Français de seulement 25 ans se produit régulièrement à l’international. Pour cette prestation au Festival de Colmar, il a décidé de s’attaquer aux sonates de Beethoven. Avec beaucoup de caractère et une personnalité très forte, il a interprété les Sonates No.6, No.23 et No.30 du compositeur allemand. Très précis et énergique, il vit totalement les œuvres qu’il joue. Parfois même trop au vu de la taille relativement petite du Koïfhus. Certains passages furent interprétés avec un peu trop d’agressivité et de lourdeur, surtout dans les basses. Abstraction faite de ces passages, ce fut un beau récital et le public semblait ravi. Nicolas Bourdoncle a joliment proposé un Nocturne de Chopin en bis.

Sur le coup de 18h, nous avons eu le plaisir d’entendre le Quatuor Ardeo, composé de la violoncelliste Joëlle Martinez, de l’altiste Yuko Hara et des violonistes Carole Petitdemange et Mi-sa Yang. Elles ont interprété le Quatuor à cordes Op.44 No.1 en ré majeur de Felix Mendelssohn et le Quatuor à cordes No.12 en fa majeur Op.96 dit « l’Américain » d’Antonín Dvorák. Rares sont les quatuors avec une telle cohésion. Les quatre musiciennes mettent leur personnalité au service de l’ensemble et ne forme plus qu’une seule entité. Cela se ressent, d’une part, sur le plan sonore, avec une balance qui frôle la perfection et un jeu d’une précision absolue, mais aussi et surtout sur le plan visuel. Quel plaisir de les voir vivre la musique de manière si homogène ! Les mouvements sont coordonnés, les nuances exacerbées, l’énergie dégagée est démesurée. Définitivement l’un des coups de cœur de ce festival. En bis, tel un écho du récital de Grigory Sokolov du soir précédent, le Quatuor Ardeo nous a proposé une très jolie Chaconne de Henry Purcell.