Bach et Chostakovitch : transcendance et pouvoir salvateur de l’art, avec l’ensemble G.A.P.

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Salvation. Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Sonate en sol BWV 1021. Prélude et Fugue en ré mineur BWV 875. Extrait des cantates Ich bin in mir vergnügt BWV 204, Ach Gott, wie manches Herzeleid BWV 58, Komm, du süsse Todesstunde BWV 161, Eine feste Burg ist unser Gott BWV 80, Gott, wie dein Name, so ist auch dein Ruhm BWV 171, O holder Tag, erwünschte Zeit BWV 210, Herr Gott, Beherrscher aller Dings BWV 120a. Dimitri Chostakovitch (1906-975) : Trio avec piano no 1 en ut mineur Op. 8. Prélude et Fugue en ré majeur Op. 87. Romances sur des poèmes d’Alexandre Blok Op. 127. Dorothee Mields, soprano. G.A.P. Ensemble. Emilio Percan, violon. Oriol Aymat Fusté, violoncelle. Luca Quintavalle, clavecin, orgue, piano. Juin 2023. Livret en anglais (traductions en italien, allemand, et texte des chants disponibles sur le site de l’éditeur). TT 79’09. Brilliant 97280

Premier disque Byrd des Gesualdo Six, tissé autour de la Mass for five voices

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William Byrd (c1540-1623) : Mass for five voices ; Ave Verum Corpus ; Afflicti pro peccatis ; Tristitia et anxietas ; Ave Maria ; Circumdederunt me ; Emendemus in melius ; De Lamentatione Jeremiae prophetae. Owain Park, The Gesualdo Six. Guy James, contre-ténor. Joseph Wicks, Josh Cooper, ténors. Michael Craddock, baryton. Samuel Mitchell, Owain Park, basses. Septembre 2022. Livret en anglais ; paroles en latin traduit en anglais. TT 66’13. Hyperion CDA68416

Les concertos romantiques de Carl Reinecke et Emil von Sauer

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Carl Reinecke (1824-1910) : Concerto pour piano et orchestre n° 3 en do majeur op. 144 ; Konzertstück en sol mineur op. 33. Emil von Sauer (1862-1942) : Concerto pour piano et orchestre n° 2 en do mineur op. 254. Simon Callaghan, piano ; Orchestre symphonique de Saint-Gall, direction Modestas Pitrénas. 2023. Notice en anglais, en français et en allemand. 82’ 28’’. Hyperion CDA68429.

Bach et Telemann à Bozar

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Ce samedi 18 mai, nous avons eu la chance d’entendre deux ensembles renommés dans la salle Henry Le Boeuf, le Freiburger Barockorchester et l’ensemble belge Vox Luminis. Les deux formations collaborent régulièrement à l’occasion de concerts et d'enregistrements. Ils nous ont entre autres gratifié d’un enregistrement consacré à J.S. Bach et G.P. Telemann et un consacré au Requiem de Heinrich Ignaz Franz Biber. Pour ce concert, c’est autour de la Missa brevis en fa majeur BWV 233 de Johann Sebastian Bach et Donnerode TWV 6:3 de Georg Philipp Telemann que nous les retrouvons sous la direction de Lionel Meunier.

Composée à la suite d’un terrible tremblement de terre ayant coûté la vie à environ 60 000 personnes début novembre 1755, Donnerode, L’ode au tonnerre, est une pièce vocale et instrumentale en deux mouvements (le deuxième a été composé après le succès du premier). Les textes utilisés par le compositeur allemand ont été rassemblés par Christian Gottfried Krause et Karl Wilhelm Ramler d’après des traductions des psaumes 8 et 29 de Johann Andreas Cramer. 

Images sonores, à la jonction de l’acoustique et l’électronique

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A l’avance après la visite de l’exposition Parrathon consacrée au photographe Martin Parr à l’Abbaye de Stavelot, je découvre le quartier Thier-à-Liège, enfumé par les premiers barbecues de printemps, sonorisé par les onomatopées des basketteurs en herbe, animé par ses bistrots-du-coin et je cherche le Mom, caché en plein jour derrière la porte de garage intégrée dans la vitrine de Rio Meubles (spécialité : divan-lit et relax), mais connu du gérant du Carrefour Express un peu plus haut dans la rue (qui me renseigne aimablement alors que je lui achète un cahier d’écolier quadrillé – distrait, j’ai oublié mon carnet) et adjacent au Jacques Peltzer Jazz Club (le saxophoniste-flûtiste-pharmacien du jazz belge), salle (à taille d’homme) de création et d’apprentissage, souterraine et équipée pour le travail en résidence, l’enregistrement ou le concert – bar inclus.

Rien ne s’oppose à la nuit

Titré d’après l’œuvre qui clôture le programme du jour, Nothing Stands In The Way Of Night est le troisième concert du festival images sonores, organisé chaque année par le Centre Henri Pousseur (pionnier en matière de recherche musicale) depuis 1999 : 25 ans et 7 concerts qui explorent la création musicale mixte, acoustique et électronique, principalement à Liège et durant la première moitié de mai. C’est le guitariste François Couvreur qui est à la manœuvre pendant le premier acte, qu’il entame avec le jouissif Trash Tv Trance, de Fausto Romitelli (1963-2004), le compositeur italien mangeur de lignes de démarcation et défonceur des portes de la perception, marqué par les expériences psychédéliques des années 1960 et friand de sons distordus, saturés, sales – comme ceux que Couvreur génère lorsqu’il débranche le jack de sa guitare électrique, l’approche et l’éloigne des cordes (ou en fait un plectre à câble), le rebranche et le redébranche (sans parler de l’e-bow, des pédales d’effets et autre éponge).

L’Orgelbüchlein selon Masaaki Suzuki, à l’abbaye de Grauhof

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Masaaki Suzuki plays bach Organ Works, vol. 4 & vol. 5 … orgel-büchlein (I)… orgel-büchlein (II)… Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Préludes & Fugues en la mineur BWV 543, en ut mineur BWV 549. Orgelbüchlein, chorals BWV 599-624 // Préludes & Fugues en ré majeur BWV 532, en si mineur BWV 544, en ut majeur BWV 545. Orgelbüchlein, chorals BWV 625-644. Masaaki Suzuki, orgue Treutmann de l’abbaye St. Georg de Grauhof. Livret en anglais, allemand, français. Août 2022. SACD TT 68’00 (BIS-2541) ; TT 65’38 (BIS-2661)