Bianca e Fernando de Bellini : première mondiale sur DVD

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Vincenzo Bellini : Bianca e Fernando, melodramma serio en deux actes. Salome Jicia (Bianca), Giorgio Misseri (Fernando), Nicola Ulivieri (Filippo), Alessio Cacciamani (Carlo), Giovanni Battista Parodi (Clemente), Elena Belfiore (Viscardo), Carlotta Vichi (Eloisa), Antonio Mannarino (Uggero) ; treize mimes ; Chœurs et Orchestre de l’Opéra Carlo Felice de Gênes, direction Donato Renzetti. 2021. Notice en italien et en anglais. Pas de livret, mais synopsis en italien et en anglais. Sous-titres en italien, en anglais, en français, en allemand, en coréen et en japonais. 148.00. Un DVD Dynamic 37954. Aussi disponible en Blu Ray.

Schumann pluriels comme nouveau classique 

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Clara Wieck-Schumann (1819-1826) : Concerto pour piano n°1 en la mineur, Op.7 ; Robert Schumann (1810-1856) : Concerto pour piano en la mineur, OP.54, Widmung, Op.25. Beatrice Rana, piano ; Chamber Orchestra of Europe, Yannick Nézet-Séguin. 2022. Livret en : anglais, allemand, français e italien. 57’22””. Warner Classics. 5054197 296253. 

Les cuivres et les rites de passage dans le répertoire baroque austro-allemand

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Passages. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Equali no 1 & 3 [paroles d'Ignaz Xaver Ritter von Seyfried] ; Du, dem nie im Leben Ruhstatt ward. Heinrich Schütz (1585-1672) : O meine Seele, warum bist du betrübet SWV 419, Fili mi Absalon SWV 269, Freue dich des Weihes deiner Jügend SWV 453. Johann Georg Ahle (1651-1706) : Freudenlied. Samuel Scheidt (1587-1654) : Paduana dolorosa SSWV 42. Dieterich Buxtehude (1637-1707) : Klage-Lied BuxWV 76. Martin Mayer (c1642-c1709) : Da der Tag ein Ende nahm. Roland de Lassus (c1530-1594) : Aurora lucis rutilat. Johann Philipp Krieger (1649-1725) : Ich bin eine Blume zu Saron. Christoph Strauss (c1575-1631) : Haec Dies. Johann Sebastian Bach (1685-1750) : O Jesu Christ, meins Lebens Licht BWV 118 ; Herzlich tut mich verlangen BWV 727. Johann Hermann Schein (1586-1630) : O Jesulein, mein Jesulein. Dietrich Becker (1623-1679) : Traur- und Begräbnuss-Music des Herrn Johann Helms. InALTO, Lambert Colson.   2021. Livret en anglais, français, allemand (pas de texte des compositions vocales, néanmoins disponibles sur le site Outhere). TT 77’23. Ricercar RIC443

Les mains gauches de Richard Strauss et de Kurt Leimer 

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Kurt Leimer (1920-1974) : Concerto pour piano pour la main gauche et orchestre en un mouvement. Richard Strauss (1864-1949) : Panathenäenzug. Etudes symphoniques en forme de passacaille pour piano (main gauche) et orchestre op. 74. 2020. Gilles Vonsattel, piano ; Orchestre symphonique de Berne, direction Mario Venzago. 59.28. Schweizer Fonogramm 7629999848115. 

Nouvelles révélations sur la musique sacrée de Marenzio, et un lot d’inédits

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Luca Marenzio (1553-1599) : Jubilate Deo a 8 (deux versions) ; Missa Jubilate a 8 ; Magnificat Sexti Toni a 8 ; Magnificat Octavi Toni a 8 (deux versions) ; Christe Jesu Benigne a 6. Cappella Musicale della Cattedrale di Vercelli, Don Denis Silano. Federico Fiorio, Stefano Guadagnini, cantus. Enrico Torre, Gianluigi Ghiringhelli, altus. Alberto Allegrezza, Raffaele Giordani, ténor. Davide Benetti, Enrico Bava, basse. Stefano Demicheli, orgue. Federico Bagnasco, violone. Livret en italien et anglais, sans les paroles chantées. Avril 2021. TT 59’59. Dynamic CDS7958

Marguerite Long, ou la poésie à l’état pur

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Marguerite Long - volume 1 : Fauré & d’Indy. Gabriel Fauré (1845-1924) : Ballade (version orchestrale, deux interprétations) ; 2 Barcarolles, 2 Impromptus, 2 Nocturnes, Les Berceaux op. 23 ; Quatuors avec piano n° 1 en ut mineur op. 15, n° 2 en sol mineur op. 45. Vincent d’Indy (1851-1931) : Symphonie sur un Chant montagnard français (Symphonie Cévenole) en sol op. 25. Ninon Vallin, soprano. Jean Pasquier, violon ; Pierre Pasquier, alto ; Étienne Pasquier, violoncelle ; Jacques Thibaud, violon ; Maurice Vieux, alto ; Pierre Fournier, violoncelle. Marguerite Long, piano. Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, direction : Philippe Gaubert, André Cluytens. Orchestre des Concerts Colonne, direction : Paul Paray. Enregistré entre le 1er avril 1930 et le 15 mars 1957. Édition 2022. Livret substantiel en anglais. 2h 35m 4s. 1 double CD APR (Appian Publications & Recordings). APR6038.

Marguerite Long - volume 2 : Chopin, Debussy, Milhaud & Ravel. Frédéric Chopin (1810-1849) : Fantaisie en fa mineur op. 49, Mazurka en fa dièse mineur op. 59 n° 3, Valse en la bémol op. 64 n° 3, Valse en ré bémol op. 70 n° 3, Barcarolle en fa dièse op. 60, Berceuse en ré bémol op. 57, Fantaisie-Impromptu en ut dièse mineur op. 66, Scherzo n° 2 en si bémol mineur op. 31, Concerto pour piano n° 2 en fa mineur op. 21. Claude Debussy (1862-1918) : 2 Arabesques, Jardins sous la pluie, La plus que lente. Darius Milhaud (1892-1974) : Concerto pour piano n° 1 op. 127, Paysandu (n° 12 de Saudades do Brasil), Alfama (n° 2 de L’Automne op. 115). Maurice Ravel (1875-1937) : Concerto pour piano en sol (deux interprétations). Marguerite Long, piano. Orchestre anonyme, direction : Pedro de Freitas Branco, Darius Milhaud. Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, direction : Georges Tzipine. Enregistré entre le 11 mai 1929 et le 12 juin 1952. Édition 2022. Livret substantiel en anglais. 2h 24m 47s. 1 double CD APR (Appian Publications & Recordings). APR6039.

Les Ombres ramènent en lumière les aristocratiques concerts de la Bach – Abel Society

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Bach – Abel Society. Johann Christian Bach (1735-1782) : Quatuor no 2 en ré majeur Op. 8 ; Sonate pour violon no 3 en ut majeur Op. 16. Carl Friedrich Abel (1723-1787) : Préludes en ré majeur WKO 195, en ré mineur WKO 205 [27 Pièces pour basse de viole] ; Sonate en ut mineur A2:60A ; Quatuor en sol majeur WKO 227. Franz Joseph Haydn (1732-1809) : Mary’s Dream ; John Anderson, My Jo ; I love my love in secret. Johann Samuel Schröter (c1753-1788) : Quintette en ut majeur Op. 1 ; Sonate VI Op. 7. Les Ombres. Margaux Blanchard, viole de gambe. Sylvain Sartre, flûte traversière. Fiona McGown, mezzo-soprano. Théotime Langlois de Swarte, violon. Justin Taylor, pianoforte. Hanna Salzenstein, violoncelle. Février 2021. Livret en français, anglais, allemand. TT 69’27. Mirare MIR584

Véronique Gens, la Voix humaine 

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C’est l’une des parutions les plus attendues de ce début d’année : le nouvel enregistrement de La Voix Humaine de Poulenc par Véronique Gens accompagnée de l’Orchestre National de Lille sous la direction d’Alexandre Bloch (Alpha). Alors qu’elle vient de triompher, en concert, à Lille et Paris, la grande chanteuse répond aux questions de Crescendo-Magazine.  

La Voix humaine de Poulenc est une œuvre très particulière dans le répertoire lyrique. Qu’est ce que cette partition représente pour vous ?  Quel a été votre premier contact avec elle ?  

C’est une œuvre que j’ai longtemps eu peur d’aborder pour multiples raisons : la longueur de cette « scène lyrique », un monologue sans aucun répit  ; sa durée avec quarante cinq minutes d’une intensité vocale et d’une violence psychologique que j’appréhendais beaucoup. C’était comme une chose inévitable et inaccessible à la fois. Il fallait être prête à de multiples points de vue : vocalement car l’orchestre est très lourd et large ; physiquement car c’est une pièce longue, et évidemment psychologiquement du fait de la   violence incroyable. Jean-Claude Malgoire m’en a parlé le premier.  Pendant des années, il m’a poussée à l’aborder ; j’ai finalement accepté de m’y frotter parce  que c’était lui, parce que c’était dans l’intimité idéale du Théâtre de Tourcoing et de son Atelier lyrique où j’ai eu la chance de faire tant de prises de rôles. Il a assisté à la première et nous a quittés le lendemain.

L’interprétation de La Voix humaine a été marquée par des grandes artistes, Denise Duval, Janes Rhodes, Françoise Pollet, Felicity Lott. Est-ce que leurs interprétations  sont pour vous une source d’inspiration ? 

Bien sûr,  j’ai vaguement écouté les versions dont vous parlez,…mais je n’aime pas trop essayer de copier les autres et j’aime bien me faire ma propre idée d’une pièce quand je l’aborde pour la première fois.  J’ai beaucoup réfléchi au texte de Jean Cocteau et, comme je le fais toujours, j’ai tenté de le dire tout simplement, avec honnêteté et sincérité. C’est un texte très moderne, comme une simple conversation qui pourrait avoir lieu aujourd’hui ( sauf la dame qui vous met en relation avec votre correspondant, et l’autre dame qui écoute votre conversation…quoique …aujourd’hui on peut hacker votre téléphone !)

Qu’est-ce qui vous a poussée à enregistrer cette œuvre ? Est-ce qu’elle est l’aboutissement de votre réflexion artistique qu'incarnent les albums "tragédiennes" ?  

J’ai passé une bonne partie de ma vie de chanteuse à interpréter des femmes trahies, trompées, abandonnées et malheureuses mais toujours amoureuses.  Cette pièce est un concentré de toutes ces femmes désespérées, de ces  tragédiennes folles amoureuses, et je commence à avoir une sacrée expérience de la façon dont je veux les interpréter. La clef est juste la sincérité. On ne ressort pas indemne de ces rôles lourds psychologiquement et on y laisse toujours une partie de soi, même si on sait que ce n’est que du théâtre.