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Julien Chauvin, Mozart évidemment 

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L'infatigable et dynamique Julien Chauvin est l’un des artistes qui dynamite l’univers de la musique classique. Avec son Concert de loge, il fait paraître chez Alpha un album consacré à Mozart pour lequel il est rejoint par rien moins que le légendaire Andreas Staier. Julien Chauvin répond aux questions de Crescendo Magazine 

Vous faites paraître le volume n°2 d’un projet nommé “Simply Mozart”. Pourquoi ce titre à la fois évident et énigmatique ? 

La musique de Mozart, sur le papier et à l’écoute, semble simple, facile d’accès et intuitive, alors que parfois, il a eu de grandes difficultés à écrire certaines œuvres. Cette apparente simplicité est liée au fait qu’après une longue série de disques consacrés à Joseph Haydn, nous souhaitions aborder « simplement » la musique de Mozart sous les micros...

Ce programme comporte une ouverture, un concerto et une symphonie. Pourquoi le choix de ces trois œuvres ? 

Dans la continuité de cette apparente simplicité, l’envie était de donner un programme complet, et qui abordait 3 genres que Mozart a abordés sans relâche toute sa vie : l’opéra, la symphonie et le concerto. Ainsi, on perçoit mieux comment Mozart organise le discours, à quel instrument il confie les différents « affects », et comment il sculpte les sonorités particulières des instruments à cordes et à vents.

Vous dirigez la Symphonie n°40 de Mozart, tube des tubes du compositeur, mais également l’une des œuvres dont l’interprétation est marquée par tant de légendaires versions. Comment se prépare-t-on à un enregistrement ? 

En oubliant les légendes justement. Je n'écoute jamais les versions existantes des oeuvres que j’enregistre, et je serais bien incapable de dire quelles sont celles qui sont légendaires pour cette oeuvre… La préparation, c’est une balance entre ce qu’on souhaite transmettre quand on lit le matériau musical, à la table, et ce qui ressort du cœur des musiciens au moment des répétitions. Je pense qu’il est très important de laisser une part d’improvisation et de flou quant à certains choix musicaux. Car finalement, tout va s’imbriquer au moment des répétitions, et de multiples paramètres peuvent jouer : la texture instrumentale, les nuances, le tempo, le rubato de certains musiciens, et bien sûr le timbre très particulier des instruments anciens...

William Byrd, avant les Beatles

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S’il n’a tout joué -est-ce possible ?- Andreas Staier, passionné d’instruments historiques, a le plus large regard sur la littérature pour clavier. Ses interprétations, toujours remarquées, couvrent plus de trois siècles de musique. Epris de musique élisabéthaine, de Byrd tout particulièrement, depuis son adolescence, il avait gravé pour Teldec un splendide programme consacré au musicien. Dix-huit ans après, il devait y revenir en avril dernier, pour deux récitals, intitulés « Weep, weep, oh Walsingham » et « John Come kiss me now », du nom de deux célèbres variations, toutes deux transmises par le Fitzwilliam Virginal Book. La pandémie en avait décidé autrement. Aussi, la réouverture progressive des lieux de concert autorise-t-elle maintenant de retrouver l’un des plus curieux, des plus humbles et des plus attachants de nos claviéristes, dont chacune des apparitions est un événement. Tour à tour, Andreas Staier jouera deux magnifiques instruments : la copie d’un clavecin florentin du XVIIe siècle et un somptueux virginal, copie de celui du roi Charles II d’Angleterre (1664). Le public est invité à monter sur scène où il prend place en arc de cercle face à la salle, un large paravent noir limitant l’espace et mettant en valeur les instruments signalés plus haut. Ainsi, le caractère intime des œuvres trouve-t-il un cadre visuel et acoustique idéal.

Les soirées entre amis chez Schubert

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Franz SCHUBERT
(1797 - 1828)
Fantaisie op. 103, D.940 en fa mineur – Quatre Ländler, D.814 – Marche caractéristique, D. 886 n°1 en do majeur – Variations sur un thème original op. 35, D.813 en la bémol majeur – Grande marche op. 40 n°3, D.819 en si mineur – Polonaise op. 61 n°1, D.824 en ré mineur – Rondo Op. 107, D.951 en la majeur
Andreas Staier et Alexander Melnikov, piano (Graf/Christopher Clarke)
2017-DDD73’02-Texte de présentation en français, anglais et allemand-Harmonia Mundi-HMM902227