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Les Orgues du soleil, 3e étape !

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Le troisième volet de notre panorama « Orgues du soleil » (lire ici et ici les deux premiers articles) nous emmène d’abord en Italie du Nord. Sur les deux célèbres orgues de San Petronio de Bologne, Liuwe Tamminga recrée le faste de l’âge d’or vénitien, magnifiant les ors polyphoniques de Giovanni Gabrieli. Non loin de là, Francesco Cera nous invitera à découvrir quatre instruments historiques de l’Émilie. On retrouvera ensuite Frédéric Muñoz pour un programme hispanisant à Saint-Pons-de-Thomières, aéré, intériorisé, et rafraichissant. Cap alors vers le terroir des cigales : Michel Alabau nous transportera dans quelques grandes scènes lullystes et ramistes transcrites pour les tuyaux, sur le Isnard de Saint-Maximin transfiguré par une insondable poésie. Nous terminerons par quelques pages debussystes, ludique prétexte à l’inspiration de Loïc Mallié qui nous offre un voyage imaginaire dans l’univers du compositeur de La Mer.

Orgues au soleil, acte 1

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L’orgue, au cours de son histoire vieille depuis l’Antiquité, s’est sédentarisé, massifié, sanctuarisé. Pour devenir un instrument d’intérieur, confiné dans la fraicheur des églises ou l’air climatisé des salles de concert. Un colosse sempiternel, un gardien du temple au service d’une musique grandiloquente, terne, ennuyeuse ?

En ces premiers jours de l’été, voici lancée une série baptisée « Orgues du soleil », qui veut explorer, valoriser quelques dépaysantes et réjouissantes voies de traverse, à l’encontre des clichés réducteurs. Repousser les murs, ouvrir les voûtes vers le ciel bleu. Au travers une sélection discographique prévue en quatre parutions échelonnées jusque fin août : vingt albums et autant de valeurs sûres. Parmi lesquelles nous distinguerons, en fin de parcours, cinq « incontournables ».

Ce voyage va nous emmener dans quelques jolis coins en bas de la France, en Europe centrale et méridionale, au Mexique, en Asie du Sud, en Afrique… Découvrir des instruments lumineux, radieux, aériens, dans des œuvres principalement (mais non exclusivement) puisées au fonds italo-ibérique. Il ne s’agit pourtant pas d’une anthologie des plus grandes œuvres du répertoire : en cette période estivale, nous privilégions la légèreté, le divertissement, la décontraction, excusant que quelques grands compositeurs soient absents ou sous-représentés. Au profit de pages plus relaxantes ou récréatives.

La plupart des enregistrements sont disponibles en support physique ou sur les plateformes de téléchargement. Quelques autres, que l’on ne pouvait décemment passer sous silence, se trouvent sur le marché de l’occasion ou les bonnes médiathèques.

Une interprétation vibrante de Gesualdo

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Carlo GESUALDO (1566-1613)
Sacrarum Cantionum quinque vocibus, Liber primus (1603)
Odhecaton (chant, cornet, harpe, luth, théorbe) - Ensemble mare nostrum (violes) - Liuwe Tamminga (orgue) - Paolo da Col (dir.) - 2014 - DDD - 63’30’’ - Textes de présentation et paroles en anglais, français, italien et allemand - Ricercar (RIC 343)