Mots-clé : Orchestre Philharmonique de Radio France

Prokofiev miraculeux par l’Orchestre Philharmonique de Radio France et Martha Argerich

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Le 4 décembre, nous étions quelques chanceux à pouvoir assister, à la Philharmonie de Paris, à un concert exceptionnel à huis clos entièrement dédié à Prokofiev, par l’Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de Myung-Whun Chung. Dans la première partie, Martha Argerich était au piano pour interpréter le 3e Concerto.

En entrant par une porte du premier balcon de face, on voit d’abord la scène en plongeon, éclairée par plusieurs rayons bleus et blancs. Et c’est dans un deuxième temps qu’on se rend compte que le parterre de la salle a été entièrement débarrassé des sièges et monté au même niveau que la scène, pour installer des matériels d’enregistrement et de transmission en direct (en replay sur Arte Concert et Philharmonie Live). Une partie de l’orchestre et le piano occupent également le bord de cet immense espace plat. Ce n’est pas tous les jours que cette salle complètement modulable est dans cette configuration.

Premier enregistrement acoustique pour La Dixième Symphonie (Hommage à Beethoven) de Pierre Henry

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Pierre Henry (1927-2017) : La Dixième Symphonie (Hommage à Beethoven). Benoît Rameau, ténor – Orchestre Philharmonique de Radio France – Orchestre du Conservatoire de Paris – Chœur de Radio France – Le Jeune Chœur de Paris – Richard Wilberforce, chef de chœur – Pascal Rophé, Bruno Mantovani et Marzena Diakun, direction. 2020. 74’08. Livret en français et en anglais. 1 CD Alpha 630.

Bertrand Chamayou crée la nouvelle version révisée des deux Concertos de Ravel

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Ces 2 et 3 octobre a eu lieu à l’Auditorium de Radio France (Paris) la création des deux Concertos pour piano de Ravel, en sol et pour la main gauche, dans la version révisée désormais disponible dans Ravel Edition chez XXI Music Publishing. L’événement était attendu, d’autant que le pianiste des deux soirées, Bertrand Chamayou, a participé à la révision du Concerto pour la main gauche.
Outre ces deux Concertos, on a entendu la création mondiale des deux Etudes pour piano de Yann Robin (le 2), La Mer de Debussy (le 2) et Ma Mère l’Oye de Ravel (le 3) dirigés par Mikko Franck. Deux soirées de musique française par l’Orchestre Philharmonique de Radio France, que peut-on rêver de mieux ? La nouvelle version des Concertos est-elle différente de celle à laquelle nous sommes habitués ? L’attente est palpable, mais peut-on entendre des interprétations à la hauteur de cette attente ?

Les Musiciens et la Grande Guerre avec Philippe Saulnier d’Anchald

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La collection “Les Musiciens et la Grande Guerre” des éditions Hortus fut l’un des développements majeurs de ces 5 dernières années. Alors que le volume n°36 met en miroir Lucien Durosoir et Philippe Hersant tout en clôturant cette aventure, Crescendo Magazine fait le point avec Philippe Saulnier d’Anchald, directeur de la collection. 

Les Musiciens et la grande guerre, c’est un parcours au long cours ! 5 ans et 36 parutions. Alors que le dernier et 36e volume…….. Quels regards portez-vous sur cette collection ? 

Un regard de satisfaction, bien entendu, sur ces réalisations. Au-delà d’un intérêt musical ou historique, la collection Les Musiciens et la Grande Guerre avait pour ambition de constituer une base patrimoniale cohérente offrant un panorama de la création musicale des nations impliquées dans le conflit. Je pense que nous ne sommes pas loin d’y être parvenus. Il reste notamment des quatuors à cordes, des sonates pour violoncelle ou des pièces pour piano seul que j’aurais aimé voir enregistrées. Si nous parvenons à réunir les financements nécessaires, peut-être que nous le ferons un jour….Nous aurons alors, de manière plus complète encore, la satisfaction de laisser aux musiciens, aux chercheurs comme aux mélomanes curieux un corpus d’œuvres à découvrir ou à redécouvrir qui constituent une étape essentielle dans l’histoire de la musique au XXe siècle.

L’univers tout entier tonne et résonne à Orange : la soirée des 150 ans des Chorégies

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Le théâtre antique d’Orange est en partie connu pour son gigantesque mur en pierre dominé par l’empereur Auguste dont Louis XIV disait qu’elle était « la plus belle muraille de son royaume ». Hier soir nous avions face à nous non pas un mais deux murs ! Quelle impression, quel spectacle d’être confronté à près de trois cents choristes et à un orchestre version XXL pour l’occasion. C’est dire la démesure de l’œuvre à l’affiche, la nature de l’événement et la volonté des Chorégies de marquer un nouveau grand coup pour les 150 ans du festival. Alors cette soirée d’anniversaire était-elle à la hauteur du caractère exceptionnel de cette trop rare 8ème symphonie ?

Il y avait de quoi être optimiste, il est vrai que cette édition 2019 des Chorégies est pour le moment un très bon cru. Après le très réussi « Guillaume Tell » et la magnifique Nuit Espagnole en compagnie de Placido Domingo, nos espérances étaient donc grandes. D’autant que pour nous Mahler est un compositeur à part, un « vieux compagnon de route », toujours là quand il le fallait dans notre vie. Nous avons tous un chanteur ou un artiste fétiche ; pour nous c’est le grand Gustav. Pour bénéficier d’une écoute vraiment impartiale et d’un regard neuf durant ce concert nous avons mis de côté pendant plusieurs semaines les enregistrements légendaires de Solti, Ozawa, Lenny Bernstein ou Sinopoli ! Quand on est trop familier d’une œuvre, il est parfois difficile de trouver la capacité de se laisser gagner par une nouvelle lecture. D’oser la nouveauté. Heureusement pour nous, Jukka-Pekka Saraste était là !

La magie du conte

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Maurice RAVEL *1
(1875 - 1937)
L'Enfant et les sortilèges
Fantaisie lyrique en deux parties sur un poème de Colette
Claude DEBUSSY *2
(1882 - 1918)
L'Enfant prodigue
Scène lyrique (Cantate) de Eduard Guinand
Symphonie en si mineur (Finale)
*1 Chloé Briot (l'Enfant), Nathalie Stutzmann (Maman, La Tasse chinoise, La Libellule), Sabine Devieilhe (Le Feu, la Princesse, Le Rossignol), Jodie Devos (La Chauve-Souris, la Chouette, une Pastourelle), Julie Pasturaud (La Bergère, La Chatte, l'Ecureuil, un Pâtre), François Piolino (La Théière, Le Petit Vieillard, La Rainette), Jean-François Mapointe (Le Chat, l'Horloge comtoise), Nicolas Courjal (Le Fauteuil, l'Arbre), Membres du Choeur de Radio France, Orchestre Philharmonique de Radio France, dir.: Mikko Franck
*2 Karina Gauvin (Lia), Roberto Alagna (Azaël), Jean-François Lapointe (Siméon), Orchestre Philharmonique de Radio France, sir.: Mikko Franck
2017-43'16'' + 45'38''- Textes de présentation et textes chantés en français et en anglais-Erato 0190295896928