Mots-clé : Sophie Koch

Ariane à Naxos à Florence ? Non prioritaire

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Richard Strauss (1864-1949) : Ariane à Naxos, opéra en un acte avec prologue. Franz Tscherne (Le Majordome), Markus Werba (Un Maître de musique), Sophie Koch (Le Compositeur), AJ Glueckert (Le Ténor/Bacchus), Jessica Pratt (Zerbinetta), Krassimira Stoyanova (La Primadonna/Ariane), etc ; Orchestre du Mai florentin, direction Daniele Gatti. 2022. Notice et synopsis en italien et en anglais. Sous-titres en italien, en anglais, en français, en allemand, en japonais et en coréen. 133’00’’. Un DVD Dynamic 37970. Aussi disponible en Blu Ray.

Une couleur locale technico-technologique : Les Noces de Figaro à l'Opéra de Paris

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Au Palais Garnier, la metteure en scène Netia Jones installe Les Noces de Figaro dans ce que j’appellerais une couleur locale technico-technologique. Louis Langrée, avec l’Orchestre et les Chœurs de l’Opéra National de Paris, et les solistes, propose un Mozart inspiré.

Les Noces sont mises en abîme, comme on dit : nous assistons en effet à leurs répétitions, à la façon dont leurs interprètes vivent ce temps-là, avec tout ce qui les unit-désunit, tout ce qui les caractérise, en strict parallélisme avec l’œuvre travaillée. Avec aussi quelques références plutôt soulignées aux harcèlements dont sont victimes de jeunes interprètes de la part de quelques solistes confirmés. Me Too est passé par là. Pourquoi pas. Mais cela n'ajoute pas grand-chose à ce que l’œuvre dit déjà de façon plus subtile.

Surtout, et c’est un imposant dispositif scénographique, Netia Jones envahit l’espace scénique d’images vidéo ne nous cachant rien des données techniques de la représentation, avec aussi quelques-uns des textes à chanter. Nous n’ignorerons rien des longueurs-largeurs-hauteurs des différents dispositifs. De temps à autre, ce sont des ombres qui sont projetées, nous suggérant la réalité plus crue des attitudes plus ou moins contrôlées vécues sur le plateau. 

Le problème est que tout cela, qui est sans doute techniquement virtuose, n’a guère d’impact dramaturgique. Régulièrement, les interprètes se retrouvent coincés en file au bord du plateau à cause d’un panneau informatif descendu des cintres, ou éloignés l’un de l’autre parce que chacun est dans une « loge » différente. Ce qui, par exemple, prive de toute sa force comique la fameuse scène de la reconnaissance : « sua madre, suo padre ». 

Liège : salle comble pour Rachmaninov

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Après 2 concerts à Flagey et à Metz, Denis Kozhukhin et l’OPRL sous la direction de John Axelrod se produisaient à Liège ce vendredi 15 février, dans un programme assez sombre.

Œuvre-phare de la soirée, le Concerto n°2 de Sergueï Rachmaninov, dont le succès ne s’est jamais démenti depuis sa première exécution, est dédié à l’hypno-thérapeute Niels Dahl, qui avait aidé le compositeur à sortir d’une dépression due à l’échec de la création de sa Première Symphonie. Au fil des trois mouvements, on assiste donc à son retour à la vie active (et à l’écriture).

Dialogues des Carmélites, chef-d'oeuvre de Poulenc

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Nabil Suliman (Le-Geôlier),Véronique Gens (Madame Lidoine), Angélique Noldus (Soeur Matilde), Mireille Capelle (Mère Jeanne) ©Baus.jpg

Loin des fresques flamboyantes adoptées pour Les Huguenots (2011) ou Hamlet (2012) sur cette même scène de La Monnaie, Olivier Py approche le chef-d'oeuvre de Poulenc avec toute l'épure et la sobriété attendues. Et ce, dès le deuxième tableau du premier acte, lors de l'entrée dans les ordres de Blanche, saisissante. Coproduit par le Théâtre des Champs-Elysées, où ils furent créés en 2013, ces Dialogues des Carmélites impressionnent.

Le sacre de Sophie Koch

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Alceste (Sophie Koch), Admète (Yann Beuron), et La Mort (Choeur des Musiciens du Louvre Grenoble) © Opéra National de Paris/Agathe Poupeney

Alceste de C. W. von Gluck
Le chant français se porte bien. Très bien même. De grands interprètes triomphent actuellement sur les scènes : Dessay, Gens, Piau, Petibon, Gillet, Delunsch, Massis, Lemieux, Brunet, Koch, Beuron, Naouri, Degout, Lapointe, Bou, Antoun, Lhôte, Pomponi, Cavallier, Le Texier… La floraison est extraordinaire. A l’instar de la résurgence du bel canto italien dans les années 1960-1970 grâce à de nouvelles voix propres à ce répertoire, voici donc revenir en force le grand opéra français dans ce qu’il a de plus noble et de plus fort.