Mots-clé : Stephen Gould

Grandiose Schönberg par Thielemann

par

Arnold Schönberg (1874-1951) : Gurre-Lieder. Stephen Gould, Waldemar ; Camilla Nylund, Tove ; Christa Mayer, Waldtaube ; Markus Marquardt ; Wolfgang Ablinger-Sperrhacke, Klaus-Narr ; Franz Grundheber ; Sprecher. Sächsischer Staatsopernchor Dresden, MDR-Rundfunkchor ; Sächsische Staatskapelle Dresden mit Mitgliedern des Gustav Mahler Jugendorchesters, Christian Thielemann. 2020. LIvret en allemand et anglais. 2 CD Profil. PH 20052.

Korngold en coffret 

par

Erich Wolfgang Korngold (1897-1957) : Sursum Corda, Op.13 ; Märchenbilder, Op.3 ; Schauspiel Ouverture, Op.4 ; Der Schneemann, Tales of Strauss, Op.2& ; Die Tote Stadt, Op.12 ; Das Wunder der Heliane, Op.20 ; Die Kathrin, Op.28 ; Violanta, Op.8 ; Der Sturm, Concerto pour violoncelle et orchestre en ut majeur, Op.37 ; Much ado About Nothing, Op.11 ; Baby Serenade, Op.24 ; Theme and Variations, Op.42 ; Tomorrow, Op.33 ; Einfache Lieder, Op.9 ; Prayer, Op.32 ; Abschiedslieder, Op.14. Karen Roberston, et Wendy Nielsen, sopranos ; Gigi Mitchell-Velasco, mezzo-soprano ; Stephen Gould, ténor ; Zuill Baily, violoncelle ; Tibor Pazmany, orgue ; Jochem Hochstenbach, piano. Konzertvereinigung Linzer Theaterchor ; Frauenchor des Mozartchores Linz ; Bruckner Linz Orchester, Casper Richter. 1999-2003. Livret en allemand et anglais. 4 CD Capriccio 4CD C 7350. 

Bayreuth 2019 : quand l’image domine...

par

En attendant un nouveau Ring des Nibelungen prévu pour 2020, confié à Valentin Schwarz (mise en scène) et Pietari Inkinen (direction musicale), le festival de Bayreuth offre cette année une nouvelle production de Tannhäuser et des reprises de Lohengrin, Die Meistersinger von NürnbergParsifal et Tristan und Isolde.

La production de Tannhäuser dans la version de Dresde a été confiée au jeune metteur en scène allemand Tobias Kratzer dont la Monnaie a présenté la version de Lucio Silla de Mozart. Grâce à Kratzer, assisté de Rainer Sellmaier (décor et costumes), Manuel Braun (vidéo) et Reinhard Traub (lumières), le festival de Bayreuth a rejoint la liste des maisons d’opéra où l’on ne peut plus simplement écouter et admirer une ouverture sans être confronté à des images vidéo. Ici, nous sommes submergés d’images du paysage de Thuringe traversé par une vieille camionnette Citroën au bord de laquelle se trouvent Venus (justaucorps étincelant), Tannhäuser (ressemblant un clown de MacDonalds) le nain Oskar (référence à l’héros du Tambour de Gunther Grass) et Gateau (sic) Chocolat (un artiste travesti noir). Nous retrouvons la camionnette « en vrai » sur la scène où elle s’arrête pour coller des affiches qui proclament « Libre dans vos décisions, libre en acte, libre en jouissance », des slogans écrits par Wagner en 1849. Quand Vénus écrase un vigile qui veut les empêcher de partir sans payer, c’en est trop pour Tannhäuser qui quitte Vénus et se retrouve, avec nous, devant le Festspielhaus Bayreuth où se rendent les « pèlerins » et où il est découvert par ses amis d’autrefois, habillés en chevaliers mediévaux. Elizabeth fait une courte apparition et gifle Tannhäuser. Fin du premier acte ! Le second nous montre une salle du Wartburg bien traditionnelle où se tient le concours et en même temps, en vidéo, ce qui se passe dans les coulisses. Grâce à une échelle appuyée contre le balcon du Festspielhaus (point d’attraction du public pendant l’entracte) la bande de Vénus s’introduit dans le théâtre. Venus se déguise en « Edelknaben » et est témoin de l’action sans vraiment pouvoir participer à celle-ci, ni à la confusion générale où apparaissent aussi Oskar et Gateau Chocolat. Au troisième acte, nous retrouvons la camionnette délabrée où Oskar offre à Elisabeth de partager son simple repas. Les pèlerins qui repartent sont des migrants. Wolfram tente de consoler Elisabeth et se déguise (mal) en Tannhäuser avant de coucher avec Elisabeth dans la camionnette. A son retour, Tannhäuser ne veut plus faire partie du monde de Venus, retrouve Elisabeth morte, ensanglantée. Pas de rédemption pour lui, ni apparemment pour les migrants.