Trois sonates polonaises pour violon et piano

Grazyma BACEWICZ
(1909 – 1969)
Sonate n°4 pour violon et piano
Alexander TANSMAN
(1897 – 1986)
Fantaisie pour violon et piano
Krysztof PENDERECKI
(°1933)
Sonate pour violon et piano
Karolina Piatkowska-Nowicka, violon; Bogna Czerwinska-Szymula, piano
2017-DDD-69’55-Livret en polonais, anglais-CD DUX 1399

Les trois oeuvres que contient ce récital ont en commun une construction cyclique, et bien sûr le 20è siècle polonais. Elles sont classées chronologiquement, avec tout d’abord la Sonate n°4 de Grazyna Bacewicz (1949), une oeuvre en quatre mouvements qui appartient à sa période néoclassique et folklorique. C’est une oeuvre très variée, de caractère romantique, et extrêmement bien jouée par les deux musiciennes. Le premier mouvement est de forme sonate, le deuxième plus lyrique, le troisième est un scherzo très vivant et le final contient beaucoup de passion. Cette quatrième sonate est une des oeuvres les plus importantes de son auteur. La Fantaisie d’Alexandre Tansman est une suite en six mouvements composée en 1963. Le style néoclassique se marque notamment dans les formes choisies : divertimento, fugue, canon et scherzo par exemple. L’oeuvre est très colorée, ce qui contribue à son atmosphère unique. Après ces deux très bonnes oeuvres, une bonne surprise pour des oeuvres quasi inconnues dans nos contrées, on retrouve la deuxième sonate de Penderecki (le plus important compositeur polonais depuis Chopin), composée en 1999, et qui débute par une cadence pizzicato du violon solo. Les cinq mouvements sont en forme d’arche, avec un long nocturne central contenant, en son milieu, une mélodie en forme de choral. Le langage très chromatique de Penderecki prolonge l’esthétique d’un Chostakovitch. Cette longue sonate (35 minutes) a été écrite pour Anne-Sophie Mutter, et est depuis inscrite au répertoire de nombreux violonistes.
Dominique Lawalrée

Son 10 - Livret 7 - Répertoire 10 - Interprétation 9