Voyage en Europe de l'est à Monte-Carlo

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C'est avec plaisir que  nous retrouvons le chef Cristian Măcelaru à la tête de l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. Il avait déjà fait forte impression lors d’un précédent concert monégasque à Monte-Carlo en octobre 2020.

La Suite de danses de Bartók débute de concert. C'est une pièce fascinante, avec tout le génie du compositeur : l'inventivité, l'influence et la beauté de la musique populaire dans un précieux hommage à la tradition folklorique des Balkans. La direction tendue et énergique de Cristian Măcelaru, frénétique par moments, est excellente. 

Le violoniste Valeriy Sokolov offre une superbe interprétation du Concerto n°2 de Prokofiev. Le violoniste est  totalement fidèle à la partition. Il rappelle le légendaire violoniste Leonid Kogan avec cette touche âpre et profonde par son  alternance d’émotion et de tension emportée par une rare intuition. Sokolov a une splendide sonorité chaude, puissante et expressive. Une maîtrise absolue de l'instrument avec une intonation incroyable, un vibrato parfait et une palette de nuances extrêmement étendue. Après une longue ovation, Valeriy Sokolov donna en bis le Recitativo et Scherzo-Caprice de Fritz Kreisler. Une performance fabuleuse, avec aplomb, virtuosité et humour, canalisant vraiment l'esprit de Kreisler.

On voudrait ne plus en parler, l'avoir derrière nous, mais la Covid ne nous lâche malheureusement pas. Une fois de plus, dûs aux cas contacts d'un nombre de musiciens de l'orchestre, le programme initialement prévu a été modifié (comme la semaine dernière avec le concert dirigé par Charles Dutoit où le Sacre du Printemps de Stravinsky avait été remplacé par le Symphonie n°4 de Tchaïkovski). Adieux au Poème de l'Extase de Scriabine et à l'Islamey de Balakirev dans l'orchestration de Lyapunov, remplacés par la très romantique Symphonie n°8 d’Antonín Dvořák. Cette symphonie met du baume au cœur par sa joliesse et les thèmes romantiques, dansants, chauds et vibrants donnent un sentiment d'optimisme. Cristian Măcelaru  fait danser l'orchestre et tous les instruments sont mis en valeur.

Monte-Carlo, Auditorium Rainier III,le 16 Janvier 2022

Carlo Schreiber

Crédits photographiques : JL Neveu

 

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