Conte de Noël au Théâtre des Champs Elysées

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Du 21 décembre au 5 janvier, le Ballet national d’Ukraine investit le TCE avec la Reine des Neiges. La compagnie, venue pour la première fois en décembre 2022, est de retour malgré des conditions de vie et de travail difficiles pour un ballet de Noël.

La Reine des Neiges

Si l’on connaît aujourd’hui le conte écrit en 1844 par Andersen, c’est plutôt grâce à sa version Disney. La chorégraphe et ancienne directrice de la troupe ukrainienne, Aniko Rekhviashvili choisit de reprendre la trame initiale : une histoire d’amitié entre Gerda et Kai. Le tout mis en musique par Oleksiy Baklan et Victor Ishchuk (arrangement d'œuvres de Strauss, Massenet, Berlioz…) interprété avec grâce, en live, par l’orchestre Prométhée.

Un monde féérique

Le décor, aidé par la vidéo, souligne la trame narrative. Les costumes sont superbes et nous plongent dans le conte. Les effets de lumières sont également bien pensés notamment lors de la scène où le miroir se brise et envoie des rayons dans la salle. L’atmosphère est posée, ce qui est essentiel car l’histoire apparaît comme secondaire, moins compréhensible malgré un livret très fourni.

Une danse démonstrative…

La chorégraphe propose une danse démonstrative, ce qui change du style français. Les sauts ont une place prédominante chez les hommes avec même quelques acrobaties. Les portés sont eux aussi impressionnants, comme celui de la fin où Kai porte Gerda à une main et à bout de bras.

On reconnaît certains pas issus de grand ballet classique comme la diagonale de relevé sur un pied ou des thèmes récurrents aux ballets de Noël avec par exemple le royaume des neiges qui ressemble beaucoup à la danse des flocons de Casse-Noisette.

Si la majorité du ballet est plutôt classique, on retrouve par moment des inspirations de danse de caractère (issue des pays de l’est de l’Europe) où les hommes se mettent en ligne et se tiennent par les épaules.

Parfois des idées originales surgissent comme dans la deuxième scène, lorsque les trolls perfides fabriquent un miroir magique. La danse se fait en reflet mais malheureusement cette innovation est vite balayée pour proposer des mouvements plus simples.

... portée par des danseurs aux multiples qualités

La Reine des Neiges est d’une présence charismatique, Gerda est une danseuse pleine d’équilibre et de raffinement et Kai nous montre ses belles qualités de souplesse et de rapidité dans les nombreux sauts.

Le public réserve un accueil chaleureux à la compagnie ukrainienne avec des applaudissements fournis.

Paris, Théâtre des Champs Elysées, 27 décembre 2024

Maïa Koubi

Crédits photographiques : DR

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