Gigenis, génie d’Akram Khan, entre traditions indiennes et modernité

par https://www.crescendo-magazine.be/rak-su-jamal-and-shereen-dating/

Akram Khan, chorégraphe britannique mondialement connu pour ses pièces contemporaines, propose une plongée dans ses origines indiennes avec Gigenis, the generation of the earth, donné au Théâtre des Champs Elysées en ce début d’année 2025. 

Mahâbhârata, un poème épique 

Akram Khan s’inspire d’une pièce mythologique qu’il connaît bien : Mahâbhârata dans laquelle il a joué un de ses premiers rôles, à 13 ans dans la mise en scène de Peter Brook. 

Cette fois, il choisit un extrait précis de ce poème épique : l’histoire d’une femme, veuve de son époux mort à la guerre et dont l’un des deux fils va également périr au combat. Elle repense aux étapes de sa vie, matérialisées dans le spectacle par une voix off qui revient à plusieurs reprises avec la même phrase : “j’étais une fille, une épouse et ensuite une mère”. 

Pour donner vie à ce passage mythologique, Akram Khan convoque une équipe d’artistes issus des traditions indiennes. 

Jyotsna Prakash se charge des compositions et arrangements musicaux. Les septs musiciens et chanteurs sont présents sur scène, à cour et à jardin. 

Zeynep Kepekli s’occupe des lumières qui subliment les corps et la narration.  

Les danseurs sont des solistes, professeurs, spécialistes des danses traditionnelles indiennes. Akram Khan est lui-même sur scène malgré l’annonce de son retrait en 2022, l’appel de cette pièce était trop fort. 

La chorégraphie d’Akram Khan 

Akram Khan développe une écriture chorégraphique singulière composée de passages en solo, duo ou groupe. On reconnaît quelques spécificités de la danse indienne notamment la façon dont le pied se pose au sol, en gardant les orteils dressés. 

L’expressivité des bras et des mains est impressionnante : tantôt ils dessinent des oiseaux en plein envol, tantôt ils miment la transmission d’une couronne royale imaginaire.

Akram Khan et son équipe artistique font découvrir une danse traditionnelle indienne, peu représentée dans les théâtres français. Le chorégraphe la modernise et l’émotion qui s’en dégage rend le propos universel. 

Paris, Théâtre des Champs Elysées, 11 janvier 2025

Maïa Koubi

Crédits photographiques : Maxime Dos

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