Le Journal

Janos Starker nous a quittés

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StarkerLe violoncelliste américain Janos Starker est décédé le dimanche 28 avril à Bloomington (Indiana), à l’âge de 88 ans. Il était né à Budapest en 1924.
Raphaël Pidoux, qui fut son élève (au Festival de Piano de La Roque d’Anthéron, puis à Bloomington où Janos Starker l’avait invité avec le Trio Wanderer) a tenu à manifester son affection et son admiration envers l'extraordinaire, l'original et singulier musicien qu'il fut.
« Starker était d’une générosité inégalée, mais nous le percevions différemment selon la rencontre.
Enseigner lui était beaucoup plus familier et naturel que d’être sur scène en concert. Là où on pouvait lui reprocher d’être froid (il se caricaturait emprisonné dans un iceberg avec comme légende : celui dont la flamme intérieure gèle l’air autour de lui!), il était tout l’inverse en cours.
Il nous parlait toujours de « sa » famille, son Gang, qu’il « formait » avec un extraordinaire pragmatisme ; enfant prodige, il s’était par la suite remis en question, ce qui lui donnait une farouche envie de « transmettre » son savoir avec un diagnostic à faire rage !
« Je ne veux pas vous parler de musique, d’interprétation, mais plutôt vous donner les moyens technique et physique d’y parvenir vous-mêmes… »
Quelle belle leçon d’autonomie et d’humilité…
Après une carrière « à l’ancienne », en passant des dizaines d’années à l’orchestre, à faire de la musique de chambre avec ses collègues (Sebök, Suk, Katchen…), puis une carrière de soliste éclatante (puisque réfléchie), il crée le formidable département de musique au sein de l’Université d’Indiana (Etats-Unis) en s’entourant de ses amis Gingold, Sebok, Pressler, Gulli… il forge un esprit particulier, unique, à Bloomington, petite ville perdue dans l’Indiana.
Sa grande piscine privée lui permet de faire du dos crawlé, source de bienfaits pour les violoncellistes ! (un carrelage gravé y indique : « this pool was built by Kodaly » car Zoltan Kodaly l’admire dans sa Sonate pour violoncelle seul qui deviendra son cheval de bataille… il obtient à sa mort les droits du compositeur…).
Sa science du bon geste sur l’instrument, et son phrasé si particulier en font tout simplement un des derniers grands que l’on reconnait en écoute à l’aveugle, ses ports de voix inimitables ou sa rhétorique inspirée des hongrois donnent là tout son relief.
Une rencontre magique en 1988 au Festival de la Roque d’Anthéron, (où parmi les ensembles en résidence je figurais au sein du jeune Trio Wanderer) s’établit et nous permet une invitation l’année suivante à l’Université !
J’ai encore les quelques suggestions de « doigtés » du Maître dans le Triple concerto de Beethoven, et un frisson d’autant plus grand, dorénavant, à chaque fois que je le jouerai.»
Raphaël Pidoux
Niigata, Japon , le 28 avril 2013

Révocation du jugement contre Fazil Say

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Nous avions annoncé la condamnation, le 15 avril dernier, du pianiste et compositeur turc Fazil Say, 43 ans) à 10 mois de prison avec sursis pour s'être attaqué aux "valeurs religieuses d'une partie de la population" à travers des messages sur Twitter. Cette décision avait provoqué de vives critiques dans le monde entier. La cour de cassation d'Istanbul a révoqué le verdict Le Tribunal d'Istanbul a justifié sa décision suite à des erreurs de procédure.

L'Orchestre Symphonique de Boston en Chine

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En annonçant sa 133e saison, l'Orchestre symphonique de Boston a annoncé son projet de tournée en Chine en mai 2014 avec Lorin Maazel, marquant ainsi sa première venue dans ce pays depuis 1979 avec Seiji Ozawa, et sa première sortie à l'étranger en sept ans. Sur leur itinéraire, Pékin et Shanghai, ainsi qu'un arrêt à Tokyo. Autres annonces importantes pour 2013-2014: La Passion selon saint Marc de Golijov, dirigée par un  collaborateur de longue date de Golijov et de l'Atlanta Symphony: Robert Spano, directeur musical et chef assistant du BSO; le War Requiem de Britten sera dirigé par Charles Dutoit et Andris Nelsons, candidat possible pour le BSO dont le poste de direction est toujours vacant conduira Salomé en version concert avec la soprano allemande Gun-Brit Barkmin. Pour sa part, Daniel Harding fera ses débuts à domicile avec la première américaine de Speranza de Mark-Anthony Turnage et Thomas Adès dirigera sa propre oeuvre, Polaris.

Des nouvelles du Cav&ma

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Au rayon discographique :
- Le Requiem de Mozart avec le Chœur de Chambre de Namur sous la direction de Leonardo García Alarcón est disponible!
Un Requiem tout en chair! Un disque indispensable.
- Une autre sortie très attendue, les Carmina Latina.
- La Mort d'Abel de Kreutzer sous la direction de Guy van Waas, un livre disque d'exception est disponible désormais en téléchargement sur Qobuz

Un événement original à la Citadelle de Namur auquel se joint le Cavema!
Participez à ces balades gourmandes et musicales à travers tout le site de la Citadelle de Namur. Première : le 5 mai.
Profitez de l'offre momentanée : 40 euros au lieu de 50 pour 5 concerts et une cuisine gastronomique (si, si!)
Sur la scène, entre autres, : La Kyrielle, les Bengalis, Komos Festival, Accordance, Folknam Musique Trad, le duo Solot....
Aux fourneaux: Pierre Résimont (l'Eau Vive), Olivier Vanden Branden (l'ô à la bouche), Ludovic Vanackere (L'atelier de Bossimé), Carl Gillain (l'Agathopède), Olivier Bourguignon (le D’arville et le Royal), la confrérie du Biétrumé et de la Blanche de Namur, le glacier « Fleur de lait », Benoît Gersdorf (Le Ne5t).

Au rayon "récompenses"
Le Chœur de Chambre de Namur et les Agrémens ont été nommés deux fois, et ensemble, dans la catégorie Musique Classique aux Octaves de la Musique 2013 : Les disques nommés sont le Bach Drama dirigé par Leonardo García Alarcón et La mort d'Abel de Kreutzer dirigé par Guy Van Waas.Cérémonie lundi 29 avril 20h à la ferme du Biéreau à Louvain-la-Neuve.

Un espoir pour la Belgique
Les commentaires du forum de desingel.be d'Anvers après le passage vendredi 19 avril du Diluvio Universale de Falvetti sont nombreux et enthousiastes:
" le plus grand moment de la saison!"
" On restera attentif à Falvetti, à Alarcón et au Choeur de Chambre de Namur..."
" On en veut plus! "
" Sublime"
" Quand verrons-nous Nabucco?"
" Le plus beau concert de l'année"
… et celui-ci " quand on entend des chanteurs wallons comme ça, on se dit qu'il y a encore un espoir pour la Belgique"

Europalia.india, 4 mois à la rencontre de l’Inde

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Axé sur la rencontre, le dialogue et l’échange, europalia.india se focalisera sur 7 pôles de réflexion, révélateurs de la culture et des expressions artistiques indiennes : le corps, l’indomanie, l’Inde de demain, arts & traditions, l’eau, Bollywood & au-delà et la diaspora.
Deux expositions phare, présentées au Palais des Beaux-arts de Bruxelles, serviront de porte d’entrée au reste du festival.
L’exposition Corps de l’Inde déchiffrera les différentes perceptions, traditions et croyances liées au corps en Inde. Elle permettra au public d’appréhender, à travers un sujet simple et plus de 200 chefs d’œuvre issus de nombreux musées indiens, les fondamentaux qui ont forgé l’Inde depuis le 3e millénaire avant notre ère à nos jours.
Indomania. De Rembrandt aux Beatles fera la part belle au thème des rencontres. Elle illustrera au fil d’une narration passionnante la fascination et l’influence de la culture indienne sur les artistes européens depuis le XVIe siècle. Le sous-titre «De Rembrandt aux Beatles » laisse présager son caractère multimédia, allant de dessins et tableaux à des installations contemporaines, en passant par l’architecture, le cinéma, la musique et la photographie. Avec leurs œuvres développées en résidence à Mumbai et Hampi, deux artistes belges contemporains, Max Pinckers et Hans Op de Beeck, se feront l’écho de ce que peut être l’indomanie aujourd’hui.
Europalia.india travaille comme pour toutes ses éditions avec plusieurs partenaires culturels, tant en Belgique que dans les pays limitrophes. Une vingtaine d’expositions aborderont des thèmes variés allant du sari, à l’architecture, en passant par Bollywood, le design, le Sanscrit, le Ramayana, d’exceptionnelles photos du XIXe siècle,…
À Liège, un parcours d’artistes contemporains abordera la thématique de l’eau par le biais de photographies, vidéos et installations. Le M HKA et le MAS à Anvers accueilleront eux aussi des artistes contemporains pour des résidences, des installations et un symposium sur l’art contemporain en Inde. Le MAS déploiera également ses collections indiennes pour l’occasion.
Indissociables l’une de l’autre, mais aussi de la culture indienne, la musique et la danse seront largement mises à l’honneur au cours du festival.
Au niveau de la musique, quelques-uns des plus grands maîtres feront résonner les musiques traditionnelles et sacrées du Sud et du Nord de l’Inde, L. Subramaniam au violon carnatique, Amjad Ali Khan au sarod et Ashwini Bhide en chant hindoustani entre autres.
Les rencontres seront quant à elle célébrées lors de nombreux concerts croisés entre maîtres indiens et musiciens belges ou internationaux dont voici quelques exemples : Zakir Hussain et John Mc Laughlin célèbreront les 40 ans du projet Remember Shakti sur scène ; Chitraveena Ravikiran retrouvera Roland Van Campenhout, Ionah trio s’accompagnera de la danseuse Yentl De Werdt et Tuur Florizoone jouera avec Trilok Gurtu (percussions), ... Les DJ’s Andy Votel, Dr Das, Edo Bouman et Dom Thomas complèteront un programme éclectique et varié.
Les arts de la scène indiens du programme europalia.india reflèteront la diversité de l’Inde par des danses rituelles et sacrées, des danses folkloriques et du théâtre de marionnettes. Le festival accueillera notamment le spectacle Charishnu, mis en scène par Leela Samson, une éminente danseuse et chorégraphe de bharata natyam; Kapila Venu interprétera la danse-théâtre Kutyattiam,… Le programme proposera par ailleurs de la danse contemporaine au travers de chorégraphies poétiques ou de virtuoses mélanges de tradition et de modernité, dont les productions d’Attakkalari Movement Centre.
Le cinéma indien trouvera bien évidemment sa place dans ce festival. Le programme contiendra des rétrospectives, des événements thématiques, des rencontres avec des réalisateurs. Bollywood bien sûr, mais aussi les autres Tollywood, Kollywood, Mollywood et le cinéma alternatif.
La littérature indienne se déclinera sous toutes les formes : prose, poésie, épopées ou encore bande dessinée. Europalia.india mettra à l’honneur plusieurs auteurs indiens grâce à des rencontres, publications et lectures, ainsi que des résidences. Le festival accueillera notamment les auteurs Abha Dawesar et Tarun Tejpal.
Mais la rencontre ne se cloisonnera pas aux musées ou salles de spectacle. Plusieurs universités approfondiront le sujet au moyen de cycles de conférence et d’expositions thématiques. Les bibliothèques se chargeront quant à elles de diffuser l’engouement indien d’europalia.india aux quatre coins de la Belgique en organisant conférences, ateliers, lectures ou autres événements thématiques.
Europalia souhaite à nouveau permettre aux plus petits ainsi qu’aux jeunes adultes de s’éveiller à la culture. Une plus grande connaissance de cultures différentes dans notre société multiculturelle est sans nul doute un atout majeur pour une vie plus riche et meilleure. C’est pourquoi Europalia s’attèle à permettre au plus grand nombre d’enfants de faire connaissance avec une culture nouvelle en ôtant la barrière financière.
Pour seulement 1€ per élève, les groupes scolaires ont accès aux 2 expositions phare d’europalia.india: Corps de l’Inde et Indomania. De Rembrandt aux Beatles.
Passion ou curiosité, découvertes ou retrouvailles, europalia.india permettra à chacun de trouver son envie d’Inde au sein d’un programme varié. Comme pour les 23 festivals précédents, cette nouvelle édition d’Europalia sera inaugurée par les Chefs d’État de l’Inde et de la Belgique.

Du 4 octobre 2013 au 26 janvier 2014

Un nouveau chef à l'opéra d'Helsinki

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guettlerOriginaire de Dresde, le chef d'orchestre Michael Güttler, né en 1969, a été nommé chef principal de l'Opéra national de Finlande à Helsinki. Il succède à Mikko Franck, dont le contrat expire à l'été de cette année et qui, à partir de 2015, sera directeur musical de l'Orchestre Philharmonique de Radio France. La carrière de Michael Güttler a pris son essor après avoir dirigé le Ring et Parsifal au théâtre Mariinsky de Valery Gergiev.

Crescendo vide ses stocks !

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COUVERTURE-97-SCBIl vous manque des numéros de notre revue ?
Il est temps de compléter votre collection! Nous vidons nos stocks.
Tous les numéros ne sont plus disponibles mais contactez-nous en mentionnant ceux qui vous manquent.
Il vous en coûtera 2 euros par numéro + les frais d'envoi, bien sûr!
A bientôt peut-être !
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Benjamin Schwartz nommé directeur musical à Wroclaw

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© Jennifer Hui-Bon-Hoa

Le chef d'orchestre américain Benjamin Schwartz a été nommé directeur musical de l'Orchestre symphonique de Wroclaw, au sud-ouest de la Pologne. Il remplacera Jacek Kaspszyk, qui, en septembre, prendra le relais de Antoni Wit en tant que directeur musical de l'Orchestre Philharmonique National de Varsovie.
Né à Los Angeles en 1979, Schwartz a étudié au Curtis Institute de Philadelphie. Il est lauréat du Concours International de Direction Gustav Mahler 2007 (Bamberg, en Allemagne). Il a été durant trois ans chef résident de l'Orchestre Symphonique de San Francisco. En 2014, Schwartz inaugurera le Forum national de musique de Wroclaw qui abritera toutes les institutions musicales de la ville, à l'exception de l'opéra.

Etats d'âme de la Suisse

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Gérard Depardieu était programmé à Lucerne pour l'Histoire du Soldat de Stravinsky le mois prochain. Et bien, il ne viendra pas. Les organisateurs lui ont dit qu'ils craignaient des protestations publiques contre sa défection de la France à la Russie. 

Andrey Boreyko entre Bruxelles, Düsseldorf et la Floride

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BoreykoLe nouveau chef de l'Orchestre National de Belgique, Andrey Boreyko, vient d'être nommé directeur musical de l'Orchestre Philharmonique de Naples en Floride.
Le contrat, signé pour cinq ans, prend cours immédiatement sous le titre de directeur musical désigné de la saison 2013-14 qui se muera en titre de directeur musical en 2014-15. Cette nomination intervient à l'occasion du 25e anniversaire de l'orchestre, et à un moment où le Centre Philharmonique multidisciplinaire des arts qui l'héberge annonce un repositionnement ambitieux et une expansion de ses activités artistiques -y compris un engagement croissant envers la musique classique- pour devenir Artis-Naples. Andrey Boreyko continue ses fonctions de directeur musical de l'Orchestre National de Belgique et de l'Orchestre Symphonique de Düsseldorf.
Lors de sa nomination à la tête de l'Orchestre National de Belgique, il avait notamment déclaré : "Il est très important pour un chef de soutenir les compositeurs de sa génération." Et Andrey Boreyko de rappeler, à raison, le rôle moteur joué par Serge Koussevitzky à la tête du Boston Symphony Orchestra (1924-1949) dans la diffusion des "modernes" d’hier, ayant rejoint depuis les rangs des « classiques » d’aujourd’hui.