Le Journal

Sir Charles Villiers , 100 ans

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Sir Charles Villiers Stanford est un compositeur britannique irlandais, né le 30 septembre 1852 à Dublin et mort le 29 mars 1924 à Londres.

Fils d'un éminent juriste à la chancellerie de Dublin, Stanford est élevé dans un milieu musical où ses deux parents sont des musiciens chevronnés ; son père s'intéresse plus particulièrement au chant tandis que sa mère est pianiste. Il étudie l'orgue et la composition auprès de Robert Stewart.
Ses talents précoces sont relatés dans un article du Musical Times de décembre 1898.

Il se rend à Londres en 1862 pour étudier avec Arthur O'Leary et Ernst Pauer, avant de parvenir en 1870 au prestigieux Queens' College de Cambridge puis, en 1873, au Trinity College où il est notamment organiste jusqu'en 1892. Sa nomination au poste de directeur de la société musicale de l'Université de Cambridge lui offre une notoriété certaine.

Entre 1874 et 1877, il passe quelques semaines d'études en Allemagne afin de parfaire sa technique de composition avec Carl Reinecke et Friedrich Kiel, avant d'obtenir ses diplômes universitaires à Cambridge. Il rencontre le violoniste Joseph Joachim et le chef d'orchestre Hans von Bülow qui, par la suite, le soutiennent avec constance.

Engagé comme professeur de composition au Royal College of Music en 1883, il devient également chef du Chœur Bach de Londres (The Bach Choir) de 1886 à 1902 et professeur de musique à Cambridge à partir de 1887. Il est aussi chef de l'Orchestre Philharmonique de Leeds de 1897 à 1909, ainsi que du festival de Leeds de 1901 à 1910.

Parmi ses élèves, on trouve les compositeurs Arthur Bliss, Herbert Howells, John Ireland, Gustav Holst, Ralph Vaughan Williams, George Dyson, Ernest John Moeran, Rebecca Clarke et le chef d'orchestre Eugène Goossens.

Avec Hubert Parry, Ethel Smyth et Edward Elgar, il est l'un des compositeurs du Royaume-Uni emblématiques de la période victorienne.

Il est fait chevalier le 24 octobre 1902.

Charles Villiers Stanford laisse environ 300 œuvres.

Johann Gottfried Schwanberger, 220 ans

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Johann Gottfried Schwanenberger, né probablement à Wolfenbüttel vers 1737-1740 et mort à Braunschweig le 29 mars 1804, est un clavieriste, compositeur et théoricien de la musique allemand.

Il étudie avec G.C. Schurmann et Ignazio Fiorillo à Wolfenbüttel. Après avoir continué sa formation à Venise grâce à une bourse de la Cour, avec Hasse, Gaetano Latilla et Giuseppe Saratelli (1756-61), il est revenu à la Cour de Braunschweig comme Kapellmeister (1762-1802). Il a été loué par ses contemporains comme un virtuose de clavier et comme un bon compositeur.

Il a composé 14 opéras sur des livrets italiens, notamment Idriano in Siria (1762), Solimano (1762), la Didone abbandonata (1765), Zenobia (1765), L'Issipile (1766), Antigona (1768) et Romeo e Giulia (1776). Aussi 23 symphonies, 4 Concertos pour clavecin, 1 pour violon, 25 sonates pour clavecin, des sonates en trio (1767) et diverses oeuvres vocales dont des cantates sacrées et profanes (Cantate funèbre sur la mort de la Duchesse de Brunswick, Cantate d'Actions de grâce, Il Parnasso Accusato e Difeso), motets et psaumes.
Il a aussi écrit divers articles critiques sur la théorie musicale.
Dans l'un d'eux il demandait la suppression du H (si bécarre) de la gamme musicale allemande.

La Chapelle Musicale Reine Elisabeth nomme Grégor Chapelle comme nouveau CEO

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La Chapelle Musicale Reine Elisabeth, fondation d’utilité publique, annonce aujourd’hui la nomination de Grégor Chapelle comme son nouveau CEO. Il prendra ses fonctions le 29 avril prochain.

Diplômé en droit de l’UCL et en affaires publiques de la Kennedy School of Government de Harvard, Grégor Chapelle était le directeur général d’Actiris de 2011 à 2021 et le CEO de l’ASBL Kick Belgium de 2021 à 2023.

Précédemment, il a travaillé comme avocat au Barreau de Bruxelles, comme consultant chez McKinsey & Company et comme échevin de l’Emploi et de l’Économie à la commune de Forest (Bruxelles).

Grégor Chapelle succèdera à Bernard de Launoit qui dirigea la Chapelle Musicale pendant près de 20 ans et réalisa sa transformation en une institution qui rayonne à travers le monde, sous le signe inconditionnel de l’excellence musicale.

Michel Delbaere, président de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, déclare : « Nous sommes enchantés de l’arrivée de Grégor à la tête de l’équipe de la Chapelle Musicale. Son dynamisme inépuisable, sa capacité de mobilisation et sa vision stratégique sont des qualités indéniables pour assurer l’avenir et le développement de notre institution. Nous partageons avec Grégor cette fibre musicale et l’ambition d’excellence au niveau européen et au-delà. L’œuvre de Bernard est  en de bonnes mains. »

Yvan de Launoit, président de la S.A. Chapelle Musicale, ajoute : « La nomination de Grégor s’inscrit dans la continuité du travail inlassable mené par mon frère et par toute l’équipe de la Chapelle Musicale pour en faire un fleuron de la formation musicale à l’échelle mondiale et un havre de beauté au cœur du Brabant wallon. La passion de Grégor pour l’humain sous toutes ses formes fait de lui le leader idéal pour amplifier les atouts actuels et potentiels de la Chapelle Musicale, élargir sa sphère d’activités et attirer de nouveaux talents et publics. »

 

 

 

 

 

A la recherche d'un nouveau concerto pour violon

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La Fondation Alban Berg lance un concours inspiré de l'une des œuvres majeures du compositeur qui porte son nom.
Le concerto pour violon d'Alban Berg fait partie des compositions exceptionnelles - et exceptionnellement réussies - de la modernité musicale. Écrite dans la "méthode dodécaphonique" d'Arnold Schönberg, la pièce est devenue à la fois une icône de l'avant-garde et une pièce de répertoire, appréciée des musiciens et du public. Peu d'œuvres de la Seconde École de Vienne ont été aussi souvent jouées et enregistrées par la plupart des grands violonistes.

L'étonnante popularité de ce concerto, également innovant sur le plan formel, a donné une idée originale à la fondation viennoise Alban Berg : en mémoire du compositeur, un prix a sera décerné à un nouveau concerto pour violon, qui doit être écrit en référence au modèle de 1935 -pour un violoniste soliste et un orchestre dont l'effectif ne doit en aucun cas être supérieur à celui de l'œuvre de Berg.

La durée de l'exécution doit également s'inspirer du concerto de Berg et ne pas dépasser 25 minutes.

MiTo 2024, concerts de rue et musique baroque relient Turin et Lyon

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"Le festival doit créer des liens de nature politique. Comme le pont créé entre Turin et Lyon, deux villes voisines qui permettent au festival de se projeter davantage à l'international". Nicola Campogrande, qui a dirigé MiTo Settembremusica pendant huit éditions, a laissé la place à Giorgio Battistelli, directeur artistique du festival international de musique classique pour la première fois.

La dix-huitième édition, qui se déroulera à Turin et à Milan du 6 au 22 septembre, est pleine de nouveautés. La plus évidente est que les concerts ne seront plus reproduits dans les deux villes, mais seront pour la plupart différents.  L'idée est de créer des connexions, des ponts entre les deux villes qui ont des identités différentes, en valorisant leur unicité.

Une révolution qui s'exprime dès le titre, "Moti". "Il ne s'agit pas seulement d'un jeu de mots avec MiTo, mais d'un bouleversement, d'un catalyseur d'idées, de pensées. Une allusion aux "mouvements de l'âme" de Léonard de Vinci.

Le programme, divisé en cinq îlots thématiques, "MITOlogie orchestrali", "Ascoltare con gli occhi", "Artistiche imprese", "Puccini, la musica, il mondo" et "Musica su due piedi", met l'accent sur les espaces et la Piazza San Carlo accueillera une fois de plus la musique classique.

L'Ensemble Resonanz reçoit la médaille Brahms de la ville libre et hanséatique de Hambourg

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tL'Ensemble Resonanz se voit décerner la médaille Johannes Brahms de la ville libre et hanséatique de Hambourg.
Cette médaille, créée en 1928, honore des personnes et des groupes qui ont apporté des contributions importantes dans le domaine de la musique et qui se sont particulièrement distingués dans la préservation de l'héritage musical de Brahms.
La distinction leur sera remise le jeudi 25 avril dans le cadre de la série de concerts "resonanzen in der Elbphilharmonie".

Maurice Jarre, 15 ans

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Compositeur français de musiques de scènes et de musiques de films, Maurice Jarre est né le à Lyon et mort le  à Malibu (Californie).

Maurice Jarre est le fils d'André Jarre, directeur technique de Radio Lyon, rachetée par Pierre Laval, en 1928.

Maurice Jarre s'intéresse assez tard à la musique. Timbalier de formation, il débute à la Compagnie Renaud-Barrault en 1946, formant un duo avec Pierre Boulez (au piano et aux ondes Martenot). Il s'intéresse très vite à la composition.

On lui commande en 1948 sa première musique de scène pour "Le Gardien du Tombeau", de Franz Kafka. Nommé par Jean Vilar, il devient directeur musical du Théâtre national populaire (TNP) durant douze années (1951-1963).

Il compose les mythiques trompettes, la fanfare d'accueil de Lorenzaccio, qui retentit en juillet lors de chaque représentation du festival d'Avignon dans la Cour d'honneur du Palais des papes.

Pour le TNP il compose notamment, outre celle de Lorenzaccio, les musiques de "Richard II", "Macbeth", "Le Prince de Hombourg", "Nucléa", "Meurtre dans la cathédrale", "Don Juan", "Le Médecin malgré lui", "Ruy Blas", "La Découverte du Nouveau-Monde".
Il compose aussi une nouvelle musique de scène pour "Lorenzaccio", cette fois lors de la reprise de cette pièce à la Comédie-Française dans la mise en scène de Franco Zeffirelli.

Son activité de compositeur de musiques de film démarre dans les années 1950 pour des courts métrages (des compositions pour les films de Georges Franju, Jacques Demy, Alain Resnais notamment) puis des longs métrages à partir de 1958 ("La Tête contre les murs" de Georges Franju).

C'est également dans les années 1950, en 1955, qu'est créée une célèbre composition de Maurice Jarre : le tout premier indicatif de la station de radio française Europe 1. Diffusé à la fin des émissions, il marque l'identité sonore de la station.

Sa carrière internationale démarre véritablement en 1962 avec "Lawrence d'Arabie", qui lui vaudra son premier oscar. Ce film scelle la collaboration du réalisateur David Lean avec Jarre.

En 1965, il s'installe en Californie.

Jarre a aussi composé des œuvres de concert et écrit cinq ballets dont Notre-Dame de Paris pour l'Opéra de Paris.

Lors du festival de Berlin en , il reçoit un Ours d'or pour l'ensemble de sa carrière. C'est sa dernière apparition en public.

Il fait partie des rares artistes français à avoir été honorés par une étoile au Hollywood Walk of Fame à Los Angeles.

Atteint d'un cancer, il meurt le  dans sa villa de Malibu à l'âge de 84 ans.

L'héritage de Maurice Jarre suscita la controverse. Ses dernières volontés ont été de léguer l'intégralité de sa fortune et de ses droits d'auteurs à sa veuve, déshéritant de fait ses trois enfants. Il s'est appuyé sur la loi californienne, puisqu'il était résident américain depuis des décennies. Contrairement à la France, il est possible d'y monter un trust familial et de répartir librement la part de l'héritage. Ses enfants tenteront en vain de casser ses volontés afin de percevoir la réserve héréditaire.

 

Peter Ustinov, 20 ans

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Peter Ustinov, écrivain, comédien et metteur en scène de théâtre et de cinéma, scénariste et producteur de cinéma britannique, est né le  à Londres et mort le  à Genolier (Suisse).

Parlant couramment plusieurs langues (l'anglais, le français, l'italien, l'allemand et le russe), il intervenait régulièrement dans le doublage de ses propres films pour leurs versions autres qu'en anglais.

Homme aux talents multiples, le « baron » Peter Alexander von Ustinow naît en 1921 à Swiss Cottage à Londres. Son père, Jona von Ustinov, mort en 1962, est mobilisé au Wurtemberg en 1914 et employé par les services secrets allemands. Installé en Grande-Bretagne dans les années 1920, il utilise le métier de journaliste comme couverture pour ses activités au profit de l'Allemagne. En 1935, il passe au service du MI5 puis au MI6 pendant la Seconde Guerre mondiale. Il sera naturalisé britannique.

Sa mère, Nadejda Leontievna Benois (1896–1974), est une artiste-peintre d'ascendance russe, française et vénitienne.

Peter Ustinov fait ses études à la prestigieuse Westminster School de Londres. Il envisage d'angliciser son nom en Peter Austin ; un de ses condisciples lui conseille de supprimer le « von » et de garder « Ustinov ». Il quitte la Westminster School à seize ans puis intègre la London Theater School, classe de M. Saint-Denis, pour suivre des cours d’art dramatique. Il y reste de 1937 à 1939.

Ustinov intègre en 1937 le Payer's Club où il élabore ses propres sketches satiriques. En 1938, il commence une carrière d’acteur dramatique. Il suit des cours de théâtre, puis fait sa première apparition sur les planches, à l’âge de 18 ans, avec grand succès. Ustinov fait preuve très tôt d’un incroyable talent d’imitateur. Après des débuts de comique et d’imitateur dans les théâtres londoniens, il obtient en 1940 son premier grand rôle dans une revue.

C’est en 1940 également qu’il écrit sa première pièce de théâtre, "Fishing for Shadows". Il joue également, cette même année, son premier rôle important dans la revue "Swinging the Gate".
1940 est une année riche en événements pour Ustinov ; il met en scène la pièce de théâtre "House of Regrets". Il poursuit dans ce domaine l’année suivante avec sa première mise en scène de théâtre, "Squaring the Circle". S’ensuit alors une brillante carrière de près de soixante ans.

Engagé dans les Commandos, il rejoint à sa demande le service cinématographique des armées, où il fait la connaissance de David Niven. Celui-ci, chargé tout d'abord de tenir un film de propagande, fait de Ustinov son ordonnance ; avec Carol Reed, ils commencent à monter le film "The Way Ahead". Parallèlement, le colonel Dudley Clarke leur donne l'ordre de trouver et former un acteur qui doit se faire passer pour le maréchal Montgomery : c'est l'opération Copperhead. Niven et lui mettent la main sur le lieutenant Clifton-James, qui leur paraît le meilleur pour le rôle.

Entre 1952 et 1955, Peter Ustinov participe avec Peter Jones à la comédie "In All Directions", adaptée pour la radio par la BBC, et dans laquelle ils interprètent les rôles de Morry et Dudley, deux gaillards stupides dans une voiture cherchant toujours Copthorne Avenue ; les épisodes se terminent invariablement par la phrase « Run for it, Morry ». Dans les années 1980, il participe également en France aux Grosses Têtes sur RTL.

Peter Ustinov est notamment connu du grand public pour avoir interprété Hercule Poirot, le célèbre détective créé par Agatha Christie, à six reprises ("Mort sur le Nil", "Meurtre au soleil", "Le Couteau sur la nuque", "Meurtre en trois actes", "Poirot joue le jeu", "Rendez-vous avec la mort"). Populaire, il joue dans plus de 70 films, où il interprète des personnages divers.

Il débute au cinéma en interprétant un prêtre dans "One of Our Aircraft Is Missing" en 1943. En collaboration avec Eric Ambler, il écrit son premier scénario de film, "The Way Ahead" (1943). En 1945, Peter Ustinov vend son premier scénario de film, "The True Glory". En 1946, il réalise son premier film et le coproduit : "School for Secrets", pour le ministère de l'Aviation britannique, à partir d'une idée de l'officier du service des radars Patricia Moyes. Suivront les comédies "Vice versa" (1948) et "Private Angelo" (1949) ainsi que le drame d’aventures "Billy Budd" (1962) et la comédie "Lady L" (1965), tirée du roman de Romain Gary.

Sur grand écran, Peter Ustinov se singularise aussi en jouant des personnages particulièrement couards et antipathiques tels que l’empereur Néron dans "Quo Vadis" (1951) de Mervyn LeRoy, le Monsieur Loyal qui exhibe Lola Montès dans le film homonyme (1955) de Max Ophüls, un trafiquant d’esclaves dans "Spartacus "(1960) ou un escroc dans "Topkapi" (1964). Ces deux dernières prestations lui valent un Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 1961 et 1965.

Peter Ustinov apparaît dans la mini-série "Jésus de Nazareth" (1977) de Franco Zeffirelli dans le rôle d'Hérode et prête sa voix au prince Jean dans le film d'animation "Robin des Bois" des studios Disney.

Au terme de sa carrière, il personnifie le Comte de Mirabeau dans "La Révolution française" (1989) sous la direction de Robert Enrico.

Acteur, metteur en scène, écrivain, Ustinov est également connu pour ses talents de conteur. Il a même enregistré des disques qui connurent un véritable succès.

Ambassadeur de l’UNICEF, il se rend à Bruxelles au début de 1999, à l'invitation de Marc Lerchs et de Ghislain Belmans, les concepteurs d'Houtopia, la Cité des enfants à Houffalize, pour réaliser un tournage multimédia au Cirque Royal, destiné à expliquer les droits de l'enfant en cinq langues à des enfants entre 4 et 12 ans.
Ustinov se rend aussi à Berlin en 2002, pour rencontrer les organisateurs du projet United Buddy Bears (en français Les Oursons unis). Il se prononce alors en faveur de l'ajout d'un ours irakien aux 140 pays déjà représentés, chose faite un an plus tard, lorsqu'il inaugure, en qualité de parrain de l'édition 2003, la deuxième édition des United Buddy Bears à Berlin.

Peter Ustinov fonde l'Institut Ustinov en 2003 à Vienne ; l'institut est destiné à créer des universités au niveau international réunissant des connaissances sur les différentes cultures. Il œuvre aussi pour soutenir la création artistique et améliorer la situation sociale, spirituelle et médicale des enfants, sans distinction d'âge, d'origine ethnique ou de croyance religieuse7.

A partir de 1957, Peter Ustinov vit dans le village de Bursins, dans le canton de Vaud en Suisse. C'est là qu’il meurt, dans la nuit du dimanche 28 au lundi , à l'âge de 82 ans, d'une crise cardiaque consécutive à un diabète.

Jacob Avshalomov, 105 ans

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Jacob Avshalomov (1919-2013) est un compositeur et chef d'orchestre américain.

Né le 28 mars 1919 à Tsingtao, en Chine, il est le fils d'Aaron Avshalomov, le compositeur d'origine sibérienne ; sa mère est de San Francisco.
Jacob reçoit une instruction musicale de son père très jeune.
À huit ans, il se rend à Portland en provenance de Chine, avec ses parents, et il est invité par Jacques Gershkovitch pendant plusieurs mois en 1927.
Cependant, comme ils n'ont pas de visa permanent, la famille retourne en Chine.

Jacob Avshalomov est diplômé des écoles britanniques et américaines avant l'âge de quinze ans, puis travaille comme superviseur d'usine à Tientsin, Shanghai et Pékin pendant quatre années.
Il est également actif dans le sport et remporte le championnat de plongeon de la Chine du Nord.
En 1937, il aide son père à Shanghai dans la production d'un ballet et le travail sur les partitions.
Il s'enrôle ensuite dans un corps de volontaires britanniques après l'invasion de la Chine par le Japon pendant la deuxième guerre sino-japonaise et retourne finalement aux États-Unis avec sa mère en décembre 1937.
Il passe un an à Los Angeles pour étudier avec Ernst Toch, suivi de deux ans à Portland, pour fréquenter le Reed College (1939–1941). Pendant ce temps, il étudie avec Gershkovitch et participe à la Portland Junior Symphony. Il passe ensuite deux ans à l'Eastman School of Music pour étudier la composition et l'orchestration avec Bernard Rogers. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il vit à Londres, où il dirige la Passion selon Saint-Jean de Jean-Sébastien Bach.

Après la guerre, Jacob Avshalomov reçoit une bourse Ditson et rejoint la faculté du département de musique de l'Université Columbia, où il enseigne de 1946 à 1954. Là, il dirige les premières représentations américaines de la Messe n° 1 d'Anton Bruckner et A Child of Our Time de Michael Tippett. Il siège au National Humanities Council de 1968 à 1974 et à la section de planification musicale du National Endowment for the Arts de 1977 à 1979.

Après la mort de Gershkovitch en 1953, des chefs d'orchestre invités dirigent le Portland Junior Symphony (maintenant connu sous le nom de Portland Youth Philharmonic) pour sa trentième saison, dont Avshalomov. Il est nommé deuxième chef d'orchestre en 1954. Pendant quarante ans, Avshalomov encourage les tournées internationales et produit plusieurs enregistrements, dont certains comprennent des pièces commandées par l'orchestre, faisant du Portland Junior Symphony le premier orchestre d'enregistrement connu dans le Pacific Northwest. Il dirige l'ensemble lors de leur première tournée internationale en 1970. L'orchestre prend le nom de Portland Youth Philharmonic (PYP) en 1978.
L'année 1984 marque le soixantième anniversaire de l'orchestre ainsi que la trentième année d'Avshalomov en tant que chef d'orchestre. Avshalomov prend sa retraite en 1995 après environ 640 concerts et 10 000 auditions.

Jacob Avshalomov compose plusieurs pièces symphoniques. La cantate How Long Oh Lord est enregistrée par Composers Recordings, Inc. à la fin des années 1960, avec deux des œuvres de son père. Les autres pièces d'Avshalomov enregistrées par le CRI sont Phases of the Great Land (CRI 194), Inscriptions at the City of Brass (CRI 117), The Prise of T'ung Kuan (CRI 117) et Prophesy (CRI 191). Avshalomov écrit également The Oregon, une symphonie commémorant le centenaire de l'État américain de l'Oregon, en 1959. Parmi ses autres compositions : The Treize ClocksGlorious th'Assembled Fires et Symphony of Songs.

Jacob Avshalomov reçoit la bourse Ditson pour la composition après la Seconde Guerre mondiale et une bourse Guggenheim en 1951.
En 1953, il est reconnu par le New York Music Critics Circle pour son œuvre chorale Tom o 'Bedlam.
Parmi les autres récompenses : Bloch Award, le Naumburg Recording Award, le Ditson Conductor's Award en 1965, le Governor's Arts Award et l'American Symphony Orchestra League Award. En 1994, Jacob Avshalomov est nommé Portland First Citizen, par le Portland Realty Board (maintenant la Portland Metropolitan Association of Realtors) en 1928 pour reconnaître « les réalisations civiques et le leadership commercial au sein de la communauté ».
En 2011, il est l'un des trois lauréats à être reconnu par le Portland Center for the Performing Arts Foundation pour ses contributions exceptionnelles à la communauté artistique de Portland. Les récipiendaires ont une étoile de granit placée sur Main Street près du Antoinette Hatfield Hall et reçoivent une Folly Bollard en bronze.

Jacob Avshalomov est mort dans son sommeil dans sa maison de Portland en 2013.

Redécouverte du patrimoine musical wallon du XVIIe siècle

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Dimanche 14.04 à 16h | Eglise Saint-Loup de Namur
Orgues de Saint-Loup
Choeur de Chambre de Namur
Ensemble Clematis
Brice Sailly (dir.)
Maude Gratton (orgue)

L'Église Saint-Loup de Namur accueille le dimanche 14 avril à 16h un concert inédit mettant en lumière le riche patrimoine musical wallon du XVIIe siècle. A travers les œuvres de trois Maîtres de Chapelle de la Cathédrale de Liège, Lambert Pietkin, Pierre Lamalle et Henri-Denis Dupont, le public aura l'opportunité de plonger dans l'histoire musicale prestigieuse de la région.

Ce concert marque le début d'une exploration minutieuse lancée par le label Ricercar, visant à raviver la mémoire de ce passé musical unique. Interprété par le Chœur de Chambre de Namur et l'Ensemble Clematis, avec Maude Gratton à l'orgue et sous la direction de Brice Sailly, ce concert est organisé par le CAV&MA en partenariat avec l'ASBL Les Orgues de Saint-Loup.be.

Il inaugure également le « Printemps des orgues de Saint-Loup », un festival dédié aux orgues de l’église récemment rénovées.

INFORMATIONS PRATIQUES CAV&MA - Grand Manège 14.04 à 16h | Orgues & Choeur Dans le cadre du Printemps des Orgues de Saint-Loup Eglise Saint-Loup Rue du Collège 17, 5000 Namur www.grandmanege.be Réservations : nanamur.be