Mots-clé : Agnieszka Rehlis

Les deux premières symphonies sacrées de Pawel Łukaszewski

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Paweł Łukaszewski (°1968) : Symphonies n° 1 pour soprano, mezzo-soprano, baryton, chœur mixte et orchestre « Symphonie de la Providence », et n° 2 pour soprano, deux pianos, chœur et orchestre « Festinemus amare homines ». Anna Mikołajczyk-Niewiedział, soprano ; Agnieszka Rehlis, mezzo-soprano ; Jaroslaw Brek, baryton ; Duo de Piano Ravel ; Chœur de la Radio polonaise de Cracovie ; Chœur et Orchestre de l’Opéra et de la Philharmonie de Podlachie, direction Marcin Nałęcz-Niesiołowski et Piotr Borkowski. 2007 et 2009. Notice en polonais et en anglais. Textes chantés en polonais et en latin, avec traduction anglaise. 69’ 08’’. Dux 1844. 

A la Scala de Milan, un Boris Godounov à demi réussi 

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Depuis plus de vingt ans, c’est-à-dire depuis avril 2002 quand Valery Gergiev dirigeait sa production du Théâtre Mariinsky, la Scala de Milan n’a pas repris Boris Godounov. En premier lieu, il faut relever que depuis janvier 1909, les vingt-cinq productions données sur cette scène ont eu recours à la seconde version de l’ouvrage datant de 1874 et incluant l’acte polonais.

Donc, pour la première fois, Riccardo Chailly et le metteur en scène Kasper Holten optent pour la première mouture de 1869 comportant sept tableaux orchestrés par Moussorgsky lui-même, ce qui révèle l’audace innovatrice d’une écriture qu’aseptisera la réorchestration de Rimsky Korsakov, afin que l’ouvrage paraisse jouable sur n’importe quelle scène. Mais heureusement, par honnêteté intellectuelle, elle a laissé intact le manuscrit original.

La production de Kasper Holten est centrée sur les thèmes de la conscience, du pouvoir, de la manipulation, de la censure et de la vérité. L’on sait que la tragédie de Pouchkine s’est inspirée de Shakespeare, de diverses de ses tragédies dont Macbeth et que l’époque où oeuvra le dramaturge est celle où vécut le véritable Boris Godounov. Dès le prologue, apparaît le moine Pimène en tant que chroniqueur et témoin de la vérité historique. Le drame se joue donc à l’intérieur de sa narration. C’est pourquoi le décor d’Es Devlin consiste en un gigantesque parchemin qui est déroulé jusqu’aux cintres en prenant appui sur un arrière-plan accumulant nombre de cartes géographiques. S’y entremêlent les événements du passé, du présent et du futur, ce qui justifie que, sous les éclairages habiles de Jonas Bogh, les costumes d’Ida Marie Ellekilde mélangent les époques en se référant au XVIe siècle des faits réels, au XIXe de Pouchkine et à notre époque, dans le but de montrer la pérennité du mythe. Continuellement, le spectre de Dimitri, le tsarévitch assassiné par les sbires de Boris, suit les pas de son meurtrier en côtoyant ses enfants auxquels il prédit leur futur (Féodor sera égorgé, sa sœur Xenia sera violentée). Et le fait se concrétisera avec les corps d’adolescents massacrés que le peuple présentera au tsar devant Saint-Basile. 

Le Retour du fils perdu, un oratorio passionnant de Feliks Nowowiejski 

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Feliks Nowowiejski (1877-1946) : Die Heimkehr des Verlorenen Sohnes, oratorio pour voix solistes, chœur, orchestre et orgue op. 3. Agnieszka Rehlis, mezzo-soprano ; Arnold Rutkowski, ténor ; Lukasz Konieczny, basse ; Marek Pawelek, orgue ; Chœurs de la Philharmonie Karol Szymanowski de Cracovie ; Orchestre Philharmonique Feliks Nowowiejski Warmie-Mazurie d’Olsztyn, direction Piotr Sulkowski. 2020/21. Notice en polonais et en anglais. 64.06. Dux 1693.