Mots-clé : David Kadouch

Le label de l’Orchestre symphonique de Hambourg 

par

Luciano Berio (1925-2003) : Folk Songs ; Xavier Montsalvatge (1912-2002) : Cinco canciones negras ; Manuel de Falla (1876-1946) : El amor brujo. Catriona Morison, mezzo-soprano ; Symphoniker Hamburg, Sylvain Cambreling. 2020. Livret en allemand. 64’41. Symphoniker Hamburg. SyHa 202001. Philippe Boesmans (né en 1936) : Chambres d’à côté, Trakl-Lieder (transcription pour petit orchestre de Sylvain Cambreling) ; Arnold Schönberg (1874-1951) : Ode pour Napoléon Bonaparte, Op.41b (version pour orchestre à cordes) ; Giacinto Scelsi (1905-1988) : Quattro Pezzi. Sarah Wegener, soprano ; Dörte Lyssewski, narratrice ; David Kadouch, piano ; Symphoniker Hamburg, Sylvain Cambreling. 2021. Livret en allemand. 71’54’’. Symphoniker Hamburg. SyHa 202101

David Kadouch, Révolution 

par

Le pianiste David Kadouch est doublement en tête de l’actualité. Il sort un nouvel album (Mirare) qui porte le titre de « Révolution » ; parcours personnel à travers les oeuvres et les époques, ce nouveau disque est un superbe objet sonore, invitation à suivre un voyage narratif personnel entre les musiques. David Kadouch est également acteur d’un album consacré aux oeuvres concertantes de Philippe Boesmans (Cyprès) où il interprète Fin de Nuit pour piano et orchestre, partition dont il donna la création au printemps dernier à Liège et Bruxelles. Crescendo Magazine suit avec une attention particulière les projets de David Kadouch qui fut le premier “jeune artiste” des International Classical Music Awards en 2011. 

Ce nouveau disque se nomme “Révolution”. Pourquoi ce titre ? Qu’est-ce que la Révolution en musique représente pour vous ? 

J'ai choisi ce titre pour l'opposer au concept de mémoire. J'avais lu un livre fantastique d’Annie Ernaux qui s’intitule Les Années ; c’est une autobiographie à travers les grands événements de sa vie en France et dans le monde. Dans la dernière phrase du livre, elle écrit “sauver quelque chose du temps où on sera plus jamais”. Cela m’a beaucoup ému et je me suis dit que c’est une des définitions de ce que doit être l’art : témoigner ! Témoigner des gens que l’on aime, de ce que l’on a vécu car on sait que tout est condamné à disparaître. J’ai souhaité confronter “la mémoire” à un autre concept : celui de “révolution”. Car la révolution c’est exactement le contraire de la mémoire : c’est oublier tout, et recommencer en faisant un pas du rêve à la réalité. Dès lors, comment l’artiste est-il influencé dans son geste créatif quand tout s’effondre autour de lui, ou quand son pays traverse des bouleversements. J’ai choisi des oeuvres liées à des mutations du temps et de la société. Les artistes ont été bouleversés et ils ont créé sous cette impulsion. 

Votre précédent album “En plein air” était également une invitation à un voyage entre les styles et les époques. Un album doit-il forcément raconter une histoire ? 

Non, pas forcément ! Je sais juste que j'adore raconter une histoire mais c'est parce que je suis passionné de théâtre et de cinéma et que la narration est pour moi essentielle. Je vais tout le temps au théâtre et quand je sors d'une soirée, j‘ai souvent l’impression de repartir avec quelque chose de plus, comme une vision du metteur en scène sur une oeuvre classique, et cela m’influence dans la manière dont je construis mes programmes. Je n’ai pas très envie de faire un album avec un ou deux compositeurs qui s’affrontent. J’aime mieux raconter moi-même et suggérer des histoires, et j’espère qu’à l’écoute de l’album on ressort avec une vision d’ensemble qui n’est pas seulement celle de l’oeuvre mais qui est un message ou un sentiment général. J’espère que l’on peut écouter les choses différemment car le concert ou le disque m’apparaissent comme des expériences pour dire les choses de manière plus narrative. 

Mais encore : cordes et pianos

par

Dans le flot incessant des parutions, voilà quelques galettes qui ne déméritent pas.

Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Fantaisie chorale, Op.80 ; Triple Concerto, Op.56. Bertrand Chamayou et David Kadouch, piano ; Alexandra Conunova, violon ; Natalie Clein, violoncelle ; Sandrine Piau, soprano ; Anaïk de Barbeyrac, ténor ; Florian Sempey, baryton. Accentus. Insula Orchestra, Laurence Equilbey. Warner. 0190295505738

Boesmans et Ravel avec l'OPRL sous la baguette de Gergely Madaras

par

Événement pour l’Orchestre philharmonique royal de Liège qui se produisait à Liège et Bruxelles sous la baguette de son directeur musical désigné : Gergely Madaras et dans un programme qui illustrait bien son ADN : une création mondiale et une grand pièce de Maurice Ravel, compositeur qu’il sert toujours si bien. Ce concert était également une belle rampe de lancement pour Gergely Madaras qui succédera, dès septembre 2019, à Christian Arming au poste de Directeur musical de la phalange liégeoise.