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Dossier Liszt (6) : La Faust-symphonie, un compositeur entre Faust et Méphisto

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Les forces du Bien et du Mal (en d'autres termes l'instinct de Vie et l'instinct de Mort) se sont livré un long et implacable combat dans la grande âme de Franz Liszt, dont la foi catholique si ardente ne pouvait sous-estimer la puissance ténébreuse de Satan dont la présence sulfureuse parcourt toute son oeuvre. De même qu'il existe une Dante-Sonate (Fantaisie quasi-Sonate d'après une lecture du Dante) et une Dante Symphonie, de même il est généralement admis que la grandiose Sonate en si mineur achevée en 1853 est une page d'inspiration "faustienne", qui précède d'ailleurs la Faust-Symphonie d'un an seulement. Elle présente avec elle maintes affinités, mais son thème principal se divise en deux moitiés représentant respectivement Faust et Mephisto. Son thème introductif en gamme descendante sans cesse changeante joue un rôle semblable au thème atonal "spéculatif" qui ouvre la Symphonie, son grand thème ascendant en blocs d'accords correspond au thème conclusif de Faust (thème 5) incarnant sa fierté et sa noblesse, enfin, l'épisode central en Fa dièse majeur de la Sonate, repris peu avant sa conclusion, est une île de paix autonome (et non développée) incarnant Gretchen et enchâssant en son coeur même, comme dans la Symphonie, le thème lyrique de Faust amoureux (mais dans la Sonate ce dernier est étrangement une métamorphose en valeurs augmentées du segment "Mephisto" du thème principal). 

Elliot Carter, œuvres testamentaires

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Elliot CARTER
(1908 - 2012)
Late works. Interventions, Dialogues, Dialogues II, Soundings, Two Controversies and a Conversation, Instances, Epigrams
Pierre-Laurent Aimard, piano ; Colin Currie, percussion ; Isabelle Faust, violon ; Jean-Guihen Queyras, violoncelle. Birmingham Contemporary Music Group, BBC Symphony Orchestra, Oliver Knussen
2017-DDD-74’02. Livret en anglais. Ondine. ODE-1296-2

Une violoniste impériale, un programme audacieux

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Isabelle Faust et Alexander Melnikov. Par son programme, ce concert fut une réussite. Il est en effet rare d'avoir la chance d'entendre les deux sonates de Fauré en public. Y adjoindre les Mythes de Szymanowski est courageux; intercaler la sonatine de Françaix devient téméraire. Le choix de clôturer la soirée par la très méconnue 2ème sonate de George Antheil, s'il séduit l'amateur, relève toutefois de l'inconscience, tout au moins si l'on escompte faire un carton au box-office.

Cinq instruments, cinq climats, un auteur

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Paul Hindemith (1895 - 1963)
Sonate pour althorn et piano (1943) - Sonate pour violoncelle et piano (1948) - Sonate pour trombone et piano (1941) - Sonate pour violon et piano (1935) - Sonate pour trompette et piano (1939)
Alexandre Melnikov (piano), Teunis van der Zwart (althorn), Alexander Rudin (violoncelle), Gérard Costes (trombone), Isabelle Faust (violon), Jeroen Berwaerts (trompette)
2015-DDD-71'09''-Texte de présentation en français, anglais et allemand-Harmonia Mundi HMC 905271

Un Beethoven sensible, frais et clair

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Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Trios à clavier
Trio pour piano, violon et violoncelle n° 6 en mi bémol majeur op.70 n°2 - n° 7 en si bémol majeur op. 97 "Archiduc"
Alexander Melnikov : pianoforte Graff 1828 (collection d'Alexander Melnikov), Isabelle Faust (violon), Jean-Guihen Queyras (violoncelle)
2014 - 67'34'' - Notice en français, anglais et allemand -  Harmonia Mundi HMC 902125

Et Satan conduit le bal...

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Bryn Terfel en Mephistohélès © ROH Bill Cooper

Faust de Gounod à Londres
Cela fait déjà dix ans que le Royal Opera présentait pour la première fois le Faust de Gounod mis en scène par David McVicar dans les décors de Charles Edwards et costumes de Brigitte Reiffenstuel. En 2004, c’était Antonio Pappano (devenu Sir Antonio Pappano !) qui dirigeait une distribution réunissant Angela Gheorghiu (Marguerite), Roberto Alagna (Faust), Bryn Terfel (Méphistophélès), Simon Keenlyside (Valentin) et Sophie Koch (Siébel). Pour la reprise de cette saison, Anna Netrebko était annoncée mais la diva russe a finalement décidé de ne pas ajouter le rôle de Marguerite (qu’elle devait aussi chanter à Vienne et Baden-Baden) à son répertoire puisque entretemps sa voix a considérablement évolué. Le spectacle, lui, reste une vraie fête vocale et la production de McVicar tient toujours le coup.

Bach à la rhétorique expressive. Trop?

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Johann Sebastian BACH (1685-1750)
Concerto pour deux violons en ré mineur BWV 1043-Concerto pour violon en Mi Majeur BWV 1042-Concerto pour violon BWV 1041-Concerto pour trois violons en Ré Majeur BWV 1064R

Freiburger Barockorchester, solistes et direction Petra Müllejans et Gottfried von der Goltz + Anna Katharina Schreiber 3e violon