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A Genève,  Gli Angeli de retour !  

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Après la longue période de confinement, l’Ensemble Gli Angeli et son chef, Stephan MacLeod, s’empressent de reprendre leur saison ; c’est pourquoi, lundi dernier, ils ont profité de la réouverture officielle des salles de spectacle à Genève pour donner un concert au Studio Ernest-Ansermet qui a accueilli un public nombreux mais qui, au vu de l’exiguïté des lieux, a obligé tout spectateur et une bonne partie des instrumentistes à porter un masque. 

A Genève, un remarquable ensemble, Gli Angeli

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Depuis quinze ans, l’ensemble Gli Angeli, fondé par Stephan MacLeod, son infatigable directeur artistique, est l’une des composantes majeures de la vie musicale genevoise. Formation à géométrie variable jouant sur des instruments (ou copies d’instrument) d’époque, elle fait montre d’éclectisme en ouvrant son champ d’action à divers répertoires sans se cantonner dans la musique baroque. Mais, dès le début, son aventure s’est concentrée sur une intégrale des cantates de Bach données en concert à Genève, aventure qui se poursuit encore aujourd’hui. Parallèlement, est mise sur pied une présentation complète des symphonies de Joseph Haydn.

Et le huitième concert de cette seconde série s’ouvre par la 59e Symphonie en la majeur, dite Feuersymphonie, dont le matériau provient vraisemblablement de la musique de scène pour Die Feuerbrunst de Gustav Friedrich Wilhelm Grossmann représentée à Esterhaza en 1774. Et c’est bien dans l’esprit théâtral que Stephan MacLeod développe le Presto initial en insufflant une énergie vivifiante à son magnifique ensemble incluant seize cordes, deux cors et deux hautbois. Le mordant du trait s’estompe avec le balancement de l’Andante qui fait sourdre la veine mélodique irradiant de fiers accents le Menuetto puis un Finale brillant où les cors péremptoires se laissent amadouer par les bois, imprégnant de sérénité le paysage sonore.