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Sir Simon Rattle et le LSO à la Philharmonie du Luxembourg

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Tout comme le Gewandhaus de Leipzig et Andris Nelsons la semaine passée, le London Symphony Orchestra et Sir Simon Rattle ont charmé le public de la Philharmonie du Luxembourg durant deux soirées consécutives. Pour l’occasion, les musiciens de l’orchestre londonien nous ont concocté deux programmes très différents, l’un consacré à la musique américaine et l’autre au Concerto pour violon en ré majeur de Johannes Brahms et à la Symphonie No.4 de Dmitri Chostakovitch. 

La première soirée fut remplie de découverte pour le public, une seule des cinq œuvres interprétées ayant déjà été données à la Philharmonie. En guise d’introduction, nous avons pu entendre l’ouverture de Let ‘Em Eat Cake de George Gershwin. Composée en 1933, l'œuvre fut une belle entrée en matière pour l’orchestre. D’une énergie débordante, les musiciens ont démontré des qualités très peu mises en valeur dans le répertoire plus classique. Cette énergie s’est retrouvée dans leur interprétation du Concerto in F for piano and orchestra, aussi de Gershwin. En soliste, nous avons eu la chance d’entendre le pianiste russo-américain Kirill Gerstein. Celui-ci a survolé l’ensemble de la pièce avec une aisance déconcertante. Seule ombre au tableau, la balance entre l’orchestre et le soliste ne fut pas optimale et nous avons bien trop souvent perdu la clarté du piano. 

Rachmaninov, noir c’est noir avec Kirill Petrenko

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Sergeï Rachmaninov (1873-1943) :  Symphonie nᵒ 2 en mi mineur, op. 27 ; l'Île des morts, Op.29 ;  Concerto pour piano n°2 en Ut Mineur, Op, 18 ; Danses symphoniques, Op.45. Kirill Gerstein, piano  Berliner Philharmoniker, direction : Kirill Petrenko.  2020-2022. Livret en anglais et allemand. 1 coffret de CD et Blu.Ray. BPHR 230461

Le Belgian National Orchestra au fil des temps

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Pour ce concert de dimanche après-midi, le Belgian National Orchestra, sous la direction de Roberto González-Monjas, l’un des chefs de son équipe artistique proposait un programme contrasté et inspirant qui a drainé un public novice et enthousiaste.

Le concert débutait par Ascension de la compositrice suédoise Andrea Tarrodi. Il s’agit d’un concerto pour orchestre créé en 2015. La partition remplit le cahier des charges de ce type d'œuvre en mettant en avant les pupitres : les atmosphères sont éthérées et la motorique se communique d’instruments en instruments, de glissandi en glissandi et de nuances en nuances. On relève particulièrement des climax houleux qui galvanisent les dynamiques. C’est assurément bien écrit et cela sonne agréablement : une partition parfaite pour une ouverture de concert.      

La présence du magistral Kirill Gerstein était l’un des arguments programmatiques de ce concert. Le virtuose proposait le plutôt rare Concerto pour piano n°3 de Béla Bartók, oeuvre fascinante par son étrangeté d’un ton presque mozartien d’une conversation en musique. Son second mouvement, très naturaliste avec son évocation de la nature dans une pureté digne d’un Bach, est l’un des plus grands moments de musique. Kirill Gerstein propose une lecture juste, aérée, limpide, translucide même parfois mais sans perdre de vue la pâte nécessaire pour faire ressortir la force impactante du dernier mouvement. Le toucher multiplie les couleurs et les angles avec un sens confondant des dynamiques. Le Belgian National Orchestra est au niveau de son pianiste avec une attention à la palette des tons, saluons la prestation des pupitres de vents (en particulier les hautbois et les clarinettes) sous la conduite attentive Roberto González-Monjas. Kirill Gerstein offre en bis l'Étude n°5 György Ligeti, comme irréelle d’un temps suspendu. 

Fêtes villageoises entre ripailles et comptines 

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Igor Stravinsky (1882-1971) : Les Noces (1917, rev 1923) ; Leoš Janáček (1854-1928) : Říkadla ; Béla Bartók (1881-1945) : Trois scènes de village. Kateřina Kněžíková, soprano ;  Jana Hrochová, mezzo-soprano ;  Boris Stepanov, ténor ;  Jiří Brückler, baryton ;  Zoltán Fejérvári, Katia Skanavi, Alexandra Stychkina, Kirill Gerstein, pianos ; Amandina Percussion Group, Dakoda trio, Zemlinsky Quartet Belfiato Quintet. Prague Philharmonic Choir, Lukáš Vasilek. 2021 et 2022. Livret en anglais et en tchèque. Texte chanté traduit en anglais. 53’28’’. SU 4333-2

Une semaine de streaming : Schmitt, Satie, Wagner, Brahms, Jongen, Mozart et Brahms à Francfort, Lille, Bruxelles, Bari et Cologne

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Pour commencer cette semaine, rendez-vous à Francfort avec l'orchestre radiosymphonique de la Hesse ( Hr-Sinfonieorchester) sous la direction d'Alain Altinoglu avec la Tragédie de Salomé  de Florent Schmitt dans sa superbe (mais si rare) version originale ! Un grand moment de musique.

Dans ce même programme, Alain Altinoglu dirige les Gymnopédies n°1 et n°3 d'Erik Satie dans l'orchestration de Claude Debussy.

Vassily Petrenko revisite Scriabine

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Alexander Scriabine (1872-1915) : Symphonie n°1, Op.26 ; Prométhée le Poème du feu (symphonie n°5, Op.60). Alisa Kolosova, mezzo-soprano ; Alexey Dolgov, ténor ; Kirill Gerstein, piano ; Oslo Philharmonic Choir ; Oslo Philharmonic Orchestra, Kirill Petrenko. 2018. Livret en anglais. 69:38. Lawo Classics. LWC1160.

Moussorgski et Schumann vus par Kirill Gerstein et Paul Lewis

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Modest Moussorgsky (1839-1881)
Tableaux d’une exposition
Robert Schumann (1810-1856)
Fantaisie op.17
Paul Lewis, piano
2015-DDD-64’43-Textes de présentation en français, allemand et anglais-Harmonia Mundi-HMC902096

Tableaux GersteinModest Moussorgsky (1839-1881)
Tableaux d’une exposition
Robert Schumann (1810-1856) 
Carnaval op.9
Kirill Gerstein (piano)
2015-SACD-63’08-Textes de présentation en anglais, allemand et français-Myrios Classics-MYR013