Paavo Berglund, le gaucher formidable
Paavo Berglund : The Warner Edition. Complete EMI Classics & Finlandia Recordings. 1970-1997. 42 CD Warner Classics. 5 054197 661501.
Paavo Berglund : The Warner Edition. Complete EMI Classics & Finlandia Recordings. 1970-1997. 42 CD Warner Classics. 5 054197 661501.
Serge Prokofiev (1891-1953). The Collector’s Edition. Oeuvres pour piano, musique de chambre, concertos, ballets, symphonies, musique de film, Suites pour orchestre, opéras, Pierre et le Loup. Notice en anglais, français et allemand. 1 coffret de 36 CD Warner. Référence : 0190296262715.
Jean Sibelius (1865-1957) : Symphonies n° 1 à 7, intégrale. Orchestre de Chambre d’Europe, direction Paavo Berglund. 1998. Notice en anglais et en japonais. 230.00. Un album de deux DVD ICA Classics ICAD 5162. Aussi disponible en Blu Ray.
Johannes Brahms (1833-1897) : symphonies, ouvertures, Variations sur un thème de Haydn, Danses hongroises, Liebeslieder Walzer, Six lieders, Rhapsodie pour alto. Anna Larsson ; Johan Reuter, baryton ; Swedish Radio Choir, Swedish Chamber Orchestra, direction : Thomas Dausgaard. 2012-2018. Livret en anglais, allemand et français. 4h51’46’’. BIS 2556.
Avec le départ de Ida Haendel, décédée à Miami le 30 juin dernier à l’âge de 91 ans, c’est une Grande Dame du violon, une très Grande, qui vient de tirer sa révérence.
Ce fut un bien long parcours pour cette personnalité attachante en qui la modestie le disputait à l’humour, la présence scénique à la pédagogie chaleureuse et facétieuse. Facétieuse ? En 2009, le label à vocation historique Tahra publiait un album de deux CD intitulé La fête à Stradivarius (TAH 670/71, vol. I). On y trouvait quatre archives destinées à mettre en valeur les instruments prestigieux de Christian Ferras, Zino Francescatti, Gioconda de Vito et Ida Haendel ; celle-ci eut d’abord à sa disposition un Stradivarius de 1726, puis un autre de 1699 qu’elle joua pendant près de quarante ans. Des extraits d’une interview d’avril 2009 accompagnaient la notice réservée à Ida Haendel qui déclarait notamment : J’ai une habitude, je ne joue pas ! Quand des jeunes me demandent des conseils, je leur dis de ne pas étudier ! Je m’explique : vous venez au monde avec un don. Si vous pensez qu’étudier conduit à la perfection, ce n’est pas vrai.
Le don, Ida Haendel l’avait reçu presqu’au berceau et elle l’a exploité dans les plus brefs délais. Mais ce qu’elle ne dit pas, par humilité ou parce que c’est l’évidence même, c’est ce qui apparaît en filigrane : en assurant qu’elle ne joue pas, elle oublie de préciser que tout a coulé de source et qu’elle n’a jamais arrêté de faire corps avec son instrument.