Un coffret divin

par
Bach Cantates

Jean-Sébastien BACH
(1685 - 1750)
L’intégrale des cantates de l’année liturgique
La Petite Bande, dir. : Sigiswald Kuijken
DDD–2017–19 Cds–Textes de présentation en anglais, français et allemand–Accent ACC 25319

Les cantates de Jean-Sébastien Bach, longtemps méconnues ou fort mal connues, représentent un trésor musical incomparable, un des plus extraordinaires et des plus fabuleux de l’histoire de la musique occidentale. Il y en a quelque deux cent trente, dont soixante-quatre pour l’année liturgique. Ces dernières sont aujourd’hui toutes réunies au sein d’un coffret de dix-neuf CDS dans l’interprétation de La Petite Bande, l’ensemble baroque belge créé en 1972 par Sigiswald Kuijken (il est né en 1944 à Dilbeek), d’après le nom d’une œuvre de Jean-Baptiste Lully. Elles ont été enregistrées au fil des années, les plus anciennes en 2004, les plus récentes en 2014, à plusieurs endroits différents, en général en Belgique, comme l’église des Minimes à Bruxelles, l’église Notre-Dame à Louvain ou le béguinage de Saint-Trond.
Ce qui les caractérise, c’est leur minimalisme. Il faut entendre par là que Sigiswald Kuijken a adopté pour ces cantates la thèse selon laquelle, à l’époque de Jean-Sébastien, le chœur était représenté par un seul chanteur pour chaque type de voix (soprano, alto, basse, ténor), en d’autres mots par un quatuor vocal accompagné d’un effectif réduit. Aux yeux de Sigiswal Kuijken, « cette musique n’est pas une musique chorale telle que nous l’entendons aujourd’hui », et c’est la raison pour laquelle leurs interprètes ne sont pas des choristes, mais des solistes à part entière. D’un disque à l’autre, on entend ainsi tour à tour les sopranos Gerlinde Sämann, Siri Thornhill, Elisabeth Hermans, Sophie Karthäuser et Yeree Suh, l’alto Petra Noskaiova, les basses Jan Van der Crabben et Dominik Wörner, ainsi que les ténors Christoph Genz, Jan Kobow et Marcus Ullmann, tous acquis à la thèse défendue par Sigiswald Kuijken. Laquelle est basée en grande partie sur les travaux de musicologues de renom, tels que l’Américain Joshua Rifkin et l’Anglais Andrew Parrott, auteur d’un livre important et très remarqué sur Jean-Sébastien Bach paru en 2000.
Le résultat a quelque chose de magique, et c’est un peu comme si tout le passé baroque traversait les âges sans altération aucune, sans la moindre falsification, aussi clair que l’eau de source, pur, intact, authentique et merveilleusement divin.
Jean-Baptiste Baronian

Son 10 - Livret 10 - Répertoire 10 - Interprétation 10

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