Anniversaire en solistes chez Capriccio

par

Instrumental Soloist. 40 years anniversary Capriccio. Ton Koopman et Christine Schornsheim  , clavecin ; Tabea Zimmermann, alto ; Eckart Haupt, flûte ; Burkhard Glaetzner, hautbois ; Reinhold Friedrich, trompette ; Hartmut Höll et Tzimon Barto, piano ; Linos Ensemble ; Petersen Quartett ; Vladimir Spivakov,  violon. Kammerorchester “Carl Philipp Emanuel Bach” ;  Hartmut Haenchen ; Berliner Barock-Compagney ; Neues Bachisches Collegium Leipzig, Max Pommer ; Wiener Akademie, Martin Haselböck ; Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, Christoph Eschenbach ; Gürzenich Orchester Köln, James Conlon. 1987-2014. Livret en allemand et anglais. 1 Coffret de 10 CD Capriccio. C 7399


Le label Capriccio poursuit les célébrations de son anniversaire avec 1 coffret panaché, contrasté et bigarré consacré aux instrumentistes qui se sont illustrés au fil de ses parutions. 

Ce coffret est un large patchwork car il nous propose tant du répertoire purement solistique que de la musique de chambre dans une dimension large (duo, quatuor et ensemble à cordes ou à vents) et des concertos de style et d’époque qui couvrent du baroque au répertoire moderne. Considéré dans sa diversité, ce coffret offre de belles réalisations : des Inventions et des Sinfonias vivifiantes de Bach par Ton Koopman, un album français boréal et mais stylistiquement impeccable du Quatuor Petersen dans Milhaud, Chausson, Lekeu et Ravel, un album Schumann à la profondeur musicale idéalement romantique de Tabea Zimmermann et Hartmut Höll, et un album fruité et savoureux  de sérénades pour cordes et vents de Dvořák par le Linos Ensemble. A peine moins bien, il faut placer deux disques : des concertos des fils de Bach par Christine Schornsheim et la Berliner Barock-Compagney qui séduisent par leur ton franc et allant et un disque des classiques de la trompette concertante Haydn-Hummel avec une rareté de Michele Puccini pour flûte, clarinette, trompette et cor, interprétéde par le styliste de l’instrument qu’est Reinhold Friedrich parfaitement secondé par l’excellente Wiener Akademie et Martin Haselböck. 

 D’autres albums sont intéressants mais peinent à s’imposer : comme ces concertos pour flûte de CPE Bach par Eckart Haupt et le Kammerorchester “Carl Philipp Emanuel Bach” sous la baguette Hartmut Haenchen ou ceux pour hautbois de Vivaldi par le Bachisches Collegium Leipzig et Max Pommer. Des lectures probes, millimétrées mais un peu trop raides, issues d’une certaine vision ex est-allemande de ce répertoire au tournant des années 1990. On passe également sur les concertos pour violon de Berg et Chostakovitch (n°1) par Vladimir Spivakov et James Conlon qui, malgré de beaux passages et une complicité certaine entre les artistes, reste dans la bonne moyenne de la discographie de ces concertos.   

Par contre, il est permis de détester le Concerto n°2 de Brahms par Tzimon Barto et Christoph Eschenbach.  Une lecture qui semble vouloir prendre le chemin de celle légendaire d’Arrau et Guilini (Warner), mais qui n’en garde que lenteur déconstruite et lourdeur pachydermique avec une sonorité clinquante hors style…

Note globale : 7 

 Pierre-Jean Tribot 

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