Beethoven Resound : Volume 7

par

Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour piano n°4 en sol majeur, Op. 58Symphonie n°4 en si bémol majeur, Op. 60. Gottlieb Wallisch, pianoforte – Orchester Wiener Akademie, Martin Haselböck, direction. 2018-DDD-67’55-Textes de présentation en anglais, allemand et français-Alpha-Classics-Alpha 478

En compagnie du pianiste Gottlieb Wallisch, Martin Haselböck et l’Orchester Wiener Akademie, que les lecteurs de Crescendo connaissent bien maintenant, poursuivent avec le volume 7 de « Beethoven Resound » ce travail d’authenticité tant salué et apprécié par la critique sur l’œuvre de Beethoven. C’est en mars 1807 que sont exécutés pour la première fois ses quatrièmes concerto et symphonie lors de deux concerts organisés par le Prince Joseph Franz Maximilian von Lobkowitz, mécène et homme de culture de premier plan à Vienne qui n’hésita pas à ouvrir les portes de ses palais pour permettre aux compositeurs d’y exporter et expérimenter leurs œuvres. Pour ces concerts où l’on put également entendre les trois premières symphonies, l’Ouverture de Coriolan et des airs de Fidelio, Beethoven tint la partie de piano et dirigea la première exécution de la symphonie. L’intérêt de ce projet réside dans le fait qu’il permet aujourd’hui d’imaginer et de se faire une idée concrète de ce que devait être, par l’acoustique et les dimensions de la salle obligeant certainement des choix dans l’effectif orchestral, l’idéal sonore que Beethoven inspirait pour ses œuvres.

Bois et cuivres par deux, quatre premiers violons, quatre seconds, altos, violoncelles et contrebasses par deux et un timbalier composent l’Orchester Wiener Akademie (instruments d’époque). Comme toujours, c’est le caractère intimiste, presque de musique de chambre, qui impose ici ses lettres de noblesses. Le son est généreux, dénué de toute sécheresse -aidé sans doute par une acoustique exceptionnelle et une prise de son remarquable- la direction musicale toujours aussi bienveillante et limpide. Gottlieb Wallisch joue un pianoforte de Franz Bayer (Vienne, 1825), pratique qu’il affectionne depuis plusieurs années. Le toucher est clair, dense dans le matériau harmonique, expressif dans les lignes plus dramatiques et volontiers plus articulé dans les fresques envolées.

Un volume qui vient compléter une collection de haut vol.

Ayrton Desimpelaere

Son : 10 – Livret : 10 - Répertoire : 10 – Interprétation : 10

 

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