Deux tempéraments aussi opposés que faire se peut
Réunissant le benjamin et la doyenne des finalistes, la troisième soirée des finales du Concours Reine Elisabeth oppose deux tempéraments aussi opposés que faire se peut.
Les concerts un peu partout en Europe. De grands solistes et d’autres moins connus, des découvertes.
Réunissant le benjamin et la doyenne des finalistes, la troisième soirée des finales du Concours Reine Elisabeth oppose deux tempéraments aussi opposés que faire se peut.
La première session violoncelle du Concours Reine Elisabeth ne cesse de nous révéler des surprises de taille : haute qualité des concurrents, succès public inattendu, haute qualité des "imposés" tant celui de Annelies Van Parys (Chacun sa chaconne) en deuxième épreuve que Sublimation, oeuvre concertante de cette semaine des finales.
Dans la série de ses récitals de chant, le Grand-Théâtre de Genève invite le ténor américain John Osborn, applaudi ici au cours des saisons 2007-2008 et 2015-2016 dans les rôles du poète Iopas des ‘Troyens’ et d’Arnold de ‘Guillaume Tell’, sa carte de visite d’aujourd’hui.
Salle Henry Le Boeuf pleine à craquer, jury de sommités internationales, belles toilettes (mais aussi d’autres plus décontractées, chaleur oblige), public attentif et enthousiaste, présence du couple royal: les finales du Concours Reine Elisabeth sont décidément uniques en leur genre.
Pour ce premier soir des finales de la première édition du Concours Reine Elisabeth consacrée au violoncelle (et il faut dire que le choix de cet instrument paraît à ce point aller de soi qu’on en vient à se demander comment il se fait qu’on n’y ait pas pensé plus tôt), les organisateurs avaient eu l’excellente idée de convier au préalable les représentants de la presse à une présentation de l’oeuvre inédite, dont l’apprentissage imposé en huit jours de temps aux finalistes à toujours constitué l’une des originalités -et des difficultés- du Concours.
Salle comble pour écouter deux très belles versions du 2ème concerto de Haydn par Astrig Siranossian et Yuya Okamoto ainsi que les récitals de Sihao He et Valentino Worlitzsch. Qui n’a pas apprécié la maîtrise et la générosité de Yuya Okamoto ?
Dans le cadre de sa série ‘Symphonie’, l’Orchestre de la Suisse Romande présente la première suisse d’Emergences-Résurgences de Michael Jarrell, concerto pour alto et orchestre écrit sur mesure et dédié à Tabea Zimmermann qui en assura la création en octobre 2016 au Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg avec l’Orchestre des Pays de la Loire dirigé par Pascal Rophé.
Après les deux concertos de Haydn interprétés par les violoncellistes Anastasia Kobekina et Yan Levionnois, deux récitals audacieux. Notons le spectaculaire Bruno Philippe qui clôtura cette soirée avec brio.
Karita Mattila est une chanteuse que l’on a rarement eu l’occasion d’applaudir au Grand-Théâtre de Genève, si ce n’est pour son incarnation d’Amelia Grimaldi dans un Simone Boccanegra affiché en septembre 1990 et un récital durant la saison 1986-87.
Après plus de seize ans d’absence, c’est donc par la formule d’une soirée consacrée au lied qu’elle nous revient.
Dans le cadre de la série des concerts symphoniques, le Service Culturel Migros a reçu, le jeudi 4 mai, l’Orchestra dell’Accademia di Santa Cecilia di Roma sous la baguette de son directeur musical, sir Antonio Pappano, titulaire depuis 2005.