Scènes et Studios

Que se passe-t-il sur les scènes d’Europe ? A l’opéra, au concert, les conférences, les initiatives nouvelles.

A Lausanne, une Gabrielle d’exception dans une Vie parisienne émoustillante

par
Vie parisienne

© M. Vanappelghem

Un gigantesque hall de gare surmonté de l’horloge monumentale de celle d’Orsay, un tapis roulant qui fait déferler une population frénétique selon la signalétique actuelle de la SNCF, de vastes arcades qui se pareront ensuite de rideaux de velours pour évoquer l’intérieur de Gardefeu et l’hôtel de Quimper-Karadec, tel est le magnifique décor imaginé par Bruno de Lavenère pour la production époustouflante de Waut Koeken de cette Vie parisienne (déjà présentée à l’Opéra du Rhin) ;

Au Béjart Ballet Lausanne, une création et un hommage

par

Béjart fête Maurice

Le Béjart Ballet Lausanne commémore un double anniversaire : les trente ans de l’établissement de la compagnie à Lausanne (d’où le nom qu’elle porte aujourd’hui) et le dixième anniversaire de la disparition de Maurice Béjart. A cet effet, Gil Roman, l’actuel directeur de la troupe, présente sa nouvelle création, t’M et variations, et Béjart fête Maurice, reprenant dix extraits de ses chorégraphies.

L'Opinion publique applaudit !

par

Jodie Devos et Papuna Tchuradze © Lorraine Wauters - Opéra Royal de Wallonie

Orphée aux enfers
A l'ORW, le spectacle de fin d'année est toujours choisi avec soin. Ces derniers temps, Offenbach a la cote. Après La Grande-Duchesse de Gerolstein puis La Belle Hélène, voici Orphée aux enfers, toujours sous la direction musicale racée de Cyril Englebert, que nous avions aussi admiré dans la rare Manon Lescaut d'Auber.

A Genève, une Bohème des pauvres…

par

Un halo de lumière, la neige tombant sur le malheureux Rodolfo qui esquisse un geste d’espoir, c’est la belle image qui sert de frontispice. Des parois de tissu grisâtre conçues par Raimund Orfeo Voigt encadrent le lieu d’action où viendront s’ajouter un poêle, une table, un chevalet et un matelas paillasse ; le plateau tournant amènera ensuite la proue d’un immeuble à étages, illuminé d’ampoules en guirlande, dans lequel s’encastre le Café Momus. Puis les écrans ternes constitueront la Barrière d’Enfer qui, sur la droite, révélera l’intérieur de la gargote.

 Le retour de Marek Janowski à Genève 

par

Au cours de chaque saison, le Service Culturel Migros Classics organise une série de huit concerts symphoniques qui font appel à des orchestres prestigieux ; il s’ingénie aussi à mettre en valeur les compositeurs et artistes suisses, tout en passant commande de nouvelles oeuvres. Et le prix modéré des places et abonnements fait que, par exemple à Genève, la salle du Victoria Hall est pratiquement remplie à 95 %.

A Genève, le triomphe d’Alisa Weilerstein et le succès d’une création

par

Dans le cadre de ses séries de concert, l’Orchestre de la Suisse Romande invite régulièrement l’Orchestre de Chambre de Lausanne. Le 16 décembre, au Victoria Hall, cette formation de qualité très homogène a donné un programme émoustillant sous la direction de Rafael Payare, un chef vénézuélien de trente-six ans que l’on a applaudi l’an dernier à Genève.

L'heure des opéras de Rimsky serait-elle venue ?

par

Le Coq d'Or. P. Hunka (Tzar Dodon), A. Dolgov (Tzarevich Guidon), K. Shushakov (Tzarevich Afron) © Baus:Munt-Monnaie

Le Coq d'or à La Monnaie
En 1981, la Belgique avait découvert le dernier opéra de Rimsky-Korsakov, à Liège, en version française, avec un éblouissant Jules Bastin en tsar Dodon. Revoici ce chef-d'oeuvre, en russe cette fois. Si la mise en scène de l'époque (Laco Adamik) soulignait l'imparable côté comique du livret, Laurent Pelly prend la chose beaucoup plus au sérieux.

A la Scala, la découverte de la version originale de Madame Butterfly

par

Pour son ouverture de saison, la Scala de Milan décide de présenter la toute première mouture d’une Butterfly en deux actes qui connut un fiasco total lors de sa création sur cette même scène le 17 février 1904 sous la direction de Cleofonte Campanini avec Rosina Storchio dans le rôle-titre. La seconde version (en trois actes) donnée à Brescia trois mois plus tard, le 28 mai 1904, obtint un triomphe ; et dès ce moment-là, Giacomo Puccini reprit son ouvrage

Magdalena Kozena en concert d'Astrée

par

Comment refuser un moment de grâce annoncé ? Une des plus belles voix de notre époque accompagnée par un ensemble de toute première grandeur ! Et, en effet, la soirée fut grandiose. Mezzo d'une délicatesse soignée Magdalena Kozena peut tout chanter, de Monteverdi à la musique contemporaine, en passant par Gluck, Mahler ou Debussy.