Concours Reine Elisabeth violoncelle : c'est parti !

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A l'occasion de son 80e anniversaire, le Concours Reine Elisabeth (anciennement concours Ysaÿe) se lance dans une nouvelle aventure : après une histoire tournée vers le violon et le piano, et puis le chant (1988), il invite le violoncelle. Une suite logique dirons-nous, même si elle arrive un peu tard, quand on sait les liens qui unissaient la Reine Elisabeth, fondatrice du concours avec Eugène Ysaÿe, à André Navarra et Pablo Casals qui ont largement contribué à la diffusion et la création de répertoires pour l'instrument. Un heureux calendrier à l'heure où deux grands concours de violoncelle, le Rostropovitch et le Casals, on cessé d'exister depuis quelques années ; un heureux hasard si l'on sait que l'instrument de Marie Hallynck, un peu la marraine de cette première session, fête cette années ses 300 ans. Il s'agit d'un violoncelle du célèbre luthier Matteo Goffriller.

Le violoncelle : instrument confidentiel ?
S'il est vrai qu'il eut du mal à s'imposer face à la viole de gambe jusqu'à la fin du 18e siècle, Jean-Sébastien Bach lui a cependant dédié six Suites pour violoncelle seul, Vivaldi et Boccherini une série de sonates et concertos. Les 19e, 20e et 21e siècles l'adopteront définitivement. Mais nous reviendrons sur l'aventure de l'instrument.

Revenons au Concours Reine Elisabeth 2017
Visiblement, il répondait à une attente puisque 202 candidats ont présenté leur candidature. A titre de comparaison, 170 candidats s'étaient présentés pour la session de violon en 2015 (38 femmes, 31 hommes), 88 en 2012 (45 femmes, 43 hommes), 318 candidats pour la session de piano en 2016 (25 femmes, 57 hommes), 75 en 2013 (28 femmes, 47 hommes).
De ces 202 candidats, 70 ont été sélectionnés sur base de vidéos et deux candidats sud-coréens se sont désistés. Au cours de cette première semaine, nous pourrons donc entendre 68 violoncellistes de 22 nationalités différentes, 21 femmes et 49 hommes. Les pays les plus représentés : la France (8 + 1 double nationalité), l'Allemagne (7 + 3 doubles nationalités),la Corée (7), le Japon (5 + 2 doubles nationalités). On constate une plus forte présence des candidats Européens par rapport aux autres sessions.
La moyenne d'âge des candidats rejoint celle des autres sessions : 24 ans ; les candidats les plus âgés sont nés en 1987 (la limite d'âge) et le plus jeune en 1998.

La première épreuve
Les candidats retenus suite à la présélection joueront chacun le premier mouvement de la Sonate pour violoncelle seul d'Eugène Ysaÿe, la seule qu'il ait composée pour cet instrument, une sonate de Boccherini accompagnée par un second violoncelle -périlleux exercice!-, une oeuvre avec accompagnement de piano à choisir parmi le premier mouvement de la Sonate "Arpeggione" de Schubert, deux pièces issues des Fünf Stücke im Volkston op 102 de Schumann, le Rondo op. 94 d'Antonin Dvorak et les Variations concertantes op. 17 de Mendelssohn.

Le jury de cette première épreuve
... et qui le restera jusqu'à la fin : Henri Demarquette, Roel Dieltiens, David Geringas, Natalia Gutman, Marie Hallynck, Frans Helmerson, Anssi Karttunen, Antonio Meneses, Pieter Wispelwey.
Gary Hoffman s'y ajoutera pour la deuxième épreuve ;  Gautier Capuçon, Marta Casals Istomin, Mischa Maisky, Truls Mork et Jian Wang pour les épreuves finales.

Cette première épreuve pourra être suivie sur auvio.be (podcast son).
Pour la première fois cette année, retrouvez sur le site du concours (cmireb.be) la fiche complète des différents candidats; vous y trouverez, outre les données biographiques, le nom des professeurs avec lesquels ils ont travaillé, les concours auxquels ils ont déjà participé, leur expérience de scène,...
Bernadette Beyne

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