Emmanuel Pahud à la parisienne 

par

Mozart & Flute in Paris. Philippe Hersant (né en 1948) : Dreamtime ; Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Romance, Op.37 ; Odelette, Op.162 ; Tarantelle, Op.6  : Cécile Chaminade (1857-1944) : Concertino, Op.107 ; Francis Poulenc (1899-1963) : Sonate pour flûte  FP 164 (arrangement de L.Berkeley) : Gabriel Fauré (1845-1924) : Fantaisie, Op.79 (arrangement de L.Aubert) ; Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Sinfonia Concertante K 297b ; Concerto pour flûte et harpe K.299/297c. Emmanuel Pahud, flûte : Anneleen Lenaerts, harpe : François Leleux, hautbois ; Paul Meyer, clarinette, Gilbert Audin, basson ;  Radovan Vlatkovic, cor. Orchestre de chambre de Paris, François Leleux. 2020 et 2021. Livret en allemand, anglais et français. 123’33. Warner 190296 73 932.

Emmanuel Pahud nous emmène à travers un double album sous le signe de Paris, tel un parcours personnel à travers les temps au fil d’œuvres concertantes pour flûte et orchestre ou bien concertantes avec d’autres solistes. 

Si on prend ce voyage dans l’ordre chronologique, il faut nous arrêter sur l’album Mozart qui propose évidemment deux oeuvres composées à Paris : la Symphonie concertante pour flûte, hautbois, clarinette, basson et cor et le célèbre Concerto pour flûte et harpe. Pour la Symphonie concertante, le flûtiste est rejoint par ses comparses habituels François Leleux au hautbois, Paul Meyer à la clarinette, Gilbert Audin au basson et Radovan Vlatkovic au cor. Notons que François Leleux dirige du hautbois l’Orchestre de Chambre de Paris. C’est une belle interprétation fine et musicale, même si l'orchestre est propre à défaut de sonner avec une personnalité. Pour le Concerto pour flûte et harpe, le musicien est rejoint par notre compatriote la harpiste Anneleen Lenaerts. On tient là encore une belle version, finement interprétée dans une justesse et de style et de musicalité des plus parfaites. 

Le second album est entièrement dévolu à des oeuvres françaises. On retrouve des pièces de caractères comme les charmantes miniatures de Saint-Saëns ou la superbe Fantaisie de Gabriel Fauré. On découvre avec joie le séduisant Concertino de Cécile Chaminade et la belle orchestration de la Sonate pour flûte de Poulenc. Mais la pièce de résistance réside dans  Dreamtime de Philippe Hersant dont Pahud fut le créateur et de dédicataire. Cette partition est un superbe voyage sonore, ondoyant, chatoyant et même mélodieux. François Leleux dirige avec probité un orchestre attentif mais tout de même assez impersonnel dans sa plastique sonore. 

Ce double album est malgré tout un excellent moment de musique avec des oeuvres qui, pour la partie purement flutiste, sortent des sentiers battus. 

Son : 9 – Livret : 9 – Répertoire : 8 – Interprétation : 9

Pierre-Jean Tribot

Emmanuel Pahud, flûtiste dans son époque 

 

  

 

Vos commentaires

Vous devriez utiliser le HTML:
<a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.