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Deux grands solistes à Bozar : Emmanuel Pahud et Anneleen Lenaerts

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En ce beau dimanche de mai, la salle Henry le Bœuf a été illuminée par deux solistes internationaux : Emmanuel Pahud et Anneleen Lenaerts. Accompagnés par le Belgian National Orchestra et dirigés par Anja Bihlmaier, ils nous ont offert un concert d’une très grande qualité !

Celui-ci débuta avec l’œuvre Subito con forza, composée en 2020 par Unsuk Chin, compositrice coréenne. Cette pièce fût créée à l’occasion du 250e anniversaire de la naissance de Ludwig van Beethoven et parsemée de quelques références à certaines œuvres du maître allemand telles que sa  symphonie n°5 ou l’ouverture Corolian. Les musiciens du BNO ont livré une prestation très énergique et emplie de nombreux contrastes. Il faut saluer le travail des percussionnistes dont la partition très chargée leur a demandé beaucoup de rapides changements d’instruments. Malheureusement, cela a aussi causé quelques minimes soucis de mise en place, malgré les gestes très précis de la cheffe allemande. Ce fut malgré tout une très belle ouverture pour ce concert et la compositrice, présente pour l’occasion, semblait conquise.

Ensuite, nous avons eu le plaisir d’entendre le Concerto pour flûte, harpe et orchestre en do majeur KV299 de Wolfgang Amadeus Mozart. À l’exception d’un très léger problème de balance au début du premier mouvement où l’orchestre couvrit un peu trop le son de la harpe, aucune autre réserve. Anja Bihlmaier, précise et très démonstrative, a mené l’orchestre d’une main ferme. Chaque attaque, chaque entrée, chaque nuance était clairement lisible dans son langage corporel et les musiciens, très attentifs, n’avaient plus qu’à suivre. Emmanuel Pahud et Anneleen Lenaerts, quant à eux, ont aisément survolé l’œuvre. Avec beaucoup de musicalité et de précision, ils nous ont offert de très beaux moments. Leurs nombreux duos exposés, sans le soutien de l’orchestre, furent interprétés avec une complicité et une écoute de l’autre très impressionnantes. Le troisième mouvement, surtout, fut le théâtre de passages exceptionnels.

Emmanuel Pahud à la parisienne 

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Mozart & Flute in Paris. Philippe Hersant (né en 1948) : Dreamtime ; Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Romance, Op.37 ; Odelette, Op.162 ; Tarantelle, Op.6  : Cécile Chaminade (1857-1944) : Concertino, Op.107 ; Francis Poulenc (1899-1963) : Sonate pour flûte  FP 164 (arrangement de L.Berkeley) : Gabriel Fauré (1845-1924) : Fantaisie, Op.79 (arrangement de L.Aubert) ; Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Sinfonia Concertante K 297b ; Concerto pour flûte et harpe K.299/297c. Emmanuel Pahud, flûte : Anneleen Lenaerts, harpe : François Leleux, hautbois ; Paul Meyer, clarinette, Gilbert Audin, basson ;  Radovan Vlatkovic, cor. Orchestre de chambre de Paris, François Leleux. 2020 et 2021. Livret en allemand, anglais et français. 123’33. Warner 190296 73 932.

Emmanuel Pahud varie les partenaires de talent dans Beethoven

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Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Sonate pour violon et piano N° 8 (arr. Emmanuel Pahud pour flûte et piano) ; Sérénade pour flûte, violon et alto, Op. 25 ; Allegro et Menuet pour deux flûtes, WoO 26 ; Trio Concertant pour piano, flûte et basson. Emmanuel Pahud, flûte – Daniel Barenboïm, piano – Daishin Kashimoto, violon – Amihai Grosz, alto – Silvia Careddu, flûte – Sophie Dervaux, basson. 2020. 77’34. Livret en anglais, en français et en allemand. 1 CD Warner 0190295139742.

Sept virtuoses de la Philharmonie de Berlin remettent à l’heure l’art chambriste de Ravel

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Maurice Ravel (1875-1937) : Introduction & Allegro ; Quatuor à cordes en fa majeur ; Sonatine en Trio (transcr.) ; Sonate pour violon et violoncelle ; Le Jardin féérique (transcr. tirée de Ma Mère l’Oye). Emmanuel Pahud, flûte ;  Wenzel Fuchs, clarinette ; Marie-Pierre Langlamet, harpe ; Christophe Horak, violon ; Simon Roturier, violon ; Ignacy Miecznikowski, alto ; Bruno Delepelaire, violoncelle. Février & avril 2019. Livret en français, anglais. 75’00. IndéSens INDE139

Emmanuel Pahud, flûtiste dans son époque 

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On ne présente plus le flûtiste Emmanuel Pahud, star mondiale de son instrument. Que ce soit en soliste ou depuis les pupitres de l’Orchestre Philharmonique de Berlin dont il est l’un des piliers, ce musicien aime sortir des sentiers battus. Alors qu’il est le héraut d’un album consacré à des musiques de film d’Alexandre Desplat (Warner) sous la direction du maître lui-même, il répond aux questions de Crescendo Magazine. 

Vous êtes au coeur d’un nouvel album de musiques de film d’Alexandre Desplat. Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre part à cette aventure ?

C‘est un souhait fort et secret que j‘avais depuis longtemps, car le cinéma est pour moi indissociable de la musique. La rencontre à Los Angeles  avec Alexandre Desplat lors d‘une tournée des Berliner Philharmoniker fut décisive, lorsqu‘il me révéla qu‘il avait lui-même joué de la flûte et qu‘il rêvait d‘écrire des pièces pour cet instrument. Ce sont donc deux doux rêveurs qui se sont rencontrés, si l’on veut, et ainsi est née cette aventure qui allait se concrétiser deux ans plus tard à Paris avec l‘Orchestre National.

 Que représente la musique de film pour vous

Elle polarise le spectateur en lui faisant regarder les images autrement. Elle lui permet de repartir avec des images en fredonnant ses thèmes favoris. Elle est l’expression de ce que l‘image ne peut pas toujours représenter.

 Est-ce que vous êtes un cinéphile passionné ? 

Amateur, oui, mais pas passionné : ma passion, ma vie, c‘est la musique ! Quand j‘étais étudiant à Paris, j‘ai vu et apprécié beaucoup de films dans les salles indépendantes et spécialisées : quel élargissement de mon horizon culturel !

Est-ce qu’il y a quelque chose de plus plaisant à jouer des tubes cinéphiliques comme le thème de Grand Hotel Budapest qu’une Sequenza de Berio ?

Non. Dans mon rôle d’interprète, de medium, la croyance est essentielle : la meilleure musique du monde est celle que l‘on est en train de jouer. Je ne suis pas là pour me faire plaisir, c’est le public qui doit prendre plaisir. Pour celà, je dois croire de tout mon être dans la musique que je joue, quelle qu‘elle soit.

Emmanuel Pahud ou l'élégance de la flûte

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« DREAMTIME ». Krzystof PENDERECKI (1933-2020) Concerto pour flûte. Carl REINECKE (1824 - 1910) Concerto pour flûte op. 283. Ballade op. 288. Wolfang Amadeus MOZART ( 1756 - 1791) Andante en Ut. Ferruccio BUSONI (1866 -1924) Divertimento. Toru TAKEMITSU  (1930 – 1996) « I hear the water dreaming . Emmanuel Pahud, flûte. Orchestre de la Radio de Munich, Ivan Repušić. 2019.  Livret en français, anglais et allemand. 78'36".  Warner Classics 0190295392444

À Genève, une création à l’OSR  

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Pour l’un des derniers concerts de la saison 2018-19, Jonathan Nott et l’Orchestre de la Suisse Romande présentent une de leurs commandes dont ils ont assumé la création le mercredi 8 mai, le Concerto pour flûte et orchestre ‘Memento Vivere’ qu’Eric Montalbetti a écrit à l’intention d’Emmanuel Pahud. Selon les dires du compositeur, le sous-titre « Souviens-toi que tu es vivant » signifie que la flûte est avant tout l’instrument du souffle et que l’arrêter serait comme le faire mourir. Dans une esthétique qui rappelle le dernier Messiaen, l’œuvre est d’un seul tenant, même si elle comporte quatre parties qui s’enchaînent les unes aux autres. Ainsi, le Prélude aux Dieux antiques est développé comme une houle incantatoire suscitant les volutes de la flûte, comme un Premier souffle s’appuyant sur un tissu de cordes, xylophone et harpe que lacéreront de fulgurantes stridences. Le soliste recourt alors à la flûte basse pour évoquer un Memento mori dans le registre grave. Mais un dialogue entre le violon solo et l’alto donne libre cours à une Renaissance en trois parties, accumulant les blocs sonores sur lesquels se juchera la flûte délivrant un message d’espoir. Et les spectateurs ovationnent le soliste et le compositeur, visiblement ému et humblement reconnaissant de la qualité d’une exécution dont, en l’espace de deux jours, pourront témoigner les publics de la Seine Musicale à Paris et du Lac Sala Teatro à Lugano.

Emmanuel Pahud, seul face au miroir instrumental

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Georg Philip TELEMANN (1681 – 1767) : 12 Fantaisies; Toru TAKEMITSU (1930 – 1996) : Air, Voice; Edgar VARESE (1883 – 1965) : Density 21,5; Luciano BERIO (1925 – 2003) : Sequenza I; Arvo PÄRT (1935) : Estländler; Carl NIELSEN (1865 – 1931) : The Children Are Playing; Sigfrid HARG-ELERT (1877 – 1933) : Sonata Appassionata; Arthur HONEGGER (1892 – 1955) : Danse de la Chèvre; Pierre-Octave FERROUD (1900 – 1936) : 3 pièces; Robert HEMPS (1928 – 2001) : Second Thoughts; Matthias PINTSCHER (1971) : Beyond; Jorg WINDMANN (1973) : Petite Suite; Marin MARAIS (1656 – 1728) : Les Folies d’Espagne.  Emmanuel Pahud, flûte. 2018-DDD-146’50-Livret français, anglais, allemand-2 CD Warner Classics 0910295701758

Flûte solo

par

Georg Philip TELEMANN (1681 – 1767) : 12 Fantaisies; Toru TAKEMITSU (1930 – 1996) : Air, Voice; Edgar VARESE (1883 – 1965) : Density 21,5; Luciano BERIO (1925 – 2003) : Sequenza I; Arvo PÄRT (1935) : Estländler; Carl NIELSEN (1865 – 1931) : The Children Are Playing; Sigfrid HARG-ELERT (1877 – 1933) : Sonata Appassionata; Arthur HONEGGER (1892 – 1955) : Danse de la Chèvre; Pierre-Octave FERROUD (1900 – 1936) : 3 pièces; Robert HEMPS (1928 – 2001) : Second Thoughts; Matthias PINTSCHER (1971) : Beyond; Jorg WINDMANN (1973) : Petite Suite; Marin MARAIS (1656 – 1728) : Les Folies d’Espagne
Emmanuel Pahud, flûte
2018 DDD Total Time 146’50 Livret français, anglais, allemand double CD Warner Classics 0910295701758

Coup d'envoi de l'Année Debussy

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Claude DEBUSSY
(1862 – 1918)

Trio pour piano, violon et violoncelle; Syrinx pour flûte solo; Sonate pour violon et piano; Sonate pour flûte, alto et harpe; Sonate pour violoncelle et piano
Emmanuel Pahud, flûte; Gérard Caussé, alto; Edgar Moreau, violoncelle; Marie-Pierre Langlemet, harpe; Bertrand Chamayou, piano; Renaud Capuçon, violon
2017-DDD-Livret français, anglais, allemand-Erato 0190295773960