John Williams à Vienne, rendez-vous manqué ! 

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John Williams (né en 1932) : extraits des bandes originales de “Hook”, “Close Encounters of the Third Kind”, “Harry Potter and the Philosopher’s Stone”, “Sabrina”, “Far and Away”, The Witches of Eastwick”, “E.T. the Extra-Terrestrial”, “Jurassic Park”, “War Horse”, “Jaws”, “Indiana Jones and the Raiders of the Lost Ark”, “Star Wars: The Last Jedi”, “Star Wars: Return of the Jedi”, “Star Wars: A New Hope”, “Cinderella Liberty”, “The Adventures of Tintin: The Secret of the Unicorn”, “Schindler’s List”, “Indiana Jones and the Raiders of the Lost Ark”, “Star Wars: The Empire Strikes Back”. Anne-Sophie Mutter, violon. Wiener Philharmoniker, John Williams. 74’’. 2019. Deutsche Grammophon 4839045. 

Cela avait été l’un des évènements musicaux de fin de l’année 2019 : la montée au pupitre des Wiener Philharmoniker de John Williams pour un concert à guichets fermés au Musikverein de Vienne. Pour un compositeur-chef d’orchestre, se produire avec cet orchestre légendaire c’est apposer son nom dans une liste où figurent ceux de Franz Liszt, Johannes Brahms, Gustav Mahler, Richard Strauss, Leonard Bernstein…Autant dire le gratin du gratin.

 Mais malheureusement, l’évènement médiatique et symbolique ne débouche pas sur la rencontre artistique attendue. La première cause de cet échec musical réside dans la culture sonore des Viennois qui est complètement étrangère à ce style musical virtuose et narratif dans son écriture, contrasté dans son orchestration qui a besoin de transparence et de clarté. La masse orchestrale est hyper imposante, puissante mais surtout grassouillette au possible. Indiana Jones, les Jedis et E.T sont ainsi perdu du côté du Chevalier à la rose. Les cuivres autrichiens n’ont pas l’impact de ceux de leurs collègues américains ou du London Symphony Orchestra. Certes, on écoute cet album sans déplaisir car l’effet John Williams perdure toujours, mais une comparaison avec le récent disque du Los Angeles Philharmonic (chez DGG aussi) est bien sévère pour légendaire orchestre autrichien. D’autant plus que John Williams, qui avait été fortement diminué par des ennuis de santé, dirige de manière assez rigide et automatique, ce qui accentue les lourdeurs comme dans la Marche Impériale. 

Un non-événement hélas….

Son : 9  Livret : 6  Répertoire : 8  Interprétation : 6

Pierre-Jean Tribot 

 

    

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