Le concerto pour violon de Beethoven magnifié par Alena Baeva et Roberto Forés Veses

par

Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour violon et orchestre ré majeur op.61. Orchestre National d’Auvergne.  Alena Baeva, violon. Orchestre national d'Auvergne, direction : Roberto Forés Veses. 2021. Livret en français et anglais. 41'43. Orchestre national d'Auvergne Live. 

C’est presque un vent d’été, de liberté qui souffle sur l’Auvergne à l’occasion de la parution très attendue de ce Concerto pour violon et orchestre ré majeur de Beethoven.

Dès le départ nous sommes marqués par la simplicité qui se dégage de cet enregistrement, nul effet de mèche ou d’archet tout est d’une extrême dignité. Il existe une réelle adéquation entre la soliste Alena Baeva et les troupes de Roberto Forés Veses. C’est techniquement inattaquable et emprunt d’une belle solennité. Que demander de plus ?

Dans cet esprit l’allegro ma non troppo est emprunt d’un dépouillement infiniment intériorisé et vraiment prenant. Il y a du Mozart dans tout cela ! Du bonheur et une transparence qui s’écoulent paisiblement.

Le larghetto est lui chaleureux et majestueux pour notre plus grand plaisir. Un peu de sérénité dans notre monde en perte de repères cela fait un bien fou. Savourez ces instants si rares !

C’est un élan qui s’empare enfin du Rondo allegro et il ne faiblit pas ! Le coup d’archet d’Alena Baeva est d’une force et d’une précision remarquables. Son jeu dense et olympien participe à l’unité de la présentation proposée par l’Orchestre National d’Auvergne qui ne nous déçoit pas bien au contraire !

Pour conclure nous ne nous livrerons pas au jeu des comparaisons avec les glorieux anciens que sont Zino Francescatti,  David Oistrakh ou autre plus récemment Isabelle Faust ou Christian Tetzlaff. Cela n’aurait pas de sens. Ce concerto est une franche réussite un point c’est tout ! Il y a quelque chose de résolument moderne et honnête dans cette production. Un Beethoven phase avec notre temps, délivré des pathos et ramené à l’essentiel.

Petit à petit la formation auvergnate se forge une discographie des plus intéressantes. Un exemple à suivre pour les autres orchestres français. Cerise sur le gâteau la clarté des plans est mise en valeur par une prise de son au diapason des artistes.

Son : 10 Livret : 10 Répertoire : 10 Interprétation : 10

Bertrand Balmitgère

Jolas/Escaich, l’audacieux pari de l’Orchestre national d’Auvergne.

 

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