Le Journal

Honda Competition, finale en vue

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La troisième édition de la Honda Competition for Classical Music a débuté le 29 novembre dernier et l'épreuve finale aura lieu ce 26 février.
Comme les années précédentes, ce concours destiné aux étudiants des écoles supérieures de musique belges réunira les finalistes dans la grande salle des Conservatoires Royaux de Bruxelles et le mécène Honda Benelux offrira aux trois lauréats un montant total de 16 000 euros.

Des 16 étudiants en fin de cursus ou fraîchement diplômés des huit écoles supérieures participantes (Conservatoire Royal de Liège, Ecole Supérieure des Arts de Mons Arts2, Institut supérieur de musique (IMEP) de Namur, Koninklijk Conservatorium Gent, Koninklijk Conservatorium Antwerpen, Lemmens Instituut Leuven, Conservatoire Royal de Bruxelles, Koninklijk Conservatorium Brussel et School of Arts van de Erasmushogeschool Brussel) qui se sont présentés à l'épreuve précédente, trois jeunes femmes ont été retenues : Pauline Van der Rest (violon - IMEP, Namur), Cassandre Marfin (piano,Conservatoire de Bruxelles), et Marianne Hofman (harpe, Koninklijk Conservatorium Gent).
L'accès aux épreuves est libre et la finale débutera à 18:30.

Pauline Van der Rest (violon) est née à Bruxelles en août 2004. Cadette d’une famille non-musicienne mais mélomane de 7 enfants, elle fait ses débuts avec Valeriya Pavlova au Conservatoire de Namur à 6 ans et elle rejoint Igor Tkatchouk dès l'année suivante, d’abord en privé et, depuis 2016, comme Jeune Talent à l’Imep. En 2012, elle a intégré l’Ensemble des Jeunes Solistes de Belgique dirigé par Ulysse Waterlot et Igor Tkatchouk et elle en est la Concert Master depuis 2015.
Chaque année, Pauline Van der Rest se mesure à des concours internationaux : 1er Prix spécial à Flame (Paris) en 2012, elle y retourne en 2013 et y remporte
à nouveau un 1er Prix ; en 2014, 1er Grand Prix ”Arthur Grumiaux ” au
concours Bravo! (Belgique), et 1ers Prix au Concours Kocian (République Tchèque) et au Concours de musique de Stockholm ; en 2015, 1er prix aux Concours internationaux de Funchal (Portugal) et de Postacchini (Italie). Médaille d’Or avec félicitations du jury au Concours international UGDA (Luxembourg) et Prix Rotary Bruxelles au Concours Breughel en 2016 ; en 2017, 1ers Prix aux Concours de Stockholm et Hambourg, ainsi qu’au Concours Vieuxtemps (Verviers) où elle remporte aussi le Prix du Public. En 2018, 1ers Prix au Concours Grumiaux (Bruxelles), aux Concours d’Odessa (Ukraine), Alion Baltic (Estonie), Classic Academy à Liège (avec le Prix du Public) et Prix de la
meilleure interprétation d’une pièce virtuose au Concours Piccolo Violino Magico en Italie.
Elue Jeune Talent 2019 par la province de Namur, on la retrouve déjà sur les scènes en Belgique, en France, en Suisse, en Turquie, en Allemagne, en Grèce et en Russie (par la fondation Spivakov),....
Si elle est asidue des Masterclass (avec Vadim Tchijik, Alexis Moshkov, Hrachya Avanesyan, Stanislav Pronin, Marco Misciagna, Albert Markov et Aleksey Semenenko), elle poursuit ses études secondaires dans une école de l’enseignement général à Namur, en immersion néerlandais, et elle y obtient d’excellents résultats.

Cassandre Marfin (piano) débute son apprentissage à l'âge de 7 ans et rencontre, à l'Académie de musique de Forest, Eugène Galand qui la guidera jusqu'au Conservatoire Royal de Bruxelles en 2012. Après un Bachelor avec distinction (Eliane Reyes), elle obtient son Master avec Grande Distinction (Dominique Cornil) et participe au Concours des Lauréats du Conservatoire où elle remporte un second prix.
Depuis 2015, elle organise chaque année le Festival des Nocturnes au Conservatoire de Bruxelles et participe, comme chambriste, au Festival Musiq'3 sur la scène des « jeunes talents » et au Festival des Minimes.
En 2016, en formation trio, elle remportait le 1er Prix au Concours de musique de chambre Mathilde Horlait-Dapsens. Et depuis son interprétation d'extraits du Catalogue d'oiseaux d'Olivier Messiaen pour son récital de fin d'études, elle se consacre intensément ce compositeur.

Marianne Hofman (harpe) est née à Arnhem en 1995 et elle joue de la harpe depuis
l’âge de six ans. Après ses premières leçons à l’école de musique d’Arnhem, elle travaille  avec Diana de Vries, elle-même harpiste de l’Orchestre de Gueldre. À 14 ans, la jeune fille intègre la section Jeunes Talents du Conservatoire Artez à Arnhem, chez Mania Smits. Deux ans plus tard, elle est admise à l’École pour Jeunes Talents du
Conservatoire Royal à La Haye et y travaille avec Ernestine Stoop. C'est là qu'elle obtient son degré pré-universitaire (le bac) en 2013 et sa Propédeutique pour la harpe en 2014. Depuis septembre 2014, elle a rejoint la classe d'Arielle Valibouse au Conservatoire
Royal à Gand (School of Arts Gent), obtenu son Bachelor avec Distinction (2017) et son Master avec Grande Distinction (2018) et, toujours avec Arielle Valibouse, elle vise à présent la reconnaissance de soliste "Postgraduate".
Côté Masterclasses, elle a travaillé avec Isabelle Moretti, Isabelle Perrin, Anneleen Lenearts, Anaïse Gaudemard, Fabrice Pierre, Frédérique Crambeling, Petra van der Heide, Lavinia Meijer, Edward Witsenburg, Natalia Shameyeva et Patrizia Tassini.
A son actif aussi, plusieurs prix dans des concours internationaux et des concerts en soliste en Hollande et ailleurs.
Son répertoire compte les Concertos de Glière et Boieldieu, le Morceau de
Concert (op. 154) de Saint-Saëns et les Danses de Debussy (Danse Sacrée et Profane).
Pour cette année académique, elle est Soliste du Youth Orchestra of Flanders.

 

7. INFOR

 

A la Cour d'Angleterre

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Le Prince de Galles a eu fort à faire ces derniers jours. Non seulement il a élevé le baryton Simon Keenlyside au rang de Chevalier, mais il a fait de même avec Thomas Adès tandis que Kiri Te Kanawa -annoblie en 1982- était faite Companion of Honour.

Butterfly, 115 ans

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La première représentation de Madame Butterfly (Puccini), le  à la Scala de Milan (un fiasco !) était dirigée Cleofonte Campanini dans une distribution réunissant la soprano Rosina Storchio (Cio-Cio-San), le ténor Giovanni Zenatello (Pinkerton), le baryton Giuseppe De Luca (Sharpless) et la mezzo-soprano Giuseppina Gianonia (Suzuki).
Mise en scène d'Adolfo Hohenstein, décors de Lucien Jusseaume, Vittorio Rota et Carlo Songa et costumes de Giuseppe Palanti.

 

Les risques du métier

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Le Théâtre Magdeburg annonçait ce soir la première d'Otello (Verdi) samedi.
Mais Aldo Di Toro (rôle-titre) et Raffaela Lintl (Desdémone) sont malades, entraînant l'annulation de celle-ci. Et une nouvelle date sera annoncée "dès que possible".
En remplacement, le théâtre propose La Bohème (Puccini) dirigée par Karen Stone. Le  rôle de Marcello y sera assuré par le baryton Gocha Abuladze qu'on attendait dans le Iago d'Otello.

Violon solo à Berlin

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A la Philharmonie de Berlin, c'est Krzysztof Polonek qui a remporté hier l’audition en vue du poste de violon solo.
Il succède donc à Andreas Buschatz qui a quitté le Berliner Philharmoniker en 2017.
Né à Cracovie, membre de la première section de violon depuis 2009, Krzysztof Polonek est originaire d'une famille de musiciens. Son père, l'altiste Zdzisław Polonek, était déjà membre du Berliner Philharmoniker.
Krzysztof Polonek a étudié auprès de Tomasz Tomaszewski à l'Université des arts de Berlin, de Thomas Brandis à l'Université de musique de Lübeck et de Markus Becker à l'Université de musique, théâtre et média de Hanovre, avant d'entamer en 2001 sa carrière de musicien d'orchestre comme second violon solo au Deutsche Oper Berlin. On l'a retrouvé ensuite 
chef de la section des deuxièmes violons avec le Philharmonique de Dresde (2002-2005) puis le Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin (2005 à 2009) avant de devenir membre du Berliner Philharmoniker. Titulaire d'un doctorat de l'Académie de musique de Wrocław, Krzysztof Polonek est encore membre du Trio avec piano des Berliner.

Un octogénaire plein de projets

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Marek Janowski est né à Varsovie le 18 février 1939.
Lundi prochain, il fêtera donc ses 80 ans avant de s'engager encore dans une nouvelle aventure.
Car Marek Janowski assurera les fonctions de chef d'orchestre et de directeur artistique de la Philharmonie de Dresde à partir de la saison 2019-20.
Il annoncera le programme de sa première saison à Dresde le 5 avril, lors de la conférence de presse annuelle de l'Orchestre.

Georges Auric, 120 ans

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Il ne s'agit pas ici de rendre compte de l'ensemble du parcours musical de Georges Auric mais d'en évoquer quelques jalons à l'occasion du 120e anniversaire de sa naissance.
Avec Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre, il constitue le Groupe des Six (dont il est le cadet), s'éloignant tant des œuvres impressionnistes et symboliques de Debussy que de la musique romantique de Richard Wagner ou Jules Massenet : la musique doit être simple, un peu absurde ou satirique et en tout cas populaire.
Les oeuvres de Georges Auric sont modernes, fraîches, les rythmes vifs ou  extatiques. Il écrit des opéras comiques, des ballets et, au début des années 1930, de la musique de film. Et c'est un critique musical apprécié au cours de la période qui précède la Deuxième Guerre mondiale.
Aujourd'hui, Georges Auric a 120 ans. Il est né le 15 février 1899 à Lodève, dans l'Hérault. Sa carrière musicale débute dès l'enfance, avec des débuts au piano à 11 ans avec la Société musicale indépendante. Il étudie la musique au Conservatoire de Paris et la composition avec Vincent d'Indy et Albert Roussel à la Schola Cantorum de Paris, et le soutien dErik Satie. Avant d'atteindre ses 20 ans, il avait déjà composé la musique de plusieurs œuvres scéniques et de ballets.
Dès le début, il tourne le dos l'establishment musical de l'époque. A partir de 1930, il compose de la musique de film avec beaucoup de succès.
En 1962, Georges Auric devient directeur de l'Opéra National de Paris et, la même année,  membre de l'Académie des Beaux-Arts, succédant à Jacques Ibert.
Il continuera à composer jusqu'à sa mort : musique de film et musique de chambre, notamment pour instruments à vent. De 1954 à 1978, Auric a été président de la SACEM, l'équivalent du GEMA allemand.
De 1962 à 1968, il est aussi Président de la Réunion des théâtres lyriques nationaux.
Il décède à Paris à l'âge de 83 ans, le 23 juillet 1983.

WANTED !

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En avril prochain, l'ASBL Musique et Vie organise la première édition du Concours International d'Art Lyrique (CIALN) de Namur.

Quelque 60 candidats y participeront, dont de nombreux étrangers.
L'association recherche donc des familles volontaires pour héberger une quarantaine de chanteurs.
L'accueil d'un participant consiste à mettre une chambre à sa disposition, lui assurer le petit-déjeuner et peut-être un repas du soir, et veiller à ce qu'il dispose d'un moyen de transport (l'hébergeur, bus ou autre).
Le concours se déroule comme suit :
- du vendredi 12 avril (arrivées) au mardi 16 avril : éliminatoires pour sélectionner 10 finalistes ;
- du mercredi 17 au vendredi 19 avril: préparation et finale à l'IMEP le vendredi, pour choisir et classer 5 lauréats ;
- du samedi 20 au vendredi 26 : répétitions
- le samedi 27 et le dimanche 28 : concerts à Namur et à Liège pour les 5 lauréats.

Pour l'Association, les familles volontaires disponibles pendant l'ensemble des épreuves  sont idéales, mais les finalistes et les lauréats pourront changer d'hébergement si nécessaire.

Les candidats hébergeurs sont priés de se faire connaître avant le 22 février en adressant à Monique Noirhomme-Fraiture (monique.noirhomme@unamur.be) les informations suivantes :
Nom, Prénom
Adresse
no de téléphone
nombre de places disponibles
période(s) possible(s): 12-16, 17-19, 20-27
choix particulier: H/F, langue du candidat, âge, ...
Des renseignements complémentaires leur seront communiqués dès le 15 mars.

Une initiative verte

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Le Helsingborg Concert Hall & Symphony Orchestra (HSO) est une "institution culturelle oeuvrant au développement de l'industrie de la musique et à la recherche de nouvelles voies.
Le HSO vient d'annoncer qu'au cours de la saison 2020-21, il cessera de recourir aux transports aériens pour faire venir musiciens et chefs d'orchestre.
Nous sommes convaincus qu’il existe un nombre suffisant de musiciens et d’artistes compétents dans les limites du trafic ferroviaire, routier et maritime. Nous invitons maintenant des solistes, des chefs d'orchestre et des agences désireux de soutenir notre conviction que même la musique classique pour orchestre peut être incluse dans le développement durable, a déclaré le Directeur du HSO, Fredrik Österling.

Polar Music Award 2019

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Le Polar Music Award 2019 est décerné à Anne-Sophie Mutter et au projet Playing for Change, qui rapproche de la musique les enfants défavorisés du monde entier.
Le prix suédois est considéré comme l'un des plus importants prix internationaux de musique et il est est doté de quelque 109.000 euros.
Le prix, souvent considéré comme l'équivalent musical du Nobel, est remis chaque année par la Stig Anderson Music Award Foundation à une personne, un groupe ou une institution "ayant contribué favorablement à la musique". Il a été fondé en 1989 à la suite d'une donation de Stig Anderson, ancien manager du groupe ABBA et fondateur du label Polar Music.
Comme chaque année, la cérémonie officielle se déroulera à Stockholm au printemps prochain et le prix sera remis par SM le roi Charles XVI Gustave de Suède en personne.

Parmi les anciens lauréats dans le domaine de la musique classique figurent Dietrich Fischer-Dieskau, le Quatuor Kronos, Valery Gergiev, Yo-Yo Ma et Renée Fleming.