Le Rachmaninov personnel de Boris Giltburg

par

Serge Rachmaninov (1873-1943) : Prélude en do# mineur, Op. 3 n°2 – Dix Préludes , Op. 23 – Treize Préludes, Op. 32.  Boris Giltburg, piano. 2018-DDD-79’55-Textes de présentation en anglais et allemand-Naxos-8.574025

Boris Giltburg revient au disque avec un compositeur qu’il chérit depuis toujours : Rachmaninov. Le Premier Grand Prix du Concours Reine Elisabeth met à l’honneur, après les Etudes-Tableaux, les Moments musicaux, les Variations Corelli et les Concerti n°2 et 3, les 24 Préludes. Naturellement, un jeu d’une grande maturité au service d’une musique si délicate était attendu ici. Depuis ses débuts au disque, Giltburg ne fait qu’évoluer et, sensiblement, cette lecture est l’une de ses meilleures jusqu’à maintenant. Le langage qu’il dévoile respire en offrant une direction d’ensemble très personnelle sur l’ensemble des préludes. Les dynamiques sont nombreuses, il y a clairement ici une pensée aux élans dramatiques tant dans la poésie des PP que dans la folie des pages mouvementées. Le timbre si précis et clair mais aussi feutré lors de certaines sections épouse la ligne thématique que Boris Giltburg garde toujours à l’esprit, et ce grâce à un accompagnement dosé. Son discours exprime sans difficulté la recherche d’une interprétation juste. Et si la clarté de jeu est l’une des grandes qualités du pianiste, s’apprécie aussi la souplesse collée à un caractère plus suave et plus rond. Voilà un piano qui chante, moelleux et sensible.

Ayrton Desimpelaere

Son 10 – Livret 10 – Répertoire 10 – Interprétation 9

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