Le Wiener Symphoniker toujours au sommet avec Philippe Jordan

par
Beethoven Jordan

Ludwig van BEETHOVEN
(1770 - 1827)
Symphonie n°4 en Si bémol majeur, Op. 60 – Symphonie n°5 en do mineur, Op. 67
Wiener Symphoniker, dir.: Philippe Jordan
2017-DDD Live-66’25-Textes de présentation en anglais et allemand-Wiener Symphoniker WS 014

Après Schubert et Tchaïkovski, Philippe Jordan retrouve le Wiener Symphoniker, dont il est l’actuel directeur musical, pour une lecture de deux symphonies de Beethoven : les n°4 et 5. Dans l’article consacré à la « Pathétique » du compositeur russe, il était question de dépoussiérage, d’homogénéité, d’exploration du squelette en quête de couleurs tandis que chez Schubert, franchise, maturité, dialogue, perfection, jeu d’une seule voix… étaient les atouts d’une version de référence. C’est peu dire que la parution de deux sommets beethovéniens par cet orchestre d’un haut raffinement sous la baguette claire et musicale de Philippe Jordan était attendue. Rien ne change quant à l’accompagnement qui nous est proposé : un texte de présentation développé par Walter Weidringer où se retrouvent mots du chef et analyse de la vision que donne ce dernier à ces deux pages, c’est-à-dire ne pas se cantonner à ce qui est écrit mais aller voir plus loin, lire et retourner à d’autres références et de fait, faire sonner au mieux l’orchestre. Pour la Symphonie n°4, le travail sur la polyphonie donne ici un caractère expressif, essentiel à la réussite de l’interprétation. Toutes les interventions des bois sont précises, claires et émergent avec délicatesse. Dynamisme et robustesse sont aussi de la partie mais toujours dans la juste interprétation. Les accents, sforzando et autres dynamiques se veulent expressifs et non rudes. Après un second mouvement beau et fluide se succèdent deux véritables feux d’artifices tant le style y est vif, piquant et sans aucune lourdeur. Pour la Symphonie n°5, tout est le fruit d’une lecture assidue du matériau, des phrasés et de l’harmonie. Quelle clarté dans le discours ! Voilà un chef qui ne lâche rien, qui ne tombe dans aucun piège, toujours vif d’esprit et qui ne s’appesantit sur rien pour offrir une vraie et belle trame narrative. Lorsque l’on est face à une évidence, on ne peut que saluer et suivre le travail d’un tel ensemble. Coup de cœur !
Ayrton Desimpelaere

Son 10 – Livret 10 – Répertoire 10 – Interprétation 10

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