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Contemplation. Airs de Ambroise Thomas (1811-1896), Charles Gounod (1818-1893), Erich Wolfgang Korngold (1897-1957), Gustav Mahler (1860-1911), Benjamin Britten (1913-1976), Henri Duparc (1848-1933), Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), Richard Rodgers (1902-1979). Huw Montague Rendall, baryton ; Orchestre de l'Opéra de Rouen Normandie, direction : Ben Glassberg. 2024. Livret en anglais, français, allemand- 75’30’’. Erato 5021732363787

Archives bruckneriennes de la Radio bavaroise : symphonies 4 et 7 par Haitink en concert

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Anton Bruckner (1824-1896), Symphonie n°7 en mi majeur WAB 107. Bernard Haitink, Orchestre symphonique de la Radio bavaroise. Novembre 1981. Livret en allemand, anglais. TT 63’46. BR Klassik 900218

Anton Bruckner (1824-1896), Symphonie n°4 en mi bémol majeur WAB 104 Bernard Haitink, Orchestre symphonique de la Radio bavaroise. Janvier 2012. Livret en allemand, anglais. TT 68’03. BR Klassik 900213

Ouverture du Festival des Égalités au Grand Manège

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Après une première édition en 2022 autour des égalités de genres, le Festival des Égalités a fait son retour à Namur. Centré sur le thème de la santé mentale, le festival version 2024 s’est ouvert ce jeudi 21 novembre avec une pièce de théâtre en première partie de soirée, suivie d’un concert du Quatuor Hermès au Namur Concert Hall. L’évènement se clôture le dimanche 24 novembre.  

Né au Conservatoire de Lyon en 2008, le Quatuor Hermès a reçu l'enseignement des plus grands, Quatuor Ravel, Quatuor Ysaÿe, etc. Pour ce concert consacré au surréalisme, ils ont été rejoints par le pianiste Guillaume Bellom. 

Suite à des retards dans les transports utilisés par les artistes, l’ordre initial du concert a été chamboulé. Nous avons donc tout d’abord entendu Guillaume Bellom dans les Préludes Flasques et les Véritables Préludes Flasques d’Erik Satie. Pour l'anecdote, les Préludes Flasques, composés en 1912, furent refusés par l’éditeur de Satie. Il composa donc un mois plus tard les Véritables Préludes Flasques, qui eux furent publiés. Ces pièces quelque peu monotones, bien que parfaitement interprétées par le pianiste français, ne furent pas une belle entrée en matière pour ce concert. Elles auraient certainement eu beaucoup plus d’effets placées, comme prévu, en milieu de concert, lorsque l’atmosphère particulière de la musique surréaliste aurait déjà été installée. 

Après cette introduction contrastée, Omer Bouchez au violon et Yan Levionnois au violoncelle ont rejoint le pianiste pour interpréter le Trio de Charles Ives. Terminée en 1911, l'œuvre dépeint des journées de cours à l’université comme Charles Ives a pu en vivre lorsqu’il était étudiant à Yale. Les artistes ont pris quelques minutes à totalement entrer dans leur pièce, mais nous ont ensuite offert de formidables moments musicaux, notamment les fins des premier et troisième mouvements. 

Philippe Jordan et l'Orchestre National de France

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La rumeur courait depuis longtemps. Elle fut enfin officialisé devant l'orchestre en répétition le matin même puis devant le public ce 21 octobre au soir : après 12 années passées à l'Opéra de Paris en tant que directeur musical, suivies d'un passage au Wiener Staatsoper au poste équivalent, Philippe Jordan prendra la tête de l'Orchestre National de France à partir de septembre 2027.

Dès lors, le concert de ce soir, dédié à Bruckner, était logiquement guetté avec une attention particulière ; à la manière d'un manifeste annonçant les grands axes du travail à venir. 

Ceux qui écoutèrent le Maestro Jordan se souviennent qu'il fallait passer devant l'amphithéâtre Olivier Messiaen à Bastille ; il faudra également passer par la case Messiaen ce soir avant d'écouter Bruckner, avec Les Offrandes Oubliées. Première œuvre symphonique du compositeur -faut il y voir un clin d'œil ?- basée sur un poème de Cécile Sauvage, mère du compositeur, ses 12 minutes annoncent toutefois déjà la couleur. Gestuelle toujours aussi nette, précise élégante et travaillée, où aucun mouvement n'est laissé aux hasard, les départs ressemblent visuellement à des détonations et déjà, la très bonne gestion des piani est remarquée.

Vient ensuite la Symphonie n°7 de Bruckner, confirmant les promesses déjà esquissées en première partie. Dès le premier mouvement, les qualités analytiques du maestro viennent apporter une cohérence à la construction orchestrale progressive de l'ouverture. Conséquence logique de cette gestuelle millimétrée, la précision des pupitres de cuivres est également particulièrement remarquée. A la première attaque forte globale, l'on retrouve d'ailleurs ce mouvement en arc de cercle venant s'achever devant le violon solo ; résonant une charge toute en puissance mais sans brutalité pour autant.

Beethoven à l’Arsenal de Metz avec Philippe Herreweghe

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Beethoven à l’Arsenal

Ce 19 novembre, le maestro belge Philippe Herreweghe donna un concert Beethoven à l’Arsenal de Metz. Commençant par le quatrième concerto pour piano, le dernier que le compositeur interpréta en public, avec au piano d’époque  Kristian Bezuidenhout, il laissa la vedette au pianiste en le laissant déployer sa grande agilité digitale. Suivant peut-être l’exemple de Beethoven, qui improvisait également autour de sa partition durant ses concerts, Kristian Bezuidenhout n’hésitait pas à arpéger déjà le thème germinal à l’exposition, au lieu de laisser sa simplicité respirer et au risque de gâter ce moment de sortie de l’intime. Son agilité digitale est omniprésente dès le premier mouvement. Trop peut-être, même. Si le concerto commence par un allegro, ce dernier est bien précisé moderato et si le rondo est vivace, un peu de modestie n’aurait fait qu’ajouter au charme. Bien que ces deux mouvements permettent le déploiement du talent du concertiste, la virtuosité ne doit-elle pas être au service de l’œuvre… Le second mouvement Andante con moto, que le pianiste Wilhelm Backhaus voyait comme la supplique d’Orphée à Hadès, durant lequel le piano, par de petites touches, adoucie par l’orchestre, révéla tout particulièrement son manque d’humilité en faisant buter ses galopins avec sa partition.

Derrière lui cependant, l’orchestre des Champs Elysées dirigé de main de maître par Philippe Herreweghe montra son éclat. Dès le premier mouvement, à la reprise du thème par l’orchestre, comme un oiseau ouvrant ses ailes, son élégance caractérisa son jeu. Sans jamais rien hâter ni gâter, chantant sa partition avec évidence, il suspendait le temps. La sonorité des instruments d’époque, un peu rugueuse et terrienne, semblait même lui donner une authenticité supplémentaire.

Intégrale des Trios avec flûte de Haydn : l’exploration captivante d’un répertoire peu fréquenté

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Joseph Haydn (1732-1809) : 6 Divertissements Hob IV 6 à 11 (opus 38) pour flûte, violon et violoncelle – 3 Trios Hob. XV : 15 à 17 pour flûte violoncelle et pianoforte – 4 Trios de Londres Hob. IV 1 à 4 pour deux flûtes et violoncelle – 6 arrangements de trios Hob. XI 82, 100, 103, 109, 110, 118 pour flûte, violon et violoncelle. Ensemble les curiosités esthétiques : Jean-Pierre Pinet et Valérie Balssa, flûtes ; Cyrielle Eberhardt, violon ; Cécile Verolles et Etienne Mangot, violoncelles ; Aline Zylberajch, pianoforte. 2014 , 2021 et 2022. Livret en français et en anglais. 3h23 – En Phases ENP018.

Vox Luminis : un avant-goût de Noël avec Schütz et ses contemporains , et un coffret pour fêter ses 20 ans 

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Heinrich Schütz (1585-1672). Weihnachtshistorie : Historia der Geburt Jesu Christi SWV 435 ; O bone Jesu, fili Mariae SWV 471 ; Magnificat SWV 468. Andreas Hammerschmidt (1611/12-1675) : Machet die Tore weit ; Ehre seit Gott in der Höhe ; Alleluia, freuet euch, ihr Christen alle ; Freude, Freude, große Freude. Michael Praetorius (1571-1621) : Es ist ein Ros entsprungen. Vox Luminis, direction Lionel Meunier. 2024. Notice en anglais, en français et en allemand. Textes chantés en allemand, avec traductions anglaise et française. 73’ 58’’. Ricercar RIC 467. 

Vox Luminis 20 years. Œuvres de Jean-Sébastien Bach (1685-1750) et de membres de sa famille, de Heinrich Ignaz Franz von Biber (1644-1704), Marc-Antoine Charpentier (1643-1704), Johann Joseph Fux (1660-1741), Andreas Hammerschmidt (1611-1675), George Frideric Handel (1685-1759), Reinhardt Keiser (1641-1739), Johann Caspar Kerll (1627-1693), Henry Purcell (1659-1695), Domenico Scarlatti (1685-1757), Samuel Scheidt (1587-1654), Heinrich Schütz (1585-1672), et autres compositeurs baroques. 2007-2021. Vox Luminis, direction artistique Lionel Meunier. Avec Les Muffatti, L’Achéron, Clematis, Freiburger Barockconsort, etc. Notice en anglais et en français. 22 h. 32’ 37’’. Un coffret de 21 CD Ricercar/Ramée/Alpha RIC 111. 

Les ombres poignantes d’Iannotta, de Chostakovitch et de Schubert

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« Trois œuvres, sur trois siècles, pour dire le souci de soi, la quête incessante de nouveaux langages, la crise et le renouveau, l’errance constitutive de nos vies et le paysage où chaque point, pareillement éloigné du centre, se révèle à un voyageur qui y circule sans y avancer. » Le programme de salle annonce la couleur.

Mais plus encore que ces mots, c’est la musique de Clara Iannotta qui nous plonge, et nous happe, dans cet état d’esprit dont nous ne finirons, à l’issue d’une longue soirée, de sortir qu’à grande peine.

La compositrice raconte qu’à l’issue de ses études, en 2013, elle a « commencé à avoir des crises de panique, avec une conscience aiguë de [sa] propre mort. » Elle découvre la poétesse irlandaise Dorothy Molloy, qui était morte d’un cancer en 2004, et dont les « recueils portent presque exclusivement, avec ironie, avec cynisme, sur la décomposition de son corps. » Parmi eux, Mon cœur vit dans ma poitrine, dont s’inspire Clara Iannotta pour strange bird -no longer navigating by a star. Elle y évoque l’« étrange oiseau battant des ailes » du poème, qu’elle imagine « dériver d’un endroit à l’autre, sans jamais se poser ou trouver sa destination. »

Il y a eu, en 2022, une première version pour guitare électrique avec sustain (dispositif qui permet, à l’aide d’une pédale, de maintenir un son), contrebasse et électronique. Dans cette nouvelle version pour orchestre symphonique, la compositrice a maintenu la guitare électrique, très rare dans cette formation, et qui joue un rôle moindre que dans la version originale ; la contrebasse n’est plus seule, bien sûr, mais on retrouve des façons de la jouer, si particulières, notamment quand l’archet est frotté directement sur le cordier, ce qui donne des sonorités étranges, à la fois graves et aiguës grâce aux harmoniques. 

Premier volume d’une intégrale Josquin, vivifiée par Cut Circle

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Josquin Desprez (c1450-1521) : motets & chansons. Ave maria. Virgo salutiferi. Ave verum corpus. Miserere mei, deus. Ut Phebi radiis/Ut re mi fa sol la. Stabat Mater/Comme femme desconfortée. Pater noster – Ave Maria. Une musique de Biscaye. Si j’ay perdu mon amy. Parfons regretz. Faulte d’argent. Baisiez moy. En l’ombre d’ung buissonet, tout au long. Petite camusette. Scaramella. Nimphes nappées / Circumdederunt me. Jesse Rodin, Cut Circle. Corine Byrne, Sonja DuToit Tengblad, soprano. Jonas Budris, Lawrence Jones, ténor. Bradford Gleim, vagans. Christopher Talbot, Paul Max Tipton, basse. 2022 Livret en français, anglais, néerlandais, allemand ; texte original des paroles et traduction quadrilingue. 62’54. MEW 2307.