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Une « Neuvième » pleine de bonnes vitamines

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C’est une platitude que de dire que la Neuvième Symphonie de Beethoven appartient au patrimoine mondial de l’Humanité. Elle est, en quelque sorte, avec son message de joie et d’amour universels, avec pour la première fois l’utilisation de la voix humaine, l’aboutissement suprême de ce que peut être une symphonie dont l’étymologie (syn : avec et phônê : voix ou son) contient l’idée d’harmonie, d’unité, de fusion. Un concert avec « La Neuvième » (et cette expression suffira : pas besoin de préciser qu’il s’agit de Beethoven, ni même d’une symphonie) est, que l’on soit sur scène ou dans le public, un événement.

A l’Auditorium de Radio-France, c’est Emmanuel Krivine qui nous la proposait avec l’Orchestre National de France. C’est déjà leur troisième saison ensemble, et il faut en espérer encore bien d’autres !

Joseph Moog, face à Liszt 

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Le pianiste Joseph Moog, Prix « Jeune Artiste » des ICMA 2012, marque les esprits avec un parcours discographique et des choix de répertoire qui explorent de nombreux territoires -parfois rares- du répertoire, tant en récital qu’avec orchestre. Il sort ce mois-ci un enregistrement consacré à des pièces de Franz Liszt, partitions majeures de l’Histoire de la musique et du répertoire pianistique. 

Votre nouveau disque est entièrement axé sur Liszt ? Pourquoi avez-vous choisi ce compositeur ? 

Franz Liszt est un artiste et une personnalité diverse et complète que j’ai toujours profondément admirés. Regardez l'ensemble de son travail, le développement de son langage musical, les centaines d'étudiants qu'il a inspirés, sa riche vie personnelle et les nombreuses lettres qu'il nous a laissées ! 

Depuis mon enfance, j'essaie de comprendre ce phénomène. Plus je m'occupais de sa musique et de sa vie, plus je voyais clairement qu'il était poussé par une quête de toute une vie et cela expliquait les énormes contrastes qui entouraient cet artiste. De sa vie dévolue à son ordination d'abbé, du romantisme à l'Impressionnisme, de la sensualité à la spiritualité, tout est né de cette quête de réponses aux grandes questions de la vie.

Inspiré par le Zeitgeist (« l’Esprit du temps »), Goethe et Dante, il tente de mettre en musique la coexistence de la lumière et des ténèbres, du Yin et du Yang, bon ou mauvais. Liszt est tellement de choses mais, très certainement, il était un vrai philosophe illustrant la symbiose des contrastes de sa vie. C'est ce qui fait la vitalité de son art jusqu'à ce jour et c'est ce que j'ai essayé de dépeindre avec mon nouvel album.

Un Concert de l’An bien maussade à Genève

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Chaque saison, l’Orchestre de la Suisse Romande conserve une tradition, celle d’organiser un concert de l’an d’allure festive, en invitant un chef et un ou deux solistes prestigieux. Le Victoria Hall se pare de créations florales conçues par la firme Fleuriot, consistant, en cette année 2019, en deux gigantesques paons arrimés aux cintres exhibant un plumage d’une rare fantaisie. Mais en ce mercredi 9 janvier, leur ramage exerce-t-il sur la salle une semblable fascination ? Etions-nous vraiment à la fête avec le programme si peu émoustillant proposé par le chef grenoblois Emmanuel Krivine ?

Strauss et Zemlinsky réunis au disque

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Richard STRAUSS
(1864 - 1949)
Till Eulenspiegels lustige streiche, op. 28
Alexander von ZEMLINSKY
(1871 - 1942)
Die Seejungfrau
Orchestre Philharmonique du Luxembourg, Emmanuel Krivine, direction
2016-DDD-60’46-Textes de présentation en français, anglais et allemand-Alpha 236

Bartók au sommet par Papavrami

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0126_JOKERBéla Bartók
(1881-1945)
Concerto pour violon n°2, SZ.112/BB117 – Concerto pour orchestre, SZ.116/BB123
Tedi Papavrami, violon – Orchestre Philharmonique du Luxembourg, Emmanuel Krivine, direction
2015-DDD-76’16-Textes de présentation en français, anglais et allemand-Alpha 205