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La cérémonie et le concert de gala 2021 des ICMA

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La cérémonie de remise des Prix et le concert de gala 2021 des International Classical Music Awards se sont déroulés à Vaduz ce dimanche 27 juin. Ils ont été tous deux diffusés en direct pour la première fois de l'histoire du jury ICMA. L'événement a été suivi par plusieurs centaines de personnes dans la Vaduzersaal et par des milliers de spectateurs sur Internet.

Le Président du Jury, Remy Franck, a déclaré : "Après l'annulation de notre Award Gala à Séville en 2020, et le report du Gala 2021 d'avril à fin juin, nous avons été extrêmement heureux lorsqu'il est devenu certain que l'événement de juin était confirmé. Nous sommes devenus partie prenante de cette dynamique qui s'est emparée du monde culturel, et la perspective de pouvoir organiser ce concert avec autant d'artistes était tout simplement formidable."

La cérémonie de remise des Prix a été présentée par Remy Franck et malgré les changements, les mesures sanitaires et les difficultés de déplacement des artistes, un grand nombre de lauréats sont venus chercher leur trophée et leur diplôme. Remy Franck a déclaré : " Aujourd'hui, encore une fois, nous sommes honorés par la présence de tant d'invités de marque. Je remercie la direction de l'Orchestre Symphonique du Liechtenstein pour son hospitalité et le professionnalisme que nous avons rencontré lors de la préparation de cet événement. Et je remercie Drazen Domjanic pour avoir rendu cela possible. Drazen, vous êtes l'un des plus fervents supporters des ICMA et nous vous sommes très reconnaissants pour votre engagement. Je remercie également Florian Thierbach du SOL qui, avec une équipe formidable, a fait un travail brillant et a travaillé dur pour tout organiser avec un engagement total. "

Après la cérémonie de remise des Prix, le concert de gala a eu lieu à la Vaduzersaal. Le Sinfonieorchester Liechtenstein (SOL) était dirigé par Yaron Traub, mais le concert a débuté par une interprétation opulente, puissante et magnifiquement lyrique de l'ouverture des Maîtres chanteurs de Nuremberg de Wagner sous la direction de Riccardo Chailly qui a remporté un Prix dans la catégorie "interprétation vidéo" avec le Lucerne Festival Orchestra.

Maya Wichert, violon, Prix Découverte du Jury, a brillamment joué le dernier mouvement du Concerto pour violon de Tchaïkovski. Avec une technique étonnante, elle a affiché des couleurs richement contrastées.

Streaming de la semaine : Paris, Venise, Berlin et Munich

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Le Théâtre des Champs-Elysées de Paris accueillait la recréation du Achante et Céphise ou La Sympathie de Rameau. Recréation car l’oeuvre n’avait pas été entendue depuis….1751. Pour cette recréation, une distribution de prestige était réunie avec entre-autre :  Sabine Devieilhe, Cyrille Dubois, David Witczak, Judith Van Wanroij. L’excellent  Alexis Kossenko, était au pupitre des Les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles et de l’orchestre Les Ambassadeurs. Cette production du Centre de musique baroque de Versailles, de nos amis de Atelier Lyrique de Tourcoing et  Les Ambassadeurs se retrouvera au disque l’automne prochain (Erato). 

https://www.youtube.com/watch?v=cTNUPRRjxvE&t=2s

A Venise, notre cher John Axelrod dirigeait l’orchestre de La Fenice  pour un superbe Sacre du Printemps de Stravinsky  

A Berlin, Daniel Barenboim proposait un concert Mozart (Gran Partita) et Schoenberg (Symphonie de chambre n°1) avec ses troupes de la Staatskapelle Berlin. 

https://www.youtube.com/watch?v=KCgLmBMwZVc&t=327s

Enfin, l'évènement lyrique médiatique de la semaine se passait à Munich avec la nouvelle production du Chevalier à la Rose de Richard Strauss, dirigée par Vladimir Jurowski et mise en scène par le trublion Barrie Kosky. Une production qui vient remplacer celle légendaire d'Otto Schenk. La distribution est exceptionnelle  : Marlis Petersen (La Maréchale), Christof Fischesser (Baron Ochs de Lerchenau), Samantha Hankey (Octavian), Johannes Martin Kränzle (Monsieur de Faninal) et Katharina Konradi (Sophie de Faninal). C'est à revoir sur Arte.tv.

 

Une semaine de streaming : Schmitt, Satie, Wagner, Brahms, Jongen, Mozart et Brahms à Francfort, Lille, Bruxelles, Bari et Cologne

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Pour commencer cette semaine, rendez-vous à Francfort avec l'orchestre radiosymphonique de la Hesse ( Hr-Sinfonieorchester) sous la direction d'Alain Altinoglu avec la Tragédie de Salomé  de Florent Schmitt dans sa superbe (mais si rare) version originale ! Un grand moment de musique.

Dans ce même programme, Alain Altinoglu dirige les Gymnopédies n°1 et n°3 d'Erik Satie dans l'orchestration de Claude Debussy.

John Axelrod, maestro gastronomique 

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Le chef d’orchestre John Axelrod, est un véritable entrepreneur artistique et il a toujours des idées en tête, idées qu’il se plaît concrétiser. Ainsi, il lance dans sa commune suisse de Chardonne des Concerts culinaires, alliance de grande musique et de haute gastronomie. Mais John Axelrod, est également un éminent connaisseur des vins et un analyste lucide de la situation du monde de la musique classique.

Tout d’abord, qu’est-ce qu’un concert culinaire ? Comment avez-vous eu cette idée ? 

L'association du vin, de la nourriture et de la musique n'est pas en soi novateur. Ce qui rend les Concerts Culinaires de Chardonne innovants, c'est de relier artistiquement le meilleur de chacun de ces domaines pour créer une expérience multi-sensorielle.

J'ai déjà organisé des Concerts Culinaires aux États-Unis, en France, en Espagne et en Italie. Mon objectif, en tant qu'habitant de la commune Chardonne, est d'encourager notre public et nos sponsors à soutenir les talents de la viticulture, de la gastronomie et de la musique dans notre ville et dans notre région. 

Je mets à profit mes 25 ans d'expérience en tant que connaisseur de vin et de gastronomie et blogueur (www.iambacchus.com) et en tant que directeur musical et chef invité de plus de 175 orchestres dans le monde entier pour partager ma passion pour le vin, la gastronomie et la musique.

Ces concerts vont se dérouler en Suisse, dans la ville lémanique de Chardonne, connue pour son vignoble. Mais de la bonne cuisine de niveau gastronomique et du vignoble, il y en a presque partout en Europe (même en Belgique, on a du très bon vin désormais) ! Qu'est-ce qui vous a poussé à poser vos partitions dans cet endroit helvétique ? 

C'est très simple : je vis à Chardonne.  Nos musiciens sont de classe mondiale. Je veux offrir un nouvel événement culturel à la ville de Chardonne, contribuer à faire participer les musiciens touchés par les fermetures des salles de concerts, inciter les touristes et les habitants à visiter le Lavaux, et contribuer à la relance de l'économie si touchée par la récente pandémie. 

Chardonne est un petit coin de paradis sur terre. Les Concerts Culinaires de Chardonne peuvent partager cette beauté avec le monde entier. Mon espoir est non seulement de continuer à Chardonne, mais aussi de produire et de présenter les Concerts Culinaires dans d'autres villes, régions viticoles et capitales de la culture. 

Les 10 ans des International Classical Music Awards

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La 10e cérémonie de remise des prix et le concert de gala des International Classical Music Awards devaient avoir lieu aujourd'hui à Séville. Un virus microscopique l'a empêché. Cela ne doit pas nous faire oublier que nous avons des  lauréats en 2020, une brillante liste d'artistes et d'enregistrements absolument exceptionnels.

 De plus, ce 10e anniversaire est l'occasion d’évoquer  tous les gagnants que nous avons comptés depuis 2011. Dix ans, près de 300 prix décernés à un large éventail de musiciens, des artistes les plus connus aux jeunes qui sont au tout début de leur carrière.

 Les International Classical Music Awards ont été créés en 2010. En fait, ce jury est le successeur de ce qu'on appelait les MIDEM Classical Awards et avant les Cannes Classical Awards. Lorsque l'organisation du MIDEM a mis fin à sa collaboration avec le jury, nous avons décidé de poursuivre notre collaboration sous un nouveau nom. Depuis lors, le jury a été complètement indépendant et il est devenu, avec de nouveaux membres, plus grand et plus international encore. Sa force est aujourd'hui tout à fait exceptionnelle. Il n'existe aucune organisation similaire dans le monde de la musique.

Les artistes nous disent que l'indépendance de notre jury est le maître-atout des Prix. Ils nous disent que nous les aidons considérablement dans leur cheminement artistique. Ils nous disent que nous les avons encouragés à aller plus loin dans leur approche de l'art, et surtout les plus jeunes disent qu'ils ont le sentiment que nous leur donnons une "visibilité" dans le monde musical.

Nos dix concerts de gala ont tous été des événements exceptionnels et nous en gardons de grands souvenirs. Après le premier Gala à Tampere, en Finlande, nous sommes allés à Nantes, en France, avec l'Orchestre National des Pays de la Loire et c'était le premier concert dirigé par John Axelrod. Nous avons ensuite rejoint LaVerdi à Milan, toujours avec notre ami John Axelrod. Ensuite, nous nous sommes rendus à Varsovie où nous avons été invités par Elzbieta Penderecka au Festival Beethoven. En 2015, le Gala a été organisé par l'Orchestre Symphonique Bilkent à Ankara, en 2016 nous étions à Saint-Sébastien avec l'Orchestre Euskadi, en 2017 à Leipzig au Gewandhaus, en 2018 à Katowice avec l'Orchestre de la Radio Nationale polonaise et en 2019 à Lucerne au KKL avec l'Orchestre symphonique de Lucerne.

A l’occasion des 10 ans du jury, certains récipiendaires nous ont écrit. Leurs textes sont en ligne sur le site des International Classical Music Awards : www.icma-info.com/3000-2/

 

 

Jeune talent : le violoncelliste Philipp Schupelius

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Âgé de 16 ans, le violoncelliste allemand Philipp Schupelius est le lauréat du prix « Découverte Jeune Talent » des International Classical Music Awards 2020. Le musicien, qui a grandi à Berlin, étudie actuellement avec Wolfgang-Emmanuel Schmidt à l'Institut Julius Stern de l'Université des Arts de Berlin, l'une des institutions les plus importantes et les plus renommées pour la promotion des jeunes musiciens en Allemagne. À l'occasion des concerts du VP Bank Classic Festival à Bad Ragaz (Suisse), Isabel Roth, Martin Hoffmeister et Remy Franck l’ont rencontré.

Philipp, que signifie pour vous, en tant que jeune musicien, ce prix Découverte Jeune Talent des ICMA ?

C'est un très grand honneur ! Je suis heureux parce que ce prix est si important et si utile pour les jeunes musiciens et parce que je connais la carrière des précédents lauréats. J'attends avec impatience le concert de gala à Séville où je jouerai deux mouvements de l'un de mes concertos préférés, le Concerto d'Elgar, avec l'Orchestre Royal de Séville sous la direction de John Axelrod.

Ton père dit que ta mère et lui ne t'ont jamais forcé à jouer du violoncelle ou à faire de la musique en général. Tu t'es plongé dans le bain et tu donnes l'impression que tu aimes vraiment être sur scène. La musique est-elle un domaine de communication si important pour toi ?

Oui, c'est vrai ! Avant, je ne voyais pas la musique comme un moyen de communication, mais simplement comme quelque chose que j'aime et que j'apprécie. Je n'ai jamais eu de leçon de violoncelle « académique », pleine d'exercices et de gammes, mais j’ai vraiment bénéficié de leçons toujours pleines de musique. La communication se centrait alors essentiellement entre l’instrument et moi, comme si je jouais uniquement pour moi. Cela n’a pas complètement disparu mais, entretemps, j’ai bien sûr développé le sens de la communication avec les autres musiciens et avec le public. Je ne peux pas vraiment dire comment cela fonctionne. Je le fais simplement très, très volontiers. Jouer du violoncelle est la chose la plus importante dans ma vie.

Joseph Moog, face à Liszt 

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Le pianiste Joseph Moog, Prix « Jeune Artiste » des ICMA 2012, marque les esprits avec un parcours discographique et des choix de répertoire qui explorent de nombreux territoires -parfois rares- du répertoire, tant en récital qu’avec orchestre. Il sort ce mois-ci un enregistrement consacré à des pièces de Franz Liszt, partitions majeures de l’Histoire de la musique et du répertoire pianistique. 

Votre nouveau disque est entièrement axé sur Liszt ? Pourquoi avez-vous choisi ce compositeur ? 

Franz Liszt est un artiste et une personnalité diverse et complète que j’ai toujours profondément admirés. Regardez l'ensemble de son travail, le développement de son langage musical, les centaines d'étudiants qu'il a inspirés, sa riche vie personnelle et les nombreuses lettres qu'il nous a laissées ! 

Depuis mon enfance, j'essaie de comprendre ce phénomène. Plus je m'occupais de sa musique et de sa vie, plus je voyais clairement qu'il était poussé par une quête de toute une vie et cela expliquait les énormes contrastes qui entouraient cet artiste. De sa vie dévolue à son ordination d'abbé, du romantisme à l'Impressionnisme, de la sensualité à la spiritualité, tout est né de cette quête de réponses aux grandes questions de la vie.

Inspiré par le Zeitgeist (« l’Esprit du temps »), Goethe et Dante, il tente de mettre en musique la coexistence de la lumière et des ténèbres, du Yin et du Yang, bon ou mauvais. Liszt est tellement de choses mais, très certainement, il était un vrai philosophe illustrant la symbiose des contrastes de sa vie. C'est ce qui fait la vitalité de son art jusqu'à ce jour et c'est ce que j'ai essayé de dépeindre avec mon nouvel album.

Le gala 2019 des International Classical Music Awards à Lucerne

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Après Katowice en 2018, les International Music Awards étaient accueillis par le Luzerner Sinfonieorchester et son Intendant Numa Bischof Ullmann dans la salle -désormais iconique- du KKL, bien connue des mélomanes du monde entier car elle héberge le prestigieux Festival de Lucerne. Une partie des lauréats des ICMA 2019 se sont produits aux côtés de la phalange helvétique dirigée pour cette soirée par le maestro Lawrence Foster que l’on sait très à son aise dans cet exercice assez particulier.

Différents moments forts sont venus au fur et à mesure de cette soirée à commencer par la prestation des jeunes artistes lauréats qu’il est émouvant de voir s’affirmer aux côtés des grandes stars du milieu musical : le formidable bassoniste croate Matko Smolcic dans deux mouvements du Concerto de Weber, la pianiste Eva Gevorgyan dans le dernier mouvement du Concerto n°2 de Saint-Saëns ou le violoniste Stephen Waarts dans la Carmen Fantaisie de Pablo de Sarasate. Chez ces jeunes musiciens, on admire la maîtrise, la musicalité et déjà la maturité dans les options interprétatives défendues à l’instar de Stephen Waarts étonnant dans une lecture élégante et même hautement raffinée de la Carmen Fantaisie.

Liège : salle comble pour Rachmaninov

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Après 2 concerts à Flagey et à Metz, Denis Kozhukhin et l’OPRL sous la direction de John Axelrod se produisaient à Liège ce vendredi 15 février, dans un programme assez sombre.

Œuvre-phare de la soirée, le Concerto n°2 de Sergueï Rachmaninov, dont le succès ne s’est jamais démenti depuis sa première exécution, est dédié à l’hypno-thérapeute Niels Dahl, qui avait aidé le compositeur à sortir d’une dépression due à l’échec de la création de sa Première Symphonie. Au fil des trois mouvements, on assiste donc à son retour à la vie active (et à l’écriture).