Trois concertos pour violoncelle

par

Erich Wolfgang KORNGOLD
(1897-1957)
Concerto en un mouvement pour violoncelle et orchestre en ut op. 37
Ernest BLOCH
(1880-1959)
Schelomo
Berthold GOLDSCHMIDT
(1903-1996)
Concerto pour violoncelle op. 23
Julian STECKEL (violoncelle), Staatsorchester Rheinische Philharmonic, dir. : Daniel RAISKIN
DDD–2015–54’ 04’’–Texte de présentation en allemand et en anglais–CAVI Music 8553223

Le violoncelliste allemand Julian Steckel (il est né en 1982 à Pirmasens) est ce qu’on appelle d’ordinaire une valeur sûre, et les divers concerts et enregistrements discographiques qu’il a donnés à ce jour le montrent en suffisance. On lui doit entre autres, avec la complicité de Paul Rivinius deux excellents CD de sonates françaises pour violoncelle et piano écrites par Camille Saint-Saëns, César Franck, Gabriel Fauré, Claude Debussy, Nadia Boulanger et Francis Poulenc. Le programme de ce disque-ci est peu commun. Il propose trois concertos pour violoncelle et orchestre qu’on n’a pas souvent l’occasion d’entendre, même si le Schelomo d’Ernest Bloch, sous-titré « rhapsodie hébraïque » et datant de 1916, reste une des œuvres des plus célèbres du compositeur helvético-américain. Dans son interprétation, Julian Steckel lui confère une réelle ardeur lyrique, et on y adhère volontiers. Le Concerto en un mouvement d’Erich Wolfgang Korngold est pareillement fort bien exécuté par Julian Steckel et vient rappeler que son auteur est un musicien accompli, hélas encore et toujours trop boudé.
Boudé, le compositeur britannique d’origine allemande Berthold Goldschmidt l’a été, lui, durant de nombreuses décennies, surtout dans les années 1950 et 1960 au cours desquelles sa musique était souvent taxée de réactionnaire, et il le reste encore, malgré la parution de quelques disques, à l’instar de son opéra Beatrice Cenci chez Columbia, en 1995. Les mélomanes littéraires savent probablement que Berthold Goldschmidt a aussi écrit un autre opéra, Der Gewaltige Hahnrei, en 1930. Savoir Le Cocu magnifique d’après la pièce de Fernand Crommelynck, dont il a tiré, trois plus tard, une suite pour orchestre. Son Concerto pour violoncelle a été achevé en 1953, et il s’agit là d’une pièce néoromantique, qui n’offre guère d’originalité, mais qu’ici encore Julian Steckel maîtrise avec brio, soutenu par un orchestre robustement dirigé par Daniel Raiskin (pour ce qui le concerne, il est né en 1970 à Saint-Pétersbourg).
Jean-Baptiste Baronian

Son 7 – Livret 6 – Répertoire 7 – Interprétation 9

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