Choeur ALMAKALIA en route pour l'Eurovision Choir
Le concours Chœur Eurovision (Eurovision Choir) est à quelques encablures de sa 2e édition. L’événement réunit les membres de l’UER dans le cadre d’une compétition musicale diffusée en direct et en simultané par tous les diffuseurs participants.
Il se déroulera ce 3 août dès 20h30 (direct sur la Trois et sur Musiq’3) dans le cadre du concours international des European Choir Games organisés par le promoteur allemand Interkultur et il prendra place sur la scène principale du Partille Arena de Göteborg (Suède) juste avant la cérémonie de clôture.
Pour la première édition (Riga, juillet 2017), 9 pays fondateurs étaient en lice.
Cette année 10 pays sont en compétition et les couleurs de la Belgique seront défendues par le Choeur ALMAKALIA qui s’est constitué à l’IMEP avec la complicité de Nicolas Dorian.
Malgré un été très occupé, celui-ci a accepté de répondre à nos questions.
Comment ce projet est-il né dans les murs de l’Imep ?
Après avoir travaillé plusieurs années sur The Voice Belgique et sur plusieurs éditions de l’Eurovision, y compris l’Eurovision des Choeurs il y a 2 ans, j’ai la chance d’avoir pu développer une belle relation de travail et de confiance avec la RTBF.
Quand il a été question de savoir si la Belgique participerait à la deuxième édition de l’Eurovision Choeurs, la production m’a contacté pour savoir si j’avais un projet à leur proposer.
Etant en charge du développement de la nouvelle option de Chant Pop à l’IMEP et de son nouveau choeur pop, je trouvais que c’était une belle occasion de proposer un nouveau défi aux étudiants et leur permettre de faire leurs armes à la fois dans un grand concours international et sur un plateau télévisé.
Quel a été le cheminement du projet dans une institution comme l'Imep ?
Quand la possibilité d’y participer s’est présentée, j’en ai parlé avec notre directeur Guido Jardon qui s’est montré très enthousiaste. Il s’agit d’une fantastique expérience pédagogique pour nos étudiants et d’une belle opportunité de visibilité pour l’institut et sa volonté de s’ouvrir vers les genres musicaux actuels.
Comment a-t-elle été accueillie par les étudiants ?
Pour beaucoup d’entre eux, il s’agit d’une nouvelle aventure en terrain inconnu. Certains ont déjà fait un peu de télévision mais jamais sur une scène de cette ampleur ni en formation chorale. Ils ont donc reçu la nouvelle avec beaucoup d’excitation et d’euphorie.
Il s’est agi alors d’organiser le travail. Comment cela s’est-il passé ?
Le choeur n’existant que depuis 2 ans, il s’agit encore d’un jeune projet en développement. Une fois la participation du choeur confirmée en février dernier, nous avons mis les bouchées doubles pour être prêts pour cet été.
On a opté pour un répertoire qui met en valeur la scène pop belge et deux morceaux ont été arrangés spécialement pour l’occasion par Florence Huby (Witloof Bay) et moi-même dans un format a capella avec beatboxing.
Les étudiants ont choisi eux-mêmes le nom du choeur, faisant preuve d’auto-dérision et d’un sens de l’humour très belge : ALMAKALIA peut évidemment signifier « belles âmes » si on se réfère à une origine gréco-romaine, mais il peut aussi vouloir dire « frite » en arabe. C’est à vous de choisir…
Après les répétitions hebdomadaires en parallèle avec les cours habituels, nous avons terminé l’année académique par six jours de résidence intensive début juillet pour peaufiner les derniers détails et travailler la mise en scène.
Aujourd’hui, vous êtes donc dans les derniers préparatifs…
Nous nous retrouverons 3 jours avant le départ pour se rafraîchir la mémoire et se retrouver dans une belle énergie de groupe. Nous partons pour la Suède ce jeudi 1er août pour prendre nos marques et répéter dans l’Arena.
Quels sont vos objectifs, vos attentes,… ?
L’intention derrière cette participation ? Pouvoir se dépasser, profiter de l’expérience au maximum pour apprendre dans des conditions qu’on ne rencontre pas tous les jours.
Et s’amuser évidement, faire de belles rencontres musicales, souder le groupe et représenter au mieux ce projet auquel nous croyons à l’IMEP, ainsi que notre pays.
Si tout cela nous permet d’aller loin dans la compétition tant mieux, mais le palmarès n’est pas l’objectif principal…
C’est la musique avant tout.
Propos recueillis par Michelle Debra
www.imep.be
Crédits photographiques : Martin Godfroid/RTBF