A L’Opéra

Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.

Idoménée à l’opéra de Nancy : un opéra plus à entendre qu’à voir

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Mozart composa Idoménée, roi de Crète (Idomeneo, re di Creta ) à vingt-cinq ans. Deux opéras sérieux, Mithridate roi de Pont (Mitridate, re di Ponto), d’après Racine et Lucio Silla sur un livret retravaillé par Métastase le précédent. Sans oublier, dans les genres plus légers La Fausse ingénue (La finta semplice), La Jardinière futée (La finta giardiniera) et le Roi Pasteur (Il re pastore), excusez du peu. L’opéra n’a donc déjà plus de secret pour lui. La maturité de l’orchestre et les arias impressionnent chez ce compositeur de moins de trente ans qui, contrairement au librettiste, évite les lourdeurs héritées des habitudes anciennes en respectant les contraintes de son époque. Idoménée en ce sens est une sortie du monde haendélien, avant d’entrée dans le nouveau monde grâce à l’Enlèvement au Sérail (Die Entführung aus dem Serail) l’année suivante. L’opéra de Nancy relève donc le défi de cette œuvre entre deux époques avec le metteur en scène Lorenzo Ponte.

Lorenzo Ponte choisit de jeunes chanteurs, y compris pour les ainés comme Idoménée et Arbace. Mais le pari essentiel de sa mise en scène est d’exhumer de l’oubli Meda, la première épouse d’Idoménée, afin de montrer que ce temps est encore dominé par la sacrifice des enfants par leurs parents, alors que le suivant, inauguré par le mariage d’Idamante et Ilia, sera basé sur la vie. Effectivement, l’univers des ainés est sous le signe de la destruction, comme l’indique le retour de guerre d’Idoménée et la Crète attaquée par un monste marin au troisième acte, et le suivant est dominé par celui de l’amour avec le mariage des amoureux en camps ennemis Ilia et Idamante.
Cepenfant jamais Meda n’est mentionnée dans le libretto. Pourquoi l’avoir exhumée ?

A l’Opéra de Paris, Lohengrin pour les voix et l’orchestre

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Le metteur en scène russe, Kirill Serebrennikov, signe un synopsis qui « remplace » celui de Richard Wagner dans le programme. Le propos de la mise en scène -Le Délire (Acte 1), La Réalité (Acte II) et La Guerre (Acte III)- dénonce à juste titre l’enfermement et le combat mais n’a aucun rapport avec Lohengrin.

Elsa devient « une jeune femme » indéterminée, Lohengrin une vision, le couple Ortrud et Telramund d’inquiétants psychiatres. Quant au Roi Henri, il est présenté comme « Souverain » sans autre précision simplement flanqué d’un Porte-parole (le héraut).

L’Ouverture s’accompagne d’un film où l’on suit un jeune homme aussi fascinant qu’énigmatique qui marche dans une forêt puis se baigne nu, dévoilant des ailes d’ange tatouées dans le dos (Gottfried, le frère perdu d’Elsa ?).

L’indéniable talent du cinéaste se dilue malheureusement ensuite dans une profusion d’idées et d’images. La transformation d’un décor en sept parties, puis une seule (un hangar glauque où se marient à la hâte des soldats avant de repartir au front) comme les déplacements d’ensemble assez statiques trahissent la difficulté de soutenir jusqu’au bout des idées peu cohérentes et encore moins novatrices.

En outre, la différence entre l’œil d’une caméra et la spatialisation d’un plateau d’opéra s’accuse, si bien que la parcellisation (la scène / puzzle) atteint ses limites.

Sachant que, dès sa vingtième année, le compositeur prit un soin extrême à l’élaboration et la rédaction de ses livrets, il faut une certaine dose d’inconscience pour en ignorer la trame, lui en substituer une autre, tout en conservant les textes chantés et la musique.

Carmen au plus près de ses sources à Rouen

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« La Carmen de 1875 », peut-on lire dans le programme de grand format A2 plié en huit. Dans cette nouvelle production présentée du 22 septembre au 3 octobre à l’Opéra de Rouen-Normandie, les décors et les costumes sont recréés d’après les archives de la première représentation et les suivantes jouées dans le monde entier. « Carmen telle qu’elle fut découverte à New York, Vienne, Bruxelles, Stockholm, Milan, Londres, etc. » note le Palazzetto Bru Zane, initiateur du projet en collaboration avec l’institution rouannaise.

Le Centre de musique romantique française et l’Opéra de Rouen ont déjà exhumé la première partition de La Vie Parisienne d’Offenbach (2021). Cette fois, le retour à la source se fait essentiellement sur le plan visuel, faisant appel à des techniques artisanales à l’ancienne, notamment pour la peinture de décors, dans la scénographie d’Antoine Fontaine et sous les lumières d’Hervé Gary. Idem pour les costumes. Christian Lacroix a dessiné plus de 200 costumes en se référant aux images de l’époque. Avec un tel parti pris, certains craignaient un « vieillotisme », une « ringardise, » à la limite d’une espagnolade de cliché. Mais gare au préjugé ! Le résultat est « bluffant », car on perçoit clairement le goût théâtral de l’époque et un exotisme parfumé dans lesquels l’œuvre a été conçue, et avant tout, une cohérence qui permet facilement une conception dramaturgique. Cette production va loin dans sa démarche scientifique, ce qui la distingue des autres versions (de n’importe quel ouvrage) qui sont « à la manière de ».

Dans ces décors et costumes, on chante des récitatifs d’Ernest Guiraud au lieu de parties parlées. Le récitatif éliminait la difficulté de dialogues en français et assurait ainsi la large diffusion mondiale de l’œuvre. La grande cheffe de chant Janine Reiss (1921-2020) racontait, lors d’une master class à la Salle Cortot au début des années 2000, que lorsqu’un chanteur voulait travailler sur les dialogues de Carmen, elle lui avait répliqué : « Mais il n’y a pas de dialogue dans Carmen ! » Elle disait cela avec une touche d’autodérision, en s’excusant devant les étudiants de son ignorance de la jeunesse. Cette anecdote datait de quelques décennies par rapport au moment de l’« aveu », mais montre que le récitatif était si courant encore au milieu du XXe siècle qu’on ignorait totalement que cet opéra est avant tout un… opéra-comique ! Le temps a bien changé depuis, et pour nous qui ne connaissons que la version avec les dialogues, cette version présente au contraire bien des attraits…

En toute élégance :  Idomeneo » de Mozart à Liège

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Idomeneo est un opera seria dont les personnages sont emportés par les vents déchaînés d’un « destin cruel » - l’évocation de ce « destin » est permanente. Et pourtant, paradoxalement, Jean-Louis Grinda, loin de surenchérir sur le bruit et la fureur, l’a inscrit dans un contexte scénique d’une grande élégance. Une élégance visuelle bien sûr, mais qui caractérise aussi son rapport à l’oeuvre : il ne nous impose pas d’analyses ni de points de vue définitifs, il nous laisse libres de nos perceptions et réactions.Idomeneo est un opera seria dont les personnages sont emportés par les vents déchaînés d’un « destin cruel » - l’évocation de ce « destin » est permanente. Et pourtant, paradoxalement, Jean-Louis Grinda, loin de surenchérir sur le bruit et la fureur, l’a inscrit dans un contexte scénique d’une grande élégance. Une élégance visuelle bien sûr, mais qui caractérise aussi son rapport à l’oeuvre : il ne nous impose pas d’analyses ni de points de vue définitifs, il nous laisse libres de nos perceptions et réactions.

Le destin cruel ? Nous sommes en Crète, après la défaite de Troie, avec Ilia, une captive troyenne, et Elettra, fille d’Agamemnon, échouée là après le meurtre vengeur de sa mère coupable. Toutes deux sont éprises d’Idamante, le fils d’Idomeneo, le roi. Celui-ci vient d’être sauvé d’un naufrage, mais à une terrible condition : sacrifier la première personne qu’il rencontrera… ce sera son fils ! Comment échapper à cette malédiction ? Comment résoudre la délicate équation amoureuse ? Sans oublier qu’Ilia est d’abord écartelée entre son devoir pour sa patrie et son amour pour Idamante. Un canevas évidemment propice à de grands déferlements lyriques, à de sombres atmosphères tragiques.

Don Pasquale à l’Opéra Garnier, une réussite au goût doux amer

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Bien accueillie en 2018, cette mise en scène dans le style bande dessinée des années 50, réglée au cordeau par Damiano Michieletto, conserve aujourd’hui son efficacité. Coproduite avec le Royal Opera House Covent Garden de Londres et le Teatro Massimo de Palerme, elle se révèle encore plus coruscante.

En effet, ce drama buffo en trois actes destiné au Théâtre Italien de Paris fut créé le 3 janvier 1843, soit cinq ans avant la mort du compositeur. S’il emprunte le canevas de la commedia dell’ arte qui prospère depuis plus de deux siècles, il s’en écarte par sa structure très schématique, par le double sens permanent et un ton de parodie voire de désespoir masqué.

Comme chez Molière, Goldoni ou Shakespeare -on pense naturellement à Falstaff- un vieux célibataire riche décide soudainement de prendre femme. Son ami, le Docteur Malatesta, faute de l’en dissuader, ourdit une farce pour le guérir de sa lubie. Norina et son amoureux, l’ingrat neveu Ernesto, ainsi qu’ un notaire de complaisance en seront les acteurs. 

Mais la manipulation s’avère si cruelle que l’auteur lui-même comme les protagonistes s’en émeuvent... ce qui est tout à fait inhabituel !

Certes, la partition regorge de pages ravissantes, pleines de verve et de virtuosité qui en ont fait le succès. Et pourtant, elles participent  également de l’amertume. Pourquoi ? Parce qu’elles se placent en porte à faux avec des situations qui n’en demandent pas tant. Ainsi la vocalité belcantiste confiée à Ernesto suscite l’admiration mais aussi le malaise, à l’instar de l’éclat de Norina/Sofronia. Comme si les codes belcantistes s’étaient vidés de leur substance.

A Genève, un Don Carlos visuellement affligeant 

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‘Jeux de pouvoir’, tel est le titre que comporte la saison 2023-2024 du Grand-Théâtre de Genève. Et le spectacle d’ouverture en est le Don Carlos de Giuseppe Verdi dans la version originale française en cinq actes, créée à l’Opéra de Paris, Salle Le Peletier le 11 mars 1867 mais ne remportant qu’un succès d’estime.

D’un cycle « grand opéra » entrepris il y a deux ans avec Les Huguenots de Meyerbeer suivi de La Juive d’Halévy, Don Carlos est le troisième volet. Marc Minkowski qui les a dirigés se jette à corps perdu dans cet ouvrage complexe en utilisant la partition avec laquelle Verdi a commencé les répétitions en 1867. Mais il laisse de côté une large part du Ballet de la Reine, La Peregrina, ainsi que le lamento de Philippe II « Qui me rendra ce mort » et utilise pour l’acte II une version ultérieure de la scène en duo entre le monarque et Rodrigue, Marquis de Posa. A la tête de l’Orchestre de la Suisse Romande et du Chœur élargi du Grand-Théâtre de Genève (préparé remarquablement par Alan Woodbridge), il transpire sang et eau afin de créer une tension dramatique tout au long de cette vasque fresque. Mais le soir de la première, sa lecture manque d’un galbe sonore accentuant les contrastes et semble quelque peu brouillonne.

Quelle force d’expression possède le livret français élaboré par Joseph Méry et Camille Du Locle par rapport au remaniement italien d’Angelo Zanardini édulcorant la virulence des scènes opposant Philippe II à Rodrigue et au Grand Inquisiteur !

Et c’est sur ce texte, projeté à l’avant scène et sur les parois latérales, que se concentre le spectateur du Grand-Théâtre, tant la mise en scène de Lydia Steier est pitoyable. En ses grandes lignes, Don Carlos évoque la France décimée par la guerre et l’Espagne sinistre du milieu du XVIe siècle, alors qu’ici, nous sommes confrontés à une entrée de palais désaffecté que la populace envahit pour assister à la pendaison d’un pauvre diable portant autour du cou le mot « traître » sur une plaquette. Spectateur, oublie le fait qu’en la forêt de Fontainebleau, les bûcherons prient pour que les hostilités avec l’Espagne prennent fin… Car, dans le programme, la régisseur (régisseuse ?), flanquée de son scénographe et vidéaste Momme Hinrichs et de sa costumière Ursula Kudrna, nous explique que, à eux trois, ils ont essayé de trouver des temps et des lieux comportant une esthétique forte, soit l’URSS vers la fin de Staline et l’Allemagne de l’Est. Donc foin d’un roi et de son inquisiteur, contente-toi du petit père des peuples et de Lénine placardés sur les murs ! 

L'Orchestre Philharmonique d'Israël est en tournée européenne

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Lahav Shani Conductor Photo: Marco Borggreve

Événement au Grimaldi Forum de Monte-Carlo avec une escale de la tournée européenne du Philharmonique d’Israël sous la direction de Lahav Shani, son Directeur musical depuis 2020 quand le jeune musicien a pris la succession du légendaire Zubin Mehta. C'est grâce à l'invitation des Amis de l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et le patronage de S.A.S. le Prince Albert II, que le public monégasque a pu apprécier cette phalange hors pair. 

Les cordes de l'orchestre sont parmi les plus belles au monde avec une sonorité chaude et onctueuse. Zubin Mehta les a sublimés pendant un demi-siècle et c'est un bonheur de constater que Lahav Shani maintient ces qualités uniques. Le concert commence avec la Symphonie n°104  de Joseph Haydn. C'est la dernière symphonie de Haydn, un chef-d'œuvre où l'élégance, l'harmonie et la grâce sont étonnantes. Le compositeur est le père de la symphonie, le précurseur de Beethoven. Sa musique est sublime et divine. Shani capture tout l'humour, le dynamisme et la passion qui font la particularité de Haydn. La symphonie est jouée avec ardeur, énergie et sensibilité.

Cassandra de Bernard Foccroulle : « Le futur est partout, chacun peut le voir »

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A La Monnaie, l’ouverture de la saison est bienvenue à double titre : un premier opéra composé par Bernard Foccroulle ; un opéra qui s’engage résolument dans les problématiques urgentes et les débats de notre époque.

Oui, Bernard Foccroulle, celui qui en a été le directeur -l’âme- pendant quinze ans, est passé de l’autre côté de la rampe, devenu le maître d’œuvre d’un important projet lyrique. Un projet à son image.

On a connu le gestionnaire, le meneur d’équipes, le programmateur judicieux. On a aimé l’homme cultivé et engagé, l’humaniste. On a apprécié son sens de la juste mesure, son empathie, son esprit d’ouverture. Toutes ces qualités, on les retrouve dans son premier opéra. 

Le Festival de Menton en After 

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Pour la première fois, hors cadre du Festival de Menton en août, deux concerts "After" ont été programmés en septembre, afin de prolonger la vie musicale et l'ambiance du festival. Ces deux affiches proposent un récital et de la musique de chambre . 

David Fray est considéré comme un des plus brillants pianistes français de sa génération. Il présente un récital entièrement consacré à Schubert, qui est un des ses compositeurs favoris. Schubert écrit l'Allegretto en do mineur pour un ami quittant Vienne pour Venise. Ce cadeau en forme de feuillet d'album est un pur joyau de sensibilité. L'interprétation de Fray est délicate et raffinée, pleine d'émotions. Il enchaîne sans interruption avec les Quatre impromptus op.90. C'est une des œuvres les plus célèbres et les plus populaires de Schubert.

Le toucher de Fray est clair et fluide, il recrée le caractère de chaque impromptu, avec élégance et légèreté, avec passion et mélancolie pour le dernier.

Le Klavierstücke n°2 D946 a été été composé six mois avant la mort de Schubert. Fray exprime pleinement l'âme Schubertienne, avec ses visions fantasques, ses angoisses et son désespoir. La Wanderer Fantaisie a été composée à la demande d'un virtuose viennois.C'est la composition la plus exigeante sur le plan technique de Schubert. Au point que Schubert lui-même avait du mal à l'exécuter et aurait dit "C'est le diable qui devrait jouer cela". 

Fray a une maîtrise spectaculaire des contrastes émotionnels entre la grandeur et le dynamisme des sections virtuoses et l'exaltation des sections lyriques. Il joue la "Wanderer" avec un tempo effréné et entraîne le public dans un tourbillon phénoménal, une véritable ballade en fantaisie du randonneur. David Fray offre en bis au public enthousiaste, l'Allemande extraite de la Suite Française de Bach. 

Journée brucknérienne au Festival International George Enescu

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Lors de cette nouvelle journée au Festival International George Enescu, un compositeur est à la fête : Anton Bruckner. Le compositeur autrichien, dont on a fêté son 199e anniversaire ce lundi 4 septembre, est à l’honneur avec deux de ses symphonies et non des moindres : la Septième Symphonie en mi mineur WAB107 et la Neuvième Symphonie en ré mineur WAB109.

L’orchestre du Gewandhaus de Leipzig, placé sous la direction d’Herbert Blomstedt, inaugure cette journée avec le Prélude à l’unisson tiré de la Suite N°1 de George Enescu avant de s’attaquer à la Septième Symphonie en mi mineur WAB107 de Bruckner. 

Le Prélude d’Enescu est interprété avec intensité par les cordes. La précision rythmique et la justesse sont plus qu’au rendez-vous surtout quand on sait que ce sont  près de 60 musiciens qui jouent à l’unisson complet. 

Après cette belle mise en route, le premier mouvement de la Septième Symphonie est enchaîné tout de suite, ne laissant pas le temps à l’audience de comprendre que l’œuvre de Bruckner avait déjà commencé puisque l'enchaînement est parfait entre les deux pièces. Cette symphonie constitue un hommage à Richard Wagner, auquel Bruckner vouait une grande admiration. Il se rend d’ailleurs à Bayreuth pour la première de Parsifal en 1882 et rencontre Wagner pour la dernière fois puisque le compositeur meurt en février 1883. 

L’interprétation proposée par la phalange allemande et l’illustre chef, âgé de 96 ans, est de la plus grande des qualités. Blomstedt est dans son répertoire-phare et excelle tout en emportant l’orchestre avec lui (pour l’anecdote, c’est ce même orchestre du Gewandhaus de Leipzig qui créa l’œuvre 139 ans plus tôt). La construction musicale des quatre mouvements est formidable, les progressions étant menées intelligemment, la tension augmente pour arriver chaque fois à un point culminant à l’instar du deuxième mouvement par exemple. Le delta des nuances est très impressionnant : les pianos sont à peine audibles tandis que les fortissimos remplissent la salle de l’Athénée Roumain d’un son chaud mais jamais agressif. Dans ces moments majestueux, le public est littéralement plongé auditivement dans le son, la salle étant presque trop petite pour accueillir une telle œuvre avec un tel orchestre. Peu importe, le public acclame longuement la prestation d’exception livrée par les artistes. La standing ovation était inévitable !