A L’Opéra

Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.

Les Enfants du Levant … sur le Lac Léman   

par

A Genève, à côté d’une institution officielle comme le Grand-Théâtre, largement soutenue par le Département des Affaires Culturelles de la Ville, diverses compagnies s’affairent à promouvoir l’art lyrique. L’une des plus méritoires est assurément ‘Opéra-Théâtre’, fondée en 1989 par Michèle Cart, dont l’objectif est de mettre en valeur autant le jeu que la musique.  Pour faire découvrir le genre à un jeune public, s’est créée, en 2001, une sous-section intitulée ‘Opéra-Théâtre Junior’ qui, en 2018, avait déjà proposé un ouvrage d’Isabelle Aboulker, Jérémy Fisher. Aujourd’hui, la compagnie a vingt ans d’existence ; afin de commémorer cet événement, a été choisie une autre de ses œuvres, Les Enfants du Levant, représentée en octobre 2001 par le CRéA *(Centre de création vocale et scénique) à Aulnay-sous-Bois.

Bouleversant est le mot qui vous vient à l’esprit après avoir été pris à la gorge durant près de deux heures par l’atroce évocation d’un bagne pour enfants sur l’Ile du Levant, la plus sauvage des îles d’or en Méditerranée. En février 1861, une soixantaine d’enfants abandonnés, orphelins, délinquants mineurs, dont les plus jeunes n’ont pas six ans, quitte la Prison de la Roquette à Paris pour aller à pied jusqu’à la Colonie pénitentiaire de Sainte-Anne sur l’Ile du Levant, au large de Toulon. Durant plus de septante années, une centaine d’entre eux, victimes de conditions de vie insalubres, maladie, malnutrition, sévices sexuels, trouvera la mort. 

De ce fait tragique, Claude Gritti tirera un livre, Les Enfants de l’Ile du Levant, publié par Jean-Claude Lattès en 1999. Dans la foulée, Christian Eymery, co-directeur du CRéA, l’adaptera sous forme d’un livret que mettra en musique Isabelle Aboulker en réalisant un opéra pour enfants. Sa partition impressionne par l’écriture chorale homophonique qui privilégie la simplicité de la ligne mélodique. Le rythme naturel de la déclamation se pimente sporadiquement d’un dynamisme ‘jazzy’ qui émoustille les jeunes frimousses, comme un clin d’œil au Ravel de L’Enfant et les Sortilèges. Un canevas orchestral tissé par treize musiciens  est soutenu par un piano et une percussion simple qui en constituent le soubassement. Ici, deux chanteurs professionnels, la mezzosoprano Marie Hamard et le baryton Davide Autieri, sont les voix qui osent proclamer l’injustice flagrante de cette maltraitance, tandis que trois comédiens, Bastien Blanchard, Antoine Courvoisier et Angelo Dell’Aquila, narrent les faits historiques avant de s’emparer des rôles de la force de frappe. 

Astarto de Giovanni Bononcini au Festival d'Innsbruck

par

Si l’on veut parler d’un véritable Européen dans la musique, bien avant notre actuelle construction, ce serait Giovanni Bononcini qui en porterait le sceptre. Né à Modena (tiens donc, Pavarotti et Freni aussi…) il a été maître de chapelle à Bologne, Milan, Rome, Berlin, Londres, Paris et Lisbonne, pour finir ses jours à Vienne. Qui dit mieux ? Chanteur, violoncelliste et compositeur, il était à Londres le rival de Händel : le fameux castrat Senesino et le soprano Margherita Durastanti qui ont créé beaucoup des grands succès du Saxon, étaient au départ les artistes de Bononcini, que Händel séduira, soit au prix de bons sequins, soit à celui de son talent génial… Les deux furent les protagonistes de la création d’Astarto à Londres en 1720 après une première à Rome en 1715. Les auteurs du livret étaient Apostolo Zeno et Pietro Parlati, mais pour la version londonienne, celle reprise ici, ce sera Paolo Rolli qui signera l’adaptation. Tout simple, on ne s’étonnera guère que l’intrigue en soit inextricable…

La version présentée cette année au Festival d’Innsbruck a été un pur bonheur. Il est impossible de détacher un protagoniste de la soirée, à tel point chacun des intervenants a trouvé la manière de faire ressortir sa propre personnalité artistique et de servir autant la musique que l’art visuel. Stefano Montanari, à la direction orchestrale, a su revivre la tradition ancienne en dirigeant parfois du violon, qu’il joue avec une passion communicative, ou parfois avec ses mains d’un geste sobre et efficace. Le brillant résultat de la première doit énormément à son engagement, mais aussi à son savoir-faire, à sa connaissance des voix et à sa flexibilité. Son ensemble baroque Enea, romain, est absolument à l’aise dans une musique qui leur parle comme une vraie langue maternelle : nuances, couleurs, tempêtes, moments drôles discrètement soulignés, un continuo aussi discret qu’imaginatif (par Salvatore Carchiolo et Simone Ori), tout est à l’avenant : parfait. La mise en scène est signée par Silvia Paoli. Si son travail n’a pas été unanimement accepté (quelques huées ont accueilli son salut), il me semble qu’elle a apporté un regard très intelligent sur une pièce à imbroglios multiples dont la construction dramatique est parfaitement inadaptée à notre vision actuelle du théâtre, principale raison de la permanence de ces chefs d’œuvre dans l’oubli. Sa création visuelle consiste en offrir au spectateur une comédie pendant que l’auditeur écoute une tragédie. Et comme cette tragédie se joue fondamentalement sur les coulisses du pouvoir, sur les exactions et abus de toute sorte de puissants de ce monde, elle nous fait penser très vite à la tragicomédie que représentent de nous jours les jeux du pouvoir. De Londres à Moscou, de Riad à Washington, nous assistons en voyeurs à un spectacle désolant qui nous ferait rire aux larmes si les risques d’une apocalypse n’étaient pas si proches… Des clins d’œil permanents, soit aux condottieri mussoliniens, à Fellini, à Chaplin et son grand dictateur, aux clichés publicitaires et j’en passe, attirent notre regard en permanence vers une nouvelle trouvaille à mettre en exergue avec le drame chanté. Elle ajoute deux rôles muets habillés en joueurs de base-ball, parfois sbires, parfois tortionnaires ou simples réservoirs de la stupidité humaine la plus accomplie et salutaires pour le jeu de scène et pour la réflexion, mais l’ensemble est désopilant. Du côté des chanteurs, du bonheur aussi : la mezzo-soprano estonienne Dara Savinova incarne une Elise royale, la voix est belle à souhait, le chant est raffiné et brillant, l’actrice élégante et communicative. Quoi d’autre ? Le soprano roumain Ana Maria Labin joue un des deux « Hosenrolle » : Agenore, le frère de Sidonia. Elle est scintillante, émouvante et sait nous faire sourire quand le veut la scène. Nino, l’autre rôle travesti, est joué par le soprano italien Paola Valentina Molinari. Elle construit un personnage au départ ingrat mais qui va « in crescendo », son chant est élaboré et réfléchi, son jeu passe par un éventail d’images et d’émotions qui nous tiendra en haleine tout le long de la soirée. Le soprano chypriote Theodora Raftis, lauréate d’un précèdent concours Cesti à Innsbruck, campe une délicieuse princesse Sidonia habillée en sex-symbol à l’américaine. Sa composition est l’une des plus drôles de la soirée (et pourtant, la barre était haute…) mais elle cache mal ses excellentes qualités de cantatrice.

L’Ammazone Corsara de  Carlo Pallavicino au Festival d’Innsbruck

par

Carlo Pallavicino, né à Padoue en 1630, actif à Venise et plus tard à Dresden où il mourra en 1688, est l’auteur d’au moins 22 opéras, en grande partie sur de livrets de Matteo Noris. Celui-ci, cependant, est de Giulio Cesare Corradi et fut créé à Venise, au Théâtre de SS. Giovanni et Paulo en 1686. L’immense majorité des œuvres de Pallavicino, l’un des successeurs de Cavalli à Venise, sont restées dans l’oubli jusqu’à cette année 2022 où deux productions-renaissance ont vu le jour : celle de Le ammazone nell’isola fortunata, sur un livret de Carlo Maria Piccioli, qui a vu le jour à Postdam et Beaune sous la conduite de Christophe Rousset et ses Talens Lyriques, et celle-ci L’ammazone corsara au Festival Baroque d’Innsbruck. Antonio Vivaldi avait aussi mis en musique ce livret, mais on n’en conserve malheureusement pas la musique.

Au XVIIe siècle, on voyait couramment sur les scènes d'opéra des femmes puissantes, insensibles à l’appel érotique masculin. On les appelle amazones par réminiscence des guerrières grecques, mais Alvilda est ici reine des Goths. Et ne fait donc pas exception : au lieu de succomber aux sollicitations du roi danois Alfo, elle préfère traverser les mers en pirate jusqu’à ce qu’elle soit secourue précisément par le Danois lors d’un naufrage. C'est donc autour du libre choix féminin, ou libre arbitre amoureux qui tourne L'amazzone corsara. Le compositeur, originaire de Salò sur le lac de Garde, a sans doute écouté les madrigaux très descriptifs et drôles d’Adriano Banchieri (La barca di Padova a Venezia) car sa musique est empreinte de spontanéité et de joie. Il écrit des récitatifs au caractère théâtral bien tranché et des Ariosi ou des esquisses d’airs : le principe du « da capo » et des variations inhérentes n’est pas encore définitivement codé. Mais ces éléments permettent de raconter l’histoire de manière très fluide, bien moins hiératique que ce qui deviendra plus tard l’« opera seria ». La plupart des chanteurs choisis sont issus du Concours Cesti de 2021, faisant la preuve du niveau très prometteur, si pas très accompli, de cette fournée. Il s’agit d’une production à petit budget, mais cela ne conditionne pas foncièrement son niveau artistique. C’est plutôt le contraire car l’enthousiasme et l’engagement scénique des jeunes talents sont souvent une cure de jouvence pour l’auditeur.

A Pesaro, Le Comte Ory triomphe d’Otello 

par

Inauguré en août 1980, le Festival Rossini de Pesaro (ROF) présente, en ces jours-ci, sa 43e édition en ouvrant les feux avec Le Comte Ory, avant-dernière création lyrique du maestro et quatrième des ouvrages parisiens donnés à l’Académie Royale de Musique le 20 août 1828. A Pesaro, il n’a connu que quatre séries de représentations entre 1984 et 2009. Et la nouvelle production, présentée dans le vaste auditorium du Vitrifrigo Arena, est confiée à Hugo De Ana qui assume régie, décors et costumes. Plutôt que de nous immerger dans un Moyen-Age de carton-pâte, il a l’ingénieuse idée de nous entraîner dans le Jardin des Délices de Hieronymus Bosch en nous faisant passer par le Jardin d’Eden au début de chaque acte afin de faire miroiter en fond de scène le Lac avec la Fontaine de la Vie. De ce large triptyque se détacheront quelques éléments ‘en dur’ come l’Homme-arbre du Panneau de l’Enfer ou la tête de vieillard sortant d’une citrouille du volet central. Continuellement, le rire vous vient aux lèvres à la vue des dames de Formoutiers dont la coiffure fleurit sous forme de buisson ou du Comte Ory travesti en Moïse à barbe postiche qui se laisse guider par l’étoile-néon bleue d’un dancing pour affronter son page Isolier portant des tables de la loi phosphorescentes. Le salon gothique de l’acte II se métamorphose en terrain de sport où ces dames se livrent à l’aérobic avant de faire entrer les soi-disant pèlerines dans une cave qui tient d’une cuisine des anges en pagaille. Et c’est en trottinette électrique que la pseudo sœur Colette se rendra auprès de la vitrine de musée où un colibri tente de s’accoupler à un canard totalement avachi. Mais le célèbre trio « A la faveur de cette nuit obscure » réunissant Ory, la Comtesse et le page frise le ridicule avec les tentatives d’étreintes qu’entrave la grandeur des oiseaux empaillés. Mais qu’importe ! Le spectacle est continuellement émoustillant !

Et son dynamisme est amplifié par la baguette du chef vénézuélien Diego Matheuz qui dirige l’Orchestra Sinfonica Nazionale della RAI en faisant scintiller les pépites de l’orchestration géniale du dernier Rossini. Le Chœur du Teatro Ventidio Basso d’Ascoli Piceno s’adapte aisément à cette veine hilarante qui contamine aussi le plateau. 

A Vérone, Zeffirelli toujours en tête d’affiche 

par

Pour sa 99e édition, le Festival des Arènes de Vérone renoue avec la dimension spectaculaire qui a fait sa gloire en reprenant quatre des productions de Franco Zeffirelli. La saison 2022 s’est donc ouverte avec Carmen dont il avait présenté une première réalisation en juillet 1995, reprise six fois et remaniée en 2009. Aujourd’hui, divers cartons de la version originale non utilisés sont élaborés afin d’enrichir le coup d’œil sur la place de Séville et le paysage montagneux du troisième acte. Stefano Trespidi, proche collaborateur du régisseur disparu en juin 2019, se soucie en premier lieu de la fluidité de l’action en réduisant à une vingtaine de minutes tout changement de tableau, alors qu’est déployée, à l’avant-scène, une série de paravents de tulle coloré à la tzigane. 

Dès les premières mesures de l’Ouverture, interviennent les danseurs de la Compagnie Antonio Gades qui occupent les deux avant-scènes latérales en imposant leur présence jusqu’à la fin de la Habanera pour reparaître ensuite dans la taverne de Lilas Pastia puis exhiber un fandango sans accompagnement musical pour meubler la transition au dernier acte. Pour dynamiser l’action du tableau initial, l’on ne lésine pas sur les moyens car déambulent près de trois cents figurants et choristes revêtant les magnifiques costumes conçus par Anna Anni, jouant sur le jaune et bleu pour les uniformes de la garde descendante, le gris sombre pour les marchands, le blanc verdâtre pour les cigarières et leurs soupirants, tandis que les teintes vives sont réservées aux premiers plans. Au cœur de cette foule bigarrée, deux ou trois ânes, et une calèche où se cache Micaëla ouvrent le chemin qu’emprunteront, au quatrième acte, les coursiers caparaçonnés des quadrilles de la corrida. Même si est frisée l’exagération par cette multitude de comparses peuplant l’auberge ou le refuge des contrebandiers, le regard du spectateur tente néanmoins de se concentrer sur les ressorts dramatiques de l’action habilement ficelée.

Quant à la partition géniale de Georges Bizet, elle est mise en valeur par la direction de Marco Armiliato qui, sciemment, opte pour la version originale française avec les récitatifs chantés concoctés par Ernest Guiraud, tout en sachant mettre ensemble les éléments épars d’un si vaste plateau et en évitant tout décalage, ce qui tient de la prouesse. Il faut saluer aussi la remarquable cohésion du Coro dell’Arena, soigneusement préparé par Ulisse Trabacchini. La distribution vocale est dominée par la Carmen d’Elina Garanca qui, pour les soirs des 11 et 14 août, succède à Clémentine Margaine et à J’Nai Bridges. Usant d’une diction parfaite, sa bohémienne est la véritable bête de scène qui se joue de l’existence avec panache, tout en raillant par de sarcastiques ‘taratata’ son amant à peine sorti de prison puis en osant affronter un destin adverse avec un aplomb invraisemblable. Ne lui cède en rien le José du ténor américain Brian Jadge qui est en mesure de conclure « La fleur que tu m’avais jetée » sur un pianissimo soutenu, alors que son personnage est aussi touchant que sa fin tragique est pitoyable. Claudio Sgura compte sur la brillance de l’aigu délibérément tenu pour donner consistance à son Escamillo, bellâtre bien fruste. Maria Teresa Leva s’ingénie à camper une Micaëla qui gomme la connotation ‘oie blanche’ du rôle pour assumer la légitimité d’un grand lyrique à l’indéniable musicalité. Le plateau est complété adroitement par Daniela Cappiello et Sofia Koberidze, pimpantes Frasquita et Mercédès, Nicolò Ceriani et Carlo Bosi, sardoniques Dancairo et Remendado, et Gabriele Sagona et Biagio Pizzuti, Zuniga et Moralès engoncés dans leurs uniformes.

Résultats de la Finale de la Deuxième édition du Concours International de Chefs d’Orchestre d’Opéra à Liège

par

Le Concours International de Chefs d’Orchestre d’Opéra s’est clôturé ce dimanche 21 août. Avant de commencer le concert, le Président du jury, Pedro Halffter, et le Directeur Général de l’ORW, Stefano Pace, ont une nouvelle fois remercié et félicité chaleureusement l’Orchestre, les Chœurs et les solistes pour leur professionnalisme et le talent dont ils ont fait preuve lors de l’ensemble des épreuves du Concours. En outre, ils ont permis au jury de se faire une idée concrète de l'interprétation voulue par les différents candidats.

Lors de cette dernière journée, les trois finalistes se sont illustrés dans un des actes des trois opéras choisis par le jury. Lors de cette Finale, Luis TORO ARAYA a dirigé le deuxième acte de La Bohème (Puccini), Dayner TAFUR DIAZ a dirigé le premier acte de Pêcheurs de perles (Bizet) et Giulio Cilona a dirigé le deuxième acte de La Traviata (Verdi).

Après cette dernière journée musicale riche en émotions pour les artistes et le public, venu en nombre pour assister au dénouement de cette compétition, le jury s’est retiré pour délibérer.

Voici le palmarès de la deuxième édition du Concours International de Chefs d’Orchestre d’Opéra :

Dayner TAFUR DIAZ (Pérou, 1998), largement applaudi et plébiscité par le public mais aussi par les artistes présents sur scène, obtient le Premier Grand Prix : 10.000 € ainsi qu'une invitation à diriger une production d’opéra à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège lors de la saison 2023-2024.
Giulio CILONA (États-Unis et Belgique, 1995) obtient le Deuxième Prix : 4.000 € ainsi qu’une invitation à diriger un spectacle à destination du jeune public à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège lors de la saison 2022-2023.
Luis TORO ARAYA (Chili, 1995) obtient le Troisième Prix : 2.000 € ainsi qu’un contrat d'assistant à la direction musicale sur une production d'opéra à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège.

Rendez-vous début 2025 pour la Troisième édition du Concours International de Chefs d’Orchestre d’Opéra.

 

Résultats de la Demi-Finale de la deuxième édition du Concours International de Chefs d’Orchestre d’Opéra à Liège.

par

Le Concours International de Chefs dOrchestre dOpéra s’est poursuivi ce vendredi 19 août avec la demi-Finale. Lors de cette troisième journée, 6 candidats de 6 nationalités différentes et âgés de 24 à 35 ans, se sont illustrés dans des extraits des trois opéras choisis par le jury. Au programme de cette demi-Finale, nous retrouvons les mêmes œuvres que lors de l’épreuve précédente, à savoir : Les Pêcheurs de perles (Bizet), La Bohème (Puccini) et La Traviata (Verdi).

Après cette belle journée musicale pour les artistes et le public, le jury s’est retiré pour délibérer. Ils doivent sélectionner trois candidats pour la Finale ayant lieu ce dimanche 21 août.

Lors de la proclamation des résultats des candidats sélectionnés pour la Finale du Concours, le président du jury, Pedro Halffter, a vivement remercié et félicité l’Orchestre, les Chœurs et les solistes pour leur professionnalisme et le talent dont ils ont fait preuve lors de ces trois premières journées.

Voici les trois candidats qualifiés pour la Finale :

TORO ARAYA Luis (Chili, 1995),

TAFUR DIAZ Dayner (Pérou, 1998), 

CILONA Guilio (États-Unis et Belgique, 1995).

Ce samedi 20 août a lieu la générale pour le concert de clôture. Les 3 finalistes prépareront l’épreuve finale du Concours en dirigeant l’Orchestre avec solistes et Chœurs. Le public et le jury ne pourront pas assister à cette répétition afin que les candidats puissent travailler sans pression.

Rendez-vous ce dimanche 21 août à 16.00 dans la Salle Philharmonique de Liège pour connaître le dénouement de cette deuxième édition du Concours International de Chefs dOrchestre dOpéra.

Lors de cette épreuve, les trois candidats dirigeront l’Orchestre avec solistes et Chœurs.

Ainsi, Luis TORO ARAYA dirigera le deuxième acte de La Bohème (Puccini), Dayner TAFUR DIAZ dirigera le premier acte de Pêcheurs de perles (Bizet) et Guilio Cilona dirigera le deuxième acte de La Traviata (Verdi).

Résultats du Quart de Finale de la Deuxième édition du Concours International de Chefs d’Orchestre d’Opéra à Liège.

par

Le Concours International de Chefs dOrchestre dOpéra s’est poursuivi ce mercredi 18 août avec le Quart de Finale. Lors de cette deuxième journée, 12 candidats de 9 nationalités différentes et âgés de 24 à 36 ans, se sont illustrés dans des extraits des trois opéras choisis par le jury. Au programme de ce Quart de Finale, Les Pêcheurs de perles (Bizet), La Bohème (Puccini) et La Traviata (Verdi).

Après cette journée intense pour les artistes et le public, le jury s’est retiré pour délibérer. Ils doivent sélectionner six candidats pour la Demi-Finale ayant lieu ce vendredi 19 août.

Mention spéciale aux solistes qui ont brillamment exécuté la moindre requête des candidats avec beaucoup de brio afin de donner vie à l’interprétation de chacun de ceux-i.

Voici la liste des candidats admis à poursuivre le Concours :

LEVI Davide (Italie, 1987),

TAFUR DIAZ Dayner (Pérou, 1998), 

TORO ARAYA Luis (Chili, 1995),

CILONA Guilio (États-Unis et Belgique, 1995)

HELFRICHT Hermes Jürgen (Allemagne, 1992)

HOLLANDER Gabriel (Belgique, 1988).

À noter que les deux candidats belges sont toujours en lice pour la suite du concours.

Rendez-vous ce vendredi 19 août à 14.00 et 19.00 dans la Salle Philharmonique de Liège pour la suite du Concours.

Pour rappel, lors de cette épreuve, les six candidats dirigeront durant 45 minutes l’Orchestre avec solistes et Chœurs dans un extrait d’une des œuvres suivantes :

Pêcheurs de perles (Bizet), La Bohème (Puccini) et La Traviata (Verdi).

Résultats de l’épreuve éliminatoire de la Deuxième édition du Concours International de Chefs d’Orchestre d’Opéra à Liège.

par

Le Concours International de Chefs d’Orchestre d’Opéra a commencé ce mercredi 17 août avec l’épreuve éliminatoire. Lors de cette première journée, 24 candidat.e.s de 14 nationalités différentes et âgé.e.s de 23 à 36 ans, se sont illustré.e.s dans cinq ouvertures et préludes. Au programme de cette épreuve inaugurale, Norma de Bellini, Carmen de Bizet, Don Giovanni de Mozart, Le Barbier de Séville de Rossini et Nabucco de Verdi.

Après cette journée intense pour les artistes et le public, le jury s’est retiré pour délibérer. Ils doivent sélectionner douze candidats pour l’épreuve du quart de finale ayant lieu ce jeudi 18 août.

Voici la liste des candidats admis à poursuivre le Concours :

LEROY CALATAYUD Marc (France, 1991),

LEVI Davide (Italie, 1987),

ROCA MARTINEZ Sergi (Espagne, 1987),

SIMONI Nicola (Italie, 1986),

TAFUR DIAZ Dayner (Pérou, 1998), 

TORO ARAYA Luis (Chili, 1995),

BENATI Félix (France, 1996),

BORNATI Mattia (Italie, 1996),

CILONA Guilio (États-Unis et Belgique, 1995)

FRYKLUND Magnus (Suède,1990),

HELFRICHT Hermes Jürgen (Allemagne, 1992)

HOLLANDER Gabriel (Belgique, 1988).

Rendez-vous ce jeudi 18 août à 14.00 et 19.00 dans la Salle Philharmonique de Liège pour la suite du Concours avec l’entrée en scène des 19 solistes.

Pour rappel, lors de cette épreuve, 12 candidat.e.s travailleront pendant 25 minutes lors d’une répétition musicale avec solistes au piano un extrait de l’une des œuvres suivantes, choisi par le jury: 

Les Pêcheurs de perles (Bizet), La Bohème (Puccini) et La Traviata (Verdi). Ces trois œuvres feront également l’objet des épreuves ultérieures.

Au Juillet Musical, le 4+1 de Musiques Nouvelles 

par

C’est une simple graine du Royal Juillet Musical de Saint-Hubert que je m’en vais picorer à l’Église Saint-Remacle, le jour de la fête nat’ (le 21 juillet, pas le 14, pour ceux qui confondent Marseillaise et Brabançonne), dans le Marche-en-Famenne ancien, la spore contemporaine au sein d’une programmation classique, base du levain de demain, nourri à un répertoire moderne mais sans à-coup, du genre de ceux qui peuvent apprivoiser des oreilles effarouchées par la réputation tranchante de l’avant-garde née après-guerre.

Jean-Paul Dessy dirige Musiques Nouvelles depuis 1997, un ensemble qui célèbre cette année ses soixante ans (l’occasion de s’insinuer dans un maximum d’événements en Belgique francophone), depuis sa fondation en 1962 par Pierre Bartholomée : une douzaine de musiciens (un noyau à géométrie variable, aujourd’hui le quatuor en compte… quatre, en plus de Lucas Cortoos, jeune baryton habitué de la Monnaie), attentionnés découvreurs et promoteurs de la création musicale – toute relative aujourd’hui puisque la set list allie nouveauté et consensus (« cohésion » a seriné le roi Philippe hier).

« Nous sommes des consommateurs, et aujourd’hui nous consommons de la culture – qui nous fait du bien », explique, avec plus d’enthousiasme que d’adresse, l’échevin en charge – qui se réjouit, avec plus de flamme que d’à-propos, de promouvoir ce jour les compositeurs wallons : Philip Glass, Arvo Pärt et Henryk Górecki sont honorés de leur nationalisation.